Jour 4 Câmara de Lobos, falaises de Cabo Girao, rando des 25 fonts

Mardi

Pas de rando ! Les muscles sont meurtris. L’histoire nous dira que nous en ferons une quand même !

Dans l’avion, les enfants ont lié connaissance avec trois comparses et nous ferons de même avec leurs parents. Robin les surnommera durant tout le voyage « nos amis ». Ce matin-là, il était indispensable et totalement obligatoire d’aller à la piscine avec « nos amis ».

(nos six enfants seront les seuls durant tout le séjour à avoir prisé cette eau encore bien frisquette en ce début avril !)

Nous avons donc attendu que les enfants batifolent dans et hors de la piscine et nous avons déjà bien entamé la journée.

Il n’est pas loin de midi lorsque nous partons pour le plateau Paul da Serra, souvent dans le brouillard dit-on. Il sera à la hauteur de sa réputation !

Pour une mère qui a soif d’aventures, tous les moyens sont bons et quelques paquets de « m&m’s » sauront rallier l’ensemble des enfants à ma cause ! Après le plateau que nous atteindrons en voiture, nous finirons par la rando de la levada des 25 fontaines ; ce n’est que 3 heures de marche !

Nous voilà donc partis une première fois !

Zut, Lucas a oublié son sac avec ses affaires de rando. Retour au point de départ.

Nous voilà partis une deuxième fois, et nous atteignons le village de pêcheurs de Câmara de Lobos .

D’étranges voilent ornent des vaisseaux fantômes. Ce sont en fait des poissons (gatas) qui sèchent.

Zut, Gilles a oublié son sac également avec tous ses papiers et son appareil photo. Retour pour lui au point de départ ! Nous resterons avec les enfants à baguenauder dans le village, observant les enfants pêcher à la balance et les hommes jouer aux cartes, loisir semble-t-il très prisé ici. Partout où l’on peut jouer : sur un coin de table, des marches….on joue !

Les femmes, elles, semblent avoir déserté le village !

3ème départ. Nous atteignons enfin les falaises de Cabo Girao, les deuxièmes falaises les plus hautes d’Europe se jetant dans la mer, après arrêts à de multiples points de vue.

Les enfants découvrent les bananiers et les cannes à sucre.

A force de départs à répétition, de points de vue et de piscine, il est tard quand nous atteignons le plateau.

Le peu que nous en verrons est désert, même les moutons et les vaches semblent l’avoir abandonné !

Nous voyons se profiler la rando des 25 fontaines ou du moins, nous distinguons dans un épais brouillard ce qui semble en être le départ.

Hauts-les-cœurs, on ne voit rien et pour pimenter le tout, il pleut, une pluie froide et pénétrante Il est déjà quatre heures et tout le monde rentre ! Nous, on commence !

Nous sommes à deux doigts de baisser les bras. Je vais prendre mes informations auprès de 2 randonneurs allemands qui terminent. Ce n’est pas le grand beau, mais le temps est bien meilleur plus bas.

Allez zou, on enfile les chaussures, c’est parti !

Cela commence durement par une route goudronnée de deux kilomètres. A cet endroit-là, le seul de l’île dans notre périple, ils ont su trouver le filon. La route est coupée à la circulation et les gens qui le souhaitent peuvent prendre la navette municipale !

Je suis verte, la route descend à pic et je sais qu’au retour, bien fatigués et bien tard, il faudra la remonter. J’arrête la navette pour connaître la dernière heure possible et les tarifs. Oups ! 15 € pour 5 pour le retour uniquement, je crains fort qu’on n’en profite guère.

La rando n’est pas très longue, mais le chemin est difficile « à souhaits », ça descend sec et la marche n’est pas confortable du tout : chemin étroit et très irrégulier, pierreux, boueux et humide. Sur la fin, nous attend « l’escalier de la mort », une remontée de marches en pierre avec une pente très aigue ! Et juste derrière les deux kilomètres de route à gravir !

L’objectif final de cette balade, ce sont les 25 fontaines, c’est assez sympa.

Après quelques barrages des enfants sur le lieu-dit, il est temps de repartir, il est tard. Gilles devra descendre deux fois le fameux escalier et le remonter pour attendre une partie des troupes (soit Lucas et moi), très sûrs de leur affaire, qui avaient pris un autre chemin. Mais, il a bien fallu se rendre à la raison, la partie des troupes sûre d’elle était dans l’erreur !

Ce fameux escalier aura raison de moi. Je m’offrais honteusement la navette pour le retour. L’équipe masculine dans sa totalité décida de remonter la pente par ses propres moyens (tout en se soulageant de tous les sacs à dos).

Quel mal leur en a pris, j’en étais malade. Il était sept heures, arrivée dans un froid de canard et dans un brouillard de plus en plus épais, il ne restait que notre voiture sur le parking et la navette avait terminée sa journée. Nous étions seuls au monde.

J’ai bien du m’inquiéter dix minutes et je les ai vus déboucher du brouillard, fringuant et dans une forme olympienne.

Une autre épreuve nous attendait : le voyant d’essence nous rappela sa présence !

Nous étions au fin fond de nulle part, sans jamais croiser personne, mais heureusement en descente totale. Nous atteindrons finalement une station service, sans encombre, au niveau de la mer.

Nous retournerons à notre hôtel par la route côtière que je surnommerai « la route des bananiers ». Nous resterons raisonnables, ce soir pizzas dans la chambre.

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