Quelques extraits

https://docs.google.com/viewer?a=v&pid=sites&srcid=ZGVmYXVsdGRvbWFpbnxqZXN1czIwMDBhbnNhcHJlc2RlYmVybmFyZGh1ZXR8Z3g6MjhkMzcxNzYzODgwOTEyNQ


Nourris ton esprit.

Il a besoin de vérité et de sagesse.

Donne lui à croire et à penser.

Offre lui à se souvenir et à méditer.

Cardinal Jean HONORÉ

“La grâce d’être né”



La croyance est une hypothèse,

la foi est une rencontre.

Pensée d'un soir



Dieu souffre-t-Il ?

Question d'un matin



Prologue


Deux millénaires ont déroulé leur histoire humaine depuis que Marie contemplait sur la paille de quelque étable de Judée, celui qui était son enfant, et qu'elle savait être son Dieu, Jésus. Deux millénaires nous séparent, aujourd'hui, de cet autre big bang humain qui, trente ans plus tard, vit le Christ, mis à mort, resurgir parmi les siens.

"Qui dites-vous que je suis", demanda Jésus à ses disciples. Deux mille ans après, la question se pose encore.

(…)

Deux mille ans après, la science est en train de nous entrouvrir les portes de l'au-delà de la matière et du temps. Elle nous dévoile la face cachée de l'Homme, ce substratum immatériel des vibrations quantiques de l'Esprit, dont les pixels illuminent l'écran du temps, le temps de nos vies. C'est une situation nouvelle que l'humanité n'a jamais connue. Mesure-t-on l'énormité du phénomène ? Nos générations sont en train de quitter le nid ! La science, aujourd'hui, sait où est Dieu, mais elle ne veut pas que le vulgaire le découvre. Pourquoi les gardiens du temple de la Raison ferment-ils encore, aujourd’hui, les portes du sanctuaire ?

(…)

J’ai écrit ce livre en pensant à tous ceux qui, comme moi parfois, veulent comprendre pour croire. Nous ne savons plus croire, car nous prétendons croire avec notre raison, quand nous devrions croire avec notre âme. La foi n'est pas la croyance, qui n'est qu'œuvre de chair. La foi se déploie dans l'autre dimension, celle de l’immatériel de l’esprit qui fait de l’Homme l’être humain. La raison étouffe l'âme, lui interdit de dire ce qu'elle sait. 

J'aborde en tremblant cet exercice. À l'heure où j'écris ces lignes, je ne sais où elles me conduiront.

(…)

Le faux procès

(…)

Incapables, dès lors, de justifier leur haine, les grands-prêtres se dissimulent derrière la foule qu'ils manipulent. C'est elle qui martyrisera Jésus. Faut-il s'en étonner ? Deux mille ans après, la bête humaine n'est pas assagie. L'actualité nous en fournit quotidiennement l'horreur.

Le procès est dès lors terminé. Ce ne fut pas un procès, mais un lynchage odieux..

(…)

Le supplice


Le linceul de Turin, bouleversant de vérité, nous fait frémir à l'idée des souffrances infligées à Jésus. Entièrement nu, bras levés, les poignets liés et attachés à quelque croc, cent vingt coups de fouet s'abattront sur son dos et sa poitrine, du torse jusqu'aux jambes. Les lanières de cuir alourdies de billes de fer arracheront les chairs. Le bourreau sait viser pour éviter la perte de connaissance et faire durer le supplice. La populace présente dans la salle hurle à chaque sifflement des lanières, comme pour en renforcer l'impact. Jésus gémit, le sang gicle.

(…)

Le peuple était-il satisfait ? Pas encore. La foule saoule de haine crie : "crucifie-le ! Pilate, alors, par lâcheté encore, abandonne le prisonnier à ses soldats.

Nul ne peut évoquer le supplice de Jésus sans frémir. Sans avoir un peu honte aussi. Mais, combien de martyrs, durant l'histoire de l'humanité, eurent à endurer aussi d'horribles souffrances ? Combien de Blandine, Étienne, Agnès, Odile et d'autres, innombrables, sont aujourd'hui oubliés, bien qu'on en eût parfois fait des saints ou des saintes ? Pourquoi, seul Jésus a-t-il réuni autour de sa personne, deux mille ans après, près de deux milliards et demi de disciples dont tant, à leur tour, moururent pour sa mémoire ? Il doit bien y avoir une autre raison. Il faut sans doute regarder Jésus autrement.

