La captivité

La capitulation :

Le 8 septembre 1914, à partir de midi, de longues colonnes françaises sortent de Maubeuge par la Porte de Mons. Sans armes, ces soldats défilent devant les Allemands et devant le général Fournier qui se tient un peu à l'écart : silencieusement, chacun salue en passant le chef infortuné.

Beaucoup se retournent encore : Ils veulent apercevoir une dernière fois la ville qu'ils n'ont pu sauver ; puis ils continuent leur marche douloureuse vers le nord, vers la Belgique, vers les prisons d'Allemagne qui se refermeront sur eux durant plus de quatre années.

Destination FRIEDRICHSFELD :

Camp principal de prisonniers de guerre situé dans la région de Rhénanie du Nord-Westphalie, à proximité d'un village nommé Wesel, au Nord de Duisburg et Köln (Cologne), à proximité de la frontière Hollandaise, le camp dispose d'un lazarett (hôpital militaire) et d'une chapelle. Ouvert dès 1914. De nombreux prisonniers proviennent de l'A.O.F. et du Maghreb, présence de quelques prisonniers civils, une partie de la garnison de Maubeuge y est également détenue, (les prisonniers de la garnison de Maubeuge, rassemblés à Rousies, ont été dirigés sur plusieurs camps, dont celui-ci).

Localisation du camp :

Le camp de prisonniers de Friedrichsfeld :

Commandant du camp de prisonniers de guerre (troupes) de Friedrichsfeld: Generalmajor Leo Cederholm (02/08/14-18).

lager Friedrichsfeld :

-selon le livre: "œuvre ...1917" :

camp de soldats, une des dépendances du camp est le détachement Friedrichs-Alfred-Hutte a Rheinhausen. Cette usine est rattachée a la maison Krupp. Les allemands y faisaient travailler 556 français , 141 russes et 20 belges en août 1916.

-selon le livre : "œuvre ….1918":

Ce camp se compose de 30 baraques doublées sur les 3 plus grands côtés d'un trapèze. Entre ces baraques se trouve une vaste cour, au centre de laquelle s'élèvent 3 des 9 cuisines dont dispose le camp. L'intérieur des baraques n'a pas soulevé des plaintes; 5 chambres sont installées le long un couloir, l'une d'elles sert de logement aux sous-officiers, il existe en outre des pièces moins grandes servant d'ateliers de tailleur et de cordonnier, de boutique de coiffeur et de logement aux chefs de baraque ( 1 allemand et 1 prisonnier).

Une des pièces renferme des appareils d'incendie. En outre 6 mats portant des paratonnerres sont installés dans le camp. Ces précautions ont été prises en raison des tempêtes qui règnent sur les bords du Rhin.

Devant les baraques les soldats sont autorisés à cultiver. Eau en abondance. Les lavoirs pour 160 hommes fonctionnent régulièrement. A 500 mètres du camp se situé l'hôpital.

Services religieux, théâtre, 2 bibliothèques, salle de lecture, concerts, cinéma, écoles primaires et supérieures, école des arts et métiers...

La population moyenne est de 1348 hommes.

On a rattaché au camp un grand nombre de détachements de travail.

Les prisonniers travaillent et ils perçoivent 75 pfenning chaque quinzaine et tous les 5 jours 3 marks.

Il existe 8 cellules pour les prisonniers.

Les prisonniers :

Photographie de Jules à Friedrichsfeld :

L'argent du camp :

Le courrier :

Toute correspondance était passée à la censure allemande et la correspondance des prisonniers était confiée à la Croix Rouge.

Un article de presse d'époque qui parle du camp :

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Le cimetière français du camp :