Un monde bipolaire au temps de la guerre froide

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I. La naissance de l'ONU

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, le monde se réveille traumatisé par la découverte des camps de concentration et d’extermination et par la succession de deux guerres mondiales en 20 ans. L’idée de créer une organisation internationale chargée de préserver la paix, lancée par Woodrow Wilson en 1918, semble indispensable.

Au printemps 1945, 50 pays se réunissent à la conférence de San Francisco afin d’élaborer une charte visant à :

· Préserver la paix dans le monde

· Proclamer les droits de l’Homme et l’égalité entre les Etats quels qu’ils soient

· Créer une amélioration des conditions de vie dans le monde

Cinq membres permanents ayant un droit de véto sont désignés. Il s’agit des USA, du Royaume-Uni et de la France, pays capitalistes d’un côté ; de l’URSS et de la Chine communiste de l’autre. Les vainqueurs de la seconde guerre mondiale sont donc en charge de la préservation de la paix mondiale.

II. La guerre froide

La guerre froide est l’affrontement idéologique de deux grandes puissances dès l’immédiat après-guerre : Les USA et l’URSS. Chacun des pays se constitue des alliés. Les USA, au travers de la doctrine Truman, mettent en place le Plan Marshall afin de financer la reconstruction des pays européens et ainsi les empêcher de rejoindre le camp soviétique. L’URSS réplique avec la doctrine Jdanov qui condamne les visées impérialistes des américains.

Le premier conflit qui les oppose a lieu en Allemagne. La conférence de Yalta en 1945 avait prévu la partition de l’Allemagne et de Berlin la capitale entre les USA, l’URSS, le Royaume-Uni et la France afin de dénazifier, démilitariser et démocratiser le pays. Berlin fait l’objet d’un blocus de la part des soviétiques et les alliés doivent mettre en place un pont aérien. S’en suit la création des deux Allemagne en 1949 : la RFA et la RDA. Puis, en septembre 1961, suite à la fuite massive d’allemands de l’Est à l’Ouest, les soviétiques construisent le mur de Berlin.

Les deux grandes puissances s’arment à outrance : c’est la course aux armements qui maintient l’équilibre de la terreur.

Les dépenses sont lourdes à supporter pour l’URSS. L’arrivée de Mikhail Gorbachev à la tête de l’URSS enclenche la fin de la guerre froide. Ce dirigeant décide de la mise en place de la glasnost (respect des droits fondamentaux) et de la perestroïka (politique économique plus libérale). Ces réformes sont un échec. Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin est détruit sous la pression populaire et l’Allemagne est réunifiée dès 1990. Les pays satellites de l’URSS prennent peu à peu leur indépendance. Cela marque l’effondrement de l’URSS et la fin de la guerre froide.

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John Collins (1917-2007), publie ses dessins de 1937 à 1973 dans The Gazette, un journal canadien. « Semis de printemps » est une caricature publiée en 1948, au tout début de la guerre froide.

La scène présente un vieux monsieur semant des graines dans son jardin, tandis que son voisin lui joue un mauvais tour dans son dos en semant de la mauvaise herbe. Une palissade les sépare.

Le vieux monsieur incarne les USA car il est représenté sous les traits de l’Oncle Sam. Le voisin sournois est dessiné sous les traits de Staline. La palissade représente le rideau de fer, issue de l’expression de Winston Churchill (1er ministre anglais). Le thème de cette caricature est l’argent donné aux pays européens dans le cadre du plan Marshall pour la reconstruction de l’Europe.

Le lecteur regarde cette caricature du côté de l’Oncle Sam. Le lecteur est donc dans le « jardin des Etats-Unis ». Cette palissade est donc une manière de protéger le lecteur contre les actes de Staline. Les USA sont présentés sous un jour favorable alors que l’URSS est critiquée.

La propagande soviétique s’en donne aussi à cœur joie durant cette période de la guerre froide, comme dans l’affiche « Liberté à l'américaine » d’Efim Dolgorouki de 1949. Le dessinateur y critique l’absence de liberté qui règne selon lui aux USA (presse, opinion, manifestation, individuelle). Les USA sont présentés comme une nation policière et antidémocratique au travers du policier armé d’une matraque et de menottes debout sue les épaules de la statue de la liberté muselée avec un cadenas.