Bilan Axe V

Activités d’expertise et de valorisation, et résultats

Les actions mises en œuvre s’appuient sur des combinaisons d’indicateurs relatifs

(1) à la conception des systèmes de cultures et des choix culturaux,

(2) à la réduction de la demande en eau,

(3) à la minimisation de la dégradation des eaux et des sols, et

(3) à l’impact sur les revenus des exploitants. Les approches retenues sont basées sur l’évaluation ex-post (à posteriori via des observations) ou ex-ante (à priori via des simulations numériques).

Un premier élément correspond à la création du comité des utilisateurs (CU), et dont le pilotage est assuré par l’animateur de l’axe valorisation. De nouvelles collaborations émergent au cours du mandat de NAÏLA 1, comme avec la startup SEABEX (IOT) pour le pilotage de l’irrigation.

Un second élément est la structuration des activités du CU selon deux niveaux.

Un premier niveau national correspond au CU lui-même qui appréhende des problématiques en lien avec les politiques publiques agricoles Tunisiennes.

Un second niveau, régional, distingue les activités conduites sur les deux sites d’étude du LMI (Merguellil et Cap Bon), car les problématiques rencontrées se déclinent selon des caractéristiques locales.

Un troisième élément est l’identification des besoins des acteurs et des produits de recherche mobilisables, ainsi que l’établissement de modalités pour accompagner la mise en œuvre des innovations en croisant besoins et produits mobilisables.

En matière d’identification des besoins, les acteurs soulignent le besoin de conduire des inventaires sur les produits et les connaissances existants, ainsi que sur les opportunités thématiques offertes par les nouvelles technologies.

Les acteurs expriment aussi un besoin de transfert de connaissances en rapport avec la consommation en eau des cultures, la production agricole, l’hydrologie intégrée ou bien les choix variétaux, et ce afin de mieux appréhender le pilotage de l’irrigation, l’occupation des terres, les assolements, le devenir des infrastructures (e.g., envasement des barrages), ou bien la contrainte hydrique en lien avec le changement climatique.

En matière d’actions à entreprendre pour répondre aux besoins des utilisateurs à partir de produits de recherche mobilisables, nous identifions des modalités (e.g., conventions de collaboration) qui englobent plusieurs actions concrètes (e.g., sessions de formation, séminaires participatifs, applications numériques en ligne).

Une trentaine d’actions sont conduites. Une partie d’entre elles sont conduites avec des membres du CU pour le bénéfice des agriculteurs.

NAÏLA conduit des activités d’expertise, en collaboration avec le LMI TREMA au Maroc, via la fourniture d’expertise dans le cadre du projet « Observation de la terre pour la gestion durable de la terre et de l’eau en Afrique du Nord » qui est financé par GMES Africa et piloté par l’OSS.

Dans le programme AFD ADAPT’ACTION en Tunisie (politiques d'adaptation au changement climatique), avec les contributions de ses membres via des consortiums internationaux sélectionnés.

NAÏLA conduit des activités de formation à destination des directions techniques ministérielles,

Soit de façon ciblée sur quelques heures (e.g., formation à l’utilisation de données micro-météorologiques pour le bénéfice du CTA, formation au traitement d’imagerie hyperspectrale pour le bénéfice du CNCT, formation au pilotage de l’irrigation des agrumes pour le bénéfice des CTV et GDA Nabeul),

Soit de façon plus intégrée sur quelques jours (école d’hiver Tuniso-Marocaine SHAM 2017 sur le thème « Systèmes Hydro-Agricoles Méditerranéens » organisée par les LMI TREMA, NAÏLA et MediTer).

Ces formations peuvent se combiner avec des séjours de mobilités afin que les bénéficiaires renforcent leurs compétences méthodologiques et techniques, ou bien avec la production de documents techniques pour que les bénéficiaires mettent en œuvre concrètement les recommandations techniques.

NAÏLA conduit des séminaires participatifs sur un panel de problématiques , en se basant sur le dialogue entre les parties prenantes.

Quelques résultats sont,

(1) la conception de scénarios spatialisés d’occupation des terres à l’horizon 2040-2050 sur la base de déterminants internes et externes,

(2) l’ajustement des irrigations durant les successions culturales, avec le recours à l’irrigation déficitaire pour combiner économies d’eau et maintien de rendement, ou encore

(3) l’identification des dysfonctionnements dans les périmètres irrigués en rapport avec le dimensionnement des infrastructures hydrauliques et énergétiques. Ces séminaires permettent d’éclairer les décideurs (directions techniques ministérielles) sur les risques, incluant l’urbanisation des terres agricoles ou encore le décrochage des petites exploitations face à la diminution des ressources en eau et à l’émergence de maladies.

NAÏLA conduit des études de performances pour les exploitations agricoles, en élaborant des indicateurs de performances génériques, qui tiennent compte simultanément des dimensions techniques et économiques, et qui reflètent l’efficience économique et l’efficience de l’eau agricole.

NAÏLA produit des documents techniques à destination des agriculteurs et techniciens conseil pour le pilotage de l’irrigation en goutte à goutte.

NAÏLA fournit des simulateurs pour suivre les niveaux de sécheresse, soit en ligne (http://osr-cesbio.ups-tlse.fr/medi/) soit physiquement chez les acteurs (ONAGRI dans ce cas).

NAÏLA contribue à la diffusion et à l’adoption de nouvelles technologies en matière d’itinéraire technique pour des cultures irriguées.