Maladies/Problèmes (en développement)

Dégâts causés par la grêle

Dégâts causés par les punaises

Des piqûres et des trous sur les jeunes feuilles témoignent de la présence de punaises. Les feuilles atteintes cessent de se développer ainsi que les boutons floraux situés sur ces extrémités. Les punaises sont munies d’un rostre pour prélever la sève qui leur sert de nourriture. Lors de la piqûre, elles injectent une substance toxique causant la nécrose des cellules environnantes ce qui cause des déformations aux feuilles et l’apparition de trous aux bords brunâtres (voir illustration ci-dessus).

Il existe différentes espèces de punaises mais presque toutes ont en commun la présence d’un écusson triangulaire à la base des ailes. Leur taille varie de 5 à 15 mm. Les plus courantes parmi celles qui causent des dégâts sont vertes ou brunes; certaines punaises vertes à la bonne saison deviennent brunes en automne et en hiver. Les punaises possèdent des glandes odoriférantes dégageant une odeur caractéristique désagréable. Les nymphes sont souvent de couleur verdâtre, un peu semblables aux pucerons mais, contrairement à ces derniers, elles se déplacent très rapidement au moindre mouvement de la plante sur laquelle elles se trouvent (un peu à la manière des aleurodes).

Une femelle peut pondre de 25 à 100 oeufs blanchâtres à jaunâtres, le plus souvent disposés sur l’envers des feuilles à la manière d’un réseau maillé.

Les punaises hivernent dans des endroits abrités: maisons, chalets ou abris de jardin, piles de bois de chauffage et parfois même sous un tas de feuilles. Elles reprennent leur activité et leurs dommages au printemps. Plus le climat printannier est favorable plus rapidement apparaîtront les dégâts. Les plantes disposées sous les arbres sont les plus sujettes aux attaques de punaises.

Quelques insectes dont une petite guêpe noire, qui pond dans les oeufs de punaises, sont des parasites naturels mais dans un jardin ou en plein air, l’efficacité est illusoire. La surveillance reste le meilleur moyen de lutte.

Punaises "au travail":

Dégâts causés par les mouches blanches ou aleurodes

Les aleurodes constituent certainement un des fléaux majeurs des collectionneurs de fuchsias. Si les fuchsias représentent une de leurs cibles privilégiées, ils s'attaquent également à d'autres plantes aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur: basilic, bégonias, brugmansias et daturas, chélidoine, hibiscus, tomates, et bien d'autres encore.

Il existe différents types d'aleurodes mais les plus courants sont les Trialeurodes vaporarium, appelés aussi aleurodes des serres. Il ne s'agit en réalité pas de mouches car ces insectes, tout comme les punaises, les cicadelles, les pucerons, les cigales et les cochenilles appartiennent au groupe des homoptères qui font partie de l'ordre des hémiptères. Ils mesurent environ 1 mm et possèdent deux paires d'ailes saupoudrées d'une cire blanche et pulvérulente. Les aleurodes sont des insectes du type piqueurs-suceurs qui vivent en groupe au revers des feuilles. Il suffit parfois de toucher une feuille pour voir s'envoler une nuée de ces insectes. Lorsqu'ils sucent la sève des plantes qu'ils ont colonisées, ils secrètent un miellat sur lequel se développe un champignon noir appelé fumagine. Les piqûres qu'ils pratiquent causent un dessèchement et un flétrissement des feuilles qui finissent par tomber.

Le cycle de reproduction de ces insectes dépend de manière critique de la température. Plus celle-ci est élevée plus vite s'effectuera le cycle de reproduction des insectes. Il semble qu'ils soient capables de résister à des températures peu élevées (0-5°C) voire même à des températures inférieures à 0°C. La durée de vie de l'insecte adulte est d'une trentaine de jours, durée au cours de laquelle une femelle peut pondre jusqu'à 400-500 oeufs. La reproduction est soit sexuée soit sans intervention d'un mâle (parthénogénétique). Les oeufs et les larves se trouvent sur la face intérieure des feuilles; ils sont recouverts d'une pellicule cireuse.

Les moyens de lutte sont variés mais aucun n'est totalement et durablement efficace.

Lorsque les plantes sont cultivées à l'extérieur, il n'est guère utile de se soucier des aleurodes car le vent et la pluie se chargent souvent de nettoyer les plantes et d'empêcher des colonisations trop importantes.

Les pulvérisations au moyen d'insecticides ne sont la plupart du temps efficaces que sur les insectes adultes à condition qu'elles soient effectuées sur la face inférieure des feuilles ce qui n'est pas toujours aisé. La pellicule cireuse qui entoure les oeufs et les larves rend souvent ces pulvérisations inefficaces sauf si des mouillants sont utilisés et pour autant qu'ils n'endommagent pas eux-mêmes les plantes qu'on souhaite protéger. Il est par ailleurs nécessaire de répéter régulièrement ce type de traitement.

Une possibilité consiste à utiliser un insecticide systémique (transporté par la sève) mais en l'utilisant en arrosage ce qui a l'avantage de ne rien perdre et de ne pas mettre en suspension dans l'air l'insecticide utilisé.

Les aleurodes sont réputés pour développer assez facilement une résitance aux insecticides. Les causes de cette adaptation rapide sont vraisemblablement multiples: utilisation de doses trop faibles ou emploi régulier d'un même produit. A propos de ce dernier point, si une même molécule est utilisée, il est souhaitable d'utiliser des compositions différentes; des excipients différents sont parfois suffisants pour éviter ou pour retarder une adaptation de l'insecte à la molécule.

L'utilisation de bandes de carton ou de papier enduites de glu ou d'un autre produit collant serait un moyen de lutte relativement efficace. Le principe est basé sur l'attractivité que jouerait la couleur jaune sur les aleurodes. Certains rapportent aussi l'utilisation de papier tue-mouches.

Enfin, il existe des traitements au moyen d'insectes prédateurs. Une petite guêpe (Encarsia formosa) pond ses oeufs sur les larves des aleurodes. Cette solution est applicable dans une serre ou un local fermé mais il faut garder à l'esprit que la disparition des aleurodes signifie également celle des guêpes et que ce n'est qu'au-delà de 25°C que les guêpes se reproduisent plus vite que les aleurodes. De même une petite punaise verte (Macrolophus caliginosus) se nourrit des adultes et des oeufs d'aleurodes. Ces traitements sont illusoires au jardin ou en plein air.