(…)

Le tombeau vide

(…)

Le corps de Jésus n'est plus là. Mais le linceul est resté, tel qu'il était quand il enveloppait le cadavre, simplement affaissé sur lui-même, comme s'il s'était vidé de l'intérieur. Comme si la chair, subitement, était devenue autre chose. Autre chose qui ne fût pas matière, comme si le corps s'était dématérialisé à l'intérieur du linceul…

(…)

Là s'arrête l'Histoire. Ici commence l'autre vérité. Entrons résolument dans son champ. Elle nous fera comprendre la Résurrection.


L'illusion de la matière

(…)

Cher lecteur, la science a cherché la matière dont tu es constitué. Elle n'a trouvé qu'un fond de dé à coudre de noyaux atomiques ! Un fond de dé à coudre ! Voilà ce qui reste de chacun de nous lorsqu'on comble le vide où ce peu se dilue.

(…)

La vérité est un Tout, hors du temps et de son espace ; et c'est de ce Tout qu'est né quelque chose ; quelque chose de virtuel qui imprime en nous une image que nous qualifions de réelle. Autre chose est l'image, autre chose est le modèle. On veut faire de l'écran la réalité. Mais l'écran n'offre que l'image. Que la lumière s'éteigne, l'image disparaît, mais le modèle demeure. Ainsi en est-il de la naissance, de la vie et de la mort.

(…)

Voilà aussi ce dont est fait le corps humain : un fond de dé à coudre de noyaux atomiques disséminés dans le vide ; une galaxie de poussières ; une gravitation de particules issues de l'immatériel ; une construction de la Pensée ! Nul ne peut comprendre le mystère humain, qui refuse cette vision de l'intime ; qui saute le zéro de l'être créé pour ne s'intéresser qu'à l'évolution du sujet déjà ébauché ; qui triche avec la vérité.


Les réalités ultimes

(…)

Si la matière est entrée en notre univers dans les bagages des quanta immatériels, la vie s'y trouvait aussi. Et, cela change tout.

Cet amoncellement de particules, que nous appelons matière, n'a pas fabriqué tout seul le phénomène du vivant. Celui-ci était déjà inclus dans chacune de ces particules constitutives.

(…)

Chacune des quatre-vingts milliards de milliards de milliards de particules dont nous sommes construits est donc un hologramme du Tout de l'Esprit. La vraie personnalité n'est pas à trouver dans l'objet révélé à notre perception, mais dans ses briques élémentaires.

(…)

La personnalité de chaque être humain est unique, donnée par cet ailleurs qui nous échappe, et dont nous n'imaginons pas le pouvoir d'engendrement.

Mon corps m'appartient, disent certains. Mon corps, je ne sais, mais mon être, certainement pas !

(…)

Voilà la clef qui va nous permettre d'entrer dans le mystère de Jésus. Nul ne peut comprendre la vie en cet univers qui n'ait d'abord compris cette vérité fondamentale : l'enfant est un étranger qui traverse sa mère ! Il n'y est pas créé. Il y est engendré, c'est-à-dire déposé depuis l'Au-delà, puis il la traverse. C'est immense ! C'est cosmique ! C'est céleste !

Jésus, aussi, fut déposé en Marie, mais ne la traversa pas. Nous y reviendrons. Tout est là.

(…)

Le sanctuaire immaculé

(…)

Dès l'instant de la conception de Marie, Dieu fut dans son embryon, totalement, exclusivement. Les vibrations d'Au-delà qui la façonnèrent dans le sein de sa mère étaient pureté totale, perfection céleste. Par toutes les particules de son être neuf, elle était le réceptacle immaculé, le sanctuaire d'où naîtrait un jour Dieu Lui-même, fait Homme.

(…)

La "surrection" de Jésus

(…)

L’embryon qui, dès lors, crut en Marie était vibration de l'Esprit. Le bébé qu’elle portait sur les chemins de Judée était Esprit à naître. Le fragile nouveau-né qu’elle découvrit devant elle sur la paille de l’étable de Bethléem était à la fois son fils et son Dieu. L’Esprit avait traversé Marie pour, désormais, traverser le monde. Il n'avait pas traversé son corps. Il avait traversé son être immatériel.

