Nos exposant(e)s - Maëlle GUEHENNEC

Maëlle GUEHENNEC, productrice de plantes aromatiques et médicinales bio, eaux florales et baumes

Aoko. L'eau aux mille vertus de Maëlle - Publié le 18 octobre 2017 (source : http://www.letelegramme.fr/morbihan/auray/aoko-l-eau-aux-mille-vertus-de-maelle-18-10-2017-11706965.php)

Maëlle Guehennec cultive son jardin magique dans la campagne de Locmariaquer.Aoko c'est, au choix, une reine de beauté dans un dialecte africain ou l'enfant bleu, en japonais... C'est aussi un jardin magique de Locmariaquer, qui fait fleurir les plantes aromatiques et médicinales pour en extraire les substantifiques bienfaits dans l'hydrolat préparé par Maëlle Guehennec.

À un jet de bêche de la mer, secrètement lové dans un entrelacs de haies et de bruyères, se découvre le jardin de Maëlle : des roses, des herbes qui embaument l'air, des menthes et du calendula, ou encore de la camomille... La surface est bien exploitée. Sur 1 ha, Maëlle Guehennec y cultive une quarantaine de plantations aromatiques et médicinales, « en agriculture naturelle, en co-création avec la nature » : de l'angélique, du basilic sacré, de la mauve... La jeune agricultrice de 37 ans vient de se lancer. « J'ai réalisé mes premières plantations de thym, menthe, mélisse, sauge au printemps 2017 et je viens de vendre mes premières productions sur les marchés ». Savante distillation

Avant d'en arriver là, il y a eu un cheminement naturel : « J'ai eu le déclic en 2013. Depuis toujours, je savais que je voulais travailler en extérieur, au plus près de la nature... Après ma formation en agriculture bio puis en cosmétique naturelle, j'ai enchaîné les stages. Je pensais me lancer dans la tisane... et j'ai effectué un stage chez Subtilessences à Pluvigner, auprès de Myriam Robreau qui s'est spécialisée dans les hydrolats et la distillation de plantes aromatiques ». Ce sera donc les hydrolats, « moins concentrés que les huiles essentielles ». Avant de poursuivre, il convient tout de même de rappeler ce qu'on désigne par hydrolat : « Les plantes aromatiques sont cueillies chacune à son heure privilégiée, afin de laisser exprimer son parfum. Je les distille ensuite à partir d'un alambic en cuivre, avec un système d'entraînement par la vapeur d'eau. Le distillat ainsi obtenu est composé d'huiles essentielles qui surnagent sur l'eau. Ce liquide de distillation reste chargé des principes solubles : c'est l'hydrolat ou l'eau florale ». Une eau moins exigeante, plus facile à produire que les huiles, mais aussi moins agressive. « L'hydrolat ne manque jamais. Il faut un kilo de plantes pour une goutte d'huile essentielle tandis qu'on obtient un litre d'hydrolat avec la même quantité ».

Vertus et usages

Un savant procédé. Mais pour quel usage ? « Les hydrolats sont utilisés, pour leurs vertus, comme produits d'hygiène ou cosmétiques ». Des huiles pour le visage, le corps, les cheveux, pour les massages... aux vertus multiples : il y a par exemple la sauge blanche, provenant d'Amérique du nord, (elle serait ainsi utilisée par les chamans dans la tradition amérindienne, dont la fumée d'encens sert à la purification). Son odeur forte et envoûtante a des vertus relaxantes. La mauve sauvage, quant à elle, est recommandée « contre la toux, les infections digestives et urinaires », ou encore la marjolaine pour le sommeil... Toutes ont leurs utilités, leurs usages, leurs propriétés... Maëlle les bichonne et les couve, en produit également, à partir de macérations, des baumes, « avec de la cire d'abeille ou du beurre de karité, et du liniment, très utile pour les fesses des bébés ou en lait corporel ». Des sels de bain pourraient également être ajoutés à la gamme du jardin magique d'Aoko.

Une zone préservée par la mairie

Le petit coin de paradis d'Aoko fait fleurir les sourires. Maëlle Guehenenec ne cache pas son bonheur : « Ce coin ? Je l'ai trouvé grâce à la mairie de Locmariaquer qui a préservé une partie de ses terres pour l'agriculture bio : nous sommes donc quatre avec un maraîcher, un berger et une fleuriste à exploiter ces parcelles bio ». La partie de Maëlle s'étend sur 1 ha. « Afin de ne pas épuiser les sites sauvages, je cultive dans une zone agricole préservée. Je n'utilise aucune substance. La transformation alimentaire, condimentaire et cosmétique n'utilisera aucun produit de synthèse ». Dès le printemps 2018, Maëlle souhaite proposer des visites et ateliers au jardin, afin de présenter « la distillation en direct, ou de venir apprendre la fabrication d'une huile ou d'un baume ». Ses produits sont disponibles sur commande. Aoko, tél. 06.66.99.01.18. Chemin Keréré-Kerlud, à Locmariaquer.

Maëlle Guehennec cultive son jardin magique dans la campagne de Locmariaquer.