Le retour au pays

Le caporal Pierre SELLIER qui sonna les prmiers coups de clairon de l'Armistice.

Lorsque l’armistice est signé le 11 novembre 1918, une clause du traité règle la question du rapatriement des prisonniers de guerre : « Rapatriement immédiat, sans réciprocité, dans les conditions de détail à régler de tous les prisonniers de guerre, y compris les prévenus et condamnés, des Alliés et des États-Unis. Les puissances alliées et les États-Unis pourront en disposer comme bon leur semblera. »

Le retour des prisonniers français

De nombreux prisonniers quittent l’Allemagne par leurs propres moyens, à pieds, en charrette, en automobile, en train. C’est le général Dupont qui est chargé de mener à bien le rapatriement des prisonniers français dont le nombre s’élève à 520 579. 129 382 ont été rapatriés par voie maritime, 4 158 sont passés par l’Italie, 48 666 par la Suisse et 338 373 par le nord de la France. Des soldats allemands ont également participé aux opérations de rapatriement. On n'assiste à aucune scène de vengeance, les prisonniers ne pensent qu’à rentrer.

À leur arrivée en France, les prisonniers sont regroupés pour passer des examens médicaux. Ensuite, ils sont envoyés dans différentes casernes pour remplir des formulaires et être interrogés. Les autorités cherchent à rassembler des preuves de mauvais traitements, ce que les prisonniers réfutent pour ne pas avoir à rester plus longtemps loin de leurs familles. Les conditions de logement sont soulignées par plusieurs prisonniers dont Charles Gueugnier : « En y rentrant le cœur se serre, l’on est pris d’un dégoût insurmontable. Ils osent appeler cette écurie d’Augias American Park ! Vraiment nous étions mieux logés et plus proprement chez nos ennemis Prussiens ! Pauvres mères, que font-ils de vos enfants ? Ceux d’entre eux qui, miraculeusement, reviennent de l’épouvantable mêlée plus ou moins blessés ou malades sont ici moins bien traités que des chiens ou des porcs. ». Le retour dans leur foyer est chaotique et très mal organisé (aucun renseignement sur les trains, etc.).

Le ministère de la Guerre a donné des instructions pour rendre le retour des prisonniers plus chaleureux : « Les populations doivent leur faire un accueil cordial auquel les souffrances de la captivité leur donnent le droit. ». À la mi-janvier 1919, tous les prisonniers français sont rapatriés.

des prisonniers de retour au pays.

Jules est libéré le 20 décembre 1918

mais n'est rapatrié que le 18 février 1919 !

puis, comme l'indique sa fiche matricule, il est affecté au 82ème régiment d'artillerie lourde....

toujours sur cette fiche, il est fait mention d'un plan "P" qui l'amène au 88ème Régiment d'Artillerie Lourde à tracteurs

le 1er septembre 1920....

à cette époque Jules habite au 13, rue des entrepots à Saint-Ouen

Le retour à Harnes a eu lieu entre le 13 avril et le 27 mai 1921 (date à laquelle est née sa seconde fille Gisèle)

le 16 septembre 1922, Jules est affecté comme ajusteur aux fours à coke au 21 de Harnes

Jules, Eugénie et Gisèle

Jules s'est éteint le 07 septembre 1966 à l'âge de 79 ans,

je ne l'ai certes, pas connu, mais on m'a dit de lui qu'il était un sacré bonhomme, un homme bon et engagé.

Reposes en paix, camarade !

Acte de décès

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