(…)


Jésus et l'Histoire

(…)

Est-il possible de parler de Jésus en historien stricto sensu, quand quatre-vingt-dix pour cent de son être ne relèvent pas de l’histoire ? Parler de Jésus, sans la foi, c’est ne parler que de la partie émergée de l’iceberg. Cela peut suffire au géographe. Pas au physicien.

(…)

Et puis, ce n'est pas seulement la foi qui, aujourd'hui, nous ouvre l'Au-delà. C'est la science elle-même. Puisqu'il faut voir pour croire, alors regardons ! La foi est le message de l'au-delà immatériel. La science et l'histoire sont les outils de la raison. Mais, cette science, aujourd'hui, est en train de nous entrouvrir les portes de l'au-delà de la matière et du temps. La foi et la science — et avec elle l'histoire — jouent désormais dans la même cour. C'est une situation nouvelle que l'humanité n'a jamais connue. Mesure-t-on l'énormité du phénomène ? Nos générations sont en train de quitter le nid !

(…)

Résurrection de la chair

(…)

Nous commençons à y voir un peu plus clair. Ce ne sont pas les corps disparus en poussière qui se relèveront, reconstruits et ranimés par quelque magie. Le corps de Jésus Lui-même ne s'est pas ranimé pour se relever de son tombeau. C'est un corps nouveau, glorieux, pour reprendre l'expression de Paul, qui s'est soudain montré aux hommes avant que celui-ci rejoigne le royaume de l'Esprit. À ce corps glorifié s'est donc uni définitivement le corps de chair, né de la Vierge Marie. Dieu n'a pas abandonné la dépouille qui l'accueillit en Jésus, son Fils. Le corps de chair du Christ ne fut pas une vérité temporaire.

(…)

Jésus, esprit né de l'Esprit, put naître de nouveau quand sa vie terrestre fut éteinte. Il resurgit de sa dimension immatérielle, en traversant ses linges mortuaires, comme il l'avait fait trente ans plus tôt, en surgissant de sa mère. Il était le vent de la Vie, le vent qui souffle où il veut.

(…)

Élevé en une nuée

(…)

L'ascension du corps de Jésus n'est pas un envol dans l'espace. Elle est l'apparition nouvelle d'une troisième image rayonnante de Dieu, par le visage resplendissant de Jésus, dans le regard tendu par la foi de ses disciples émerveillés. Elle est la preuve, s'il en faut une, que Dieu est à notre porte. En s'élevant ainsi, le Christ ne quitte pas les hommes. Il s'affirme désormais présent dans la réalité immatérielle de chaque être humain

(…)

Ce qui, il y a deux mille ans, était la foi du cœur est devenu aujourd'hui la foi de la raison, parce que la science nous a appris à connaître la face cachée de l'Homme, ce substratum immatériel issu des vibrations quantiques de l'Esprit, dont l'éclat illumine l'écran du temps, le temps de nos vies. Par trois fois, l'Esprit s'y dessina Lui-même, sous les traits de Jésus, afin qu'Il pénétrât pour Lui l'âme de chaque créature humaine. Désormais, Dieu est en chaque homme, né ou à naître, dans son tréfonds immatériel.

(…)

"En mémoire de moi"

(…)

Près de deux milliards et demi de chrétiens aujourd'hui "communient" ainsi, unissent en commun leur être d'esprit dans le même Christ. Et il en est ainsi depuis deux mille ans ! Il faut regarder autour de soi pour comprendre que l'Eucharistie n'est pas une aventure personnelle. Elle est un phénomène de masse ! Il faut regarder avant et après l'instant présent pour comprendre que l'Eucharistie ne relève pas du temporel. Elle est un état cosmique dans l'éternité.

(…)

L'Église du Christ


Que se serait-il passé sans ces quarante jours qui virent le Ressuscité se montrer aux hommes ?

(…)

Quarante jours ont fondé la chrétienté. Un tiers de l'humanité est aujourd'hui déclarée chrétienne. Beaucoup plus, si l'on assimile tous ceux qui, à travers le monde, inconsciemment, mais réellement, respectent ses préceptes.

(…)

Quel dommage qu’au-delà de cette mise en pratique parfois inconsciente des commandements de Jésus, l’évidence de la divinité du Christ ne soit pas encore acquise par tous ! La raison étouffe l'âme, lui interdit de dire ce qu'elle sait.