Jour 5 Porto Moniz par le col d'Encumeada, route côtière et Jardim do Mar

Mercredi

Pas de rando pour aujourd’hui, gros programme qui file sur le nord en passant par le col d’Encumeada jusqu’à Porto Moniz et ses piscines naturelles, puis retour par la côte. Pas de discussion ce matin, ce n’est pas négociable, ce sera piscine au retour. La journée fut bien chargée et finalement pas de piscine !

La route est bien agréable et les arrêts photos sont nombreux. Gilles qui aime conduire dans les routes de montagne va se faire plaisir . Escarpements il aime, escarpements il trouvera !

Des mimosas odorants partout!

Nous nous arrêtons à Sao Vicente où les vagues qui se brisent sur la roche sont déjà impressionnantes.

Une étape à la cascade de la veuve

se soldera plutôt par des clichés de bourdons en train de butiner.

Nous avons choisi de faire le circuit dans ce sens, car c’est l’unique moyen d’emprunter la route des corniches (au lieu des tunnels rapides qui bouchent la vue) et nous ne nous en privons pas. Elle est superbe et qui plus est, peu fréquentée. Les arrêts photos sont de nouveau nombreux. Nous laverons la voiture à plusieurs reprises sous des cascades qui dévalent.

Parfois la route est complètement recouverte d’éboulis et nous devons emprunter le tunnel rapide qui la longe.

Le dernier tronçon se met à grimper suivant une pente défiant toute concurrence et cela en plein tunnel. La voiture peine en 1ère: montera, montera pas ???? Très péniblement, nous débouchons sur … un cul-de-sac. Sur les marches d’une petite maison, un autochtone enveloppé dans une couverture et appuyé sur sa canne contemple la scène. Nous lançons un « ola ! » enjoué mais l’homme semble figé. . Il ne bougera pas même une ride. Nous en déduisons que l’occupation de ses journées consiste à guetter le « pigeon malheureux » tombé dans le guet-apens du cul-de-sac. Nous imaginons très bien la scène :

« - Alors Paulo, combien aujourd’hui ? »

Nous repartons donc en sens inverse, croisons plusieurs voitures victimes elles aussi de « la dernière corniche » et alertons ceux qui ont la prudence de faire une pause avant la grimpette.

Dans la dernière, la passagère a déjà l’appareil photo à la main, prête à saisir tout beau paysage qui se présenterait. Nous savons qu’en guise de paysages somptueux, elle va tomber sur Paulo, et nous compatissons !

Nous reprenons la route via le tunnel peu attractif, mais pourtant bien pratique, pour Porto Moniz.

Après tout de même quelques détours dans les petits villages de montagne avoisinants,

nous découvrons les fameuses piscines naturelles, bassins creusés dans la lave et aménagés.

Cela aurait été une expérience intéressante de pouvoir y plonger nos « arpions » et plus si affinité, mais le temps n’est pas à la baignade. Il fait froid et très venteux. Nous ne ferons donc que les parcourir en observant pendant un temps certain les vagues se briser sur les écueils.

De vrais rouleaux forts appréciés par les surfeurs, paraît-il.

Nous devons quitter ces vagues extraordinaires pour emprunter la route de montagne qui nous amènera sur la côte sud.

Nous arrivons à un café qui surplombe de manière inquiétante la corniche : le bar « el precipio » - on se demande où ils ont été chercher un tel nom ! Vue imprenable garantie.

Les voitures sont minuscules tout en bas et nous savons que nous aussi, dans peu de temps, nous serons réduits à l’état de voitures « majorettes ».

Aussitôt dit, aussitôt fait. La descente, rapide nous amène au village de Jardim do Mar.

Nous avons réussi et aimé nous y perdre dans les ruelles étroites, au milieu des bananiers et des jardins exubérants qui surplombent la mer. Visite vraiment sympa !

Nous nous arrêterons un court instant à la plage de Calheta (nous ne nous y baignerons pas, il est déjà 20 heures !).

Cette plage artificielle est constituée avec le seul sable qui ne soit pas noir de l’île (quand toutefois sable il y a, car la plage à Madère est quand même une denrée rare). Il est importé du Maroc.

Le retour à Funchal s’effectue par la route directe, sans fioritures.

La journée fut bien remplie et trouver le sommeil ne fut pas long.