What a tale my thoughts could tell.
'Bout a ghost from a wishing well.
In a castle dark or a fortress strong,
As long as I'm a ghost that you can't see.
If I could read your mind, love,
What a tale your thoughts could tell.
When you reached the part where the heartaches come,
And you won't read that book again
Because the ending's just too hard to take!
I'd walk away like a movie star
Who gets burned in a three way script.
A movie queen to play the scene
Of bringing all the good things out in me.
But for now, love, let's be real;
I never thought I could act this way
And I've got to say that I just don't get it.
I don't know where we went wrong,
If you could read my mind, love,
What a tale my thoughts could tell.
'Bout a ghost from a wishing well.
In a castle dark or a fortress strong.
And if you read between the lines,
You'll know that I'm just tryin' to understand
I never thought I could feel this way
And I've got to say that I just don't get it.
If You Could Read My Mind est probablement la chanson de Gordon Lightfoot qui connut le plus grand succès. Elle fut reprise par Viola Wills, Barbra Streisand, Petula Clark, Joe Dassin, Johnny Cash, DonMcLean, Olivia Newton-John, Liza Minnelli, Glen Campbell, Gene Clark, Dwight Yoakam, et Neil Young, parmi beaucoup d’autres.La version française de Joe Dassin, « Si Tu Peux Lire en Moi », s’écarte quelque peu de l’original mais en recrée bien l’atmosphère.
Gordon Lightfoot écrivit cette chanson en référence à l’échec de son premier mariage. Sa description des époux qui, peu à peu, deviennent transparents l’un pour l’autre, des illusions qui se perdent en déceptions, des rêves que disperse la réalité, rappelle « The Dangling Conversation » de Paul Simon : « I only kiss your shadow, I cannot feel your hand ». C’est ainsi que naît le triste sentiment d’avoir laissé passer le moment de se parler, d’avoir eu peur de prononcer les mots nécessaires lorsque ils étaient encore audibles mais commençaient à trahir, d’avoir attendu en vain que revienne le moment propice… mais, lorsque deux vies suivent des chemins parallèles, le temps ne les rapproche pas !
Face à la perte de l’amour, Gordon Lightfoot exprime l’incompréhension (que s’est-il passé ? qu’avons-nous manqué ?), et le fatalisme (ce qui est fini est fini), tout en discernant les causes et les solutions (voir l’autre tel qu’il est et non tel qu’on l’a rêvé, s’accepter tel que l’on est, ne pas donner aux fautes et aux défauts plus d’importances qu’ils n’en ont…).
Plus simplement, aimer la vie au point de vouloir en être l’acteur et non le spectateur, et poursuivre le bonheur, même s’il se mesure à l’aune* de la souffrance.
ALN
Si Tu Lisais Mes Pensées
Si tu lisais mes pensées, chérie
Quelle histoire tu trouverais
Comme dans un vieux film muet
Sur le fantôme du puits aux souhaits
Dans le donjon d’un château fortifié
Avec des chaînes aux pieds
Or, ce fantôme, c’est moi
Et rien ne me libèrera
Aussi longtemps que tu n’me verras pas
Si je lisais dans tes pensées, chérie
Quelle histoire tu trouverais
Comme dans un de ces vieux polars
Qu’on trouve dans les halls de gare
Au chapitre des cœurs en désarroi
Le héros, ce s’rait moi
Mais le héros déçoit
Et tu ne lirais plus ce livre
Car la fin est trop difficile à vivre
Je m’en irai comme, au cinéma
Le perdant d’un ménage à trois
Puis, acte deux
Une starlette vient jouer la scène
Où se révèlent mes qualités humaines
Regardons les choses en face :
Je n’aurais pas cru agir ainsi
Mais je ne comprends pas ce qui se passe
Ni où nous avons failli
Je ne peux ram’ner
L’amour qui s’en est allé
Si tu lisais mes pensées, chérie
Quelle histoire tu trouverais
Comme dans un vieux film muet
Sur le fantôme du puits aux souhaits
Dans le donjon d’un château fortifié
Avec des chaînes aux pieds
Toute histoire se termine
Et, si tu lis entre les lignes,
Tu sauras que j’essaie juste de comprendre
Ce dont tu as pu te plaindre
Je n’aurais pas cru ressentir ceci
Mais je ne comprends pas ce qui se passe
Ni où nous avons failli
Je ne peux ram’ner
L’amour qui s’en est allé
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)