(merci de signaler tout oubli ou erreur de lien)
Chroniques Les Echos 2024-2025
22/05/2025 Ne touchons pas à la CSG
Tout cela explique que nous n'arrivons pas à réformer le financement de la protection sociale ; par défaut, le système dérive et le coût du travail s'alourdit. Ce n'est pas faute d'en débattre comme récemment entre le chef de l'Etat et la secrétaire générale de la CGT, ou au sein des organisations patronales. Les constats et propositions récents de l'U2P, l'organisation des artisans et commerçants, méritent qu'on s'y attarde ; le patrimoine des ménages provient de moins en moins des salaires et plus de l'héritage ; et la fiscalité des salaires a subi 15 points de hausse depuis 1970. L'U2P propose donc d'administrer un choc de refonte du système de financement de la protection sociale et en particulier une suppression de la CSG-CRDS sur la partie revenus d'activité soit 116 milliards d'euros, ce qui permettrait d'augmenter les revenus d'activité nets de l'ordre de 20 %. lien
23/04/2025 Déficit : un traitement de choc mais préventif pour les finances publiques
Le casse-tête du moment est la nécessité de trouver 40 milliards d'euros pour réduire le déficit. Nécessité faisant loi, il faudra faire preuve d'audace. Nous aurions paradoxalement des conditions très favorables pour des réformes d'ampleur. C'est quasi invisible pour les Français, mais aux postes clés, nous avons des personnalités de la haute fonction publique fortes et respectées qui rassurent les marchés et font de facto gagner des milliards d'euros en taux d'intérêt sur notre dette. Le Premier ministre parle le langage des élus locaux, condition indispensable pour espérer faire passer des mesures fortes. Enfin, malgré la fragilité des coalitions à l'Assemblée, l'inéligibilité de Marine Le Pen pourrait rendre une censure du gouvernement aléatoire pour elle si elle s'accompagnait d'une menace de présidentielle anticipée. lien
23/03/2025 Venons au secours des économistes allemands
Au milieu des années 1990, l'Allemagne absorbait 16 millions de personnes de l'ex-RDA. Quiconque se promenait dans la partie occidentale était à la fois impressionné par la puissance et la densité du tissu industriel, et le paradoxe de services et de commerces très peu dynamiques. Les horaires de fermetures stricts, parfois dès 17 heures en semaine et dès 14 heures le samedi, résultaient de la loi de 1956 sur la fermeture des magasins. L'ambition louable était de protéger l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée, mais devenait intenable avec un chômage à l'Est qui explosait et des travailleurs à placer provenant d'industries en déclin et d'une population immigrée palliant une démographie défaillante. A la fin de cette décennie de transition, en 1998, à Bonn, le plus grand réseau d'économistes du travail au monde (IZA, Institut zur Zukunftder Arbeit, pour l'Institut du travail du futur), sous l'égide de la Deutsche Post, démarrait ses activités. lien
23/02/2025 Réformes des retraites : attention à l'attractivité
La question des retraites refait l'actualité des magazines, au même titre que le comparatif des crèmes de bronzage et des tendances immobilières dans votre région. Le tout récent rapport de la Cour des comptes en témoigne : si la situation financière s'est rétablie en 2023, cela ne doit pas masquer l'essentiel : la protection sociale coûte un tiers du PIB, les retraites à elles seules pèsent 14 % du PIB, et à paramètres inchangés, la Cour indique que nous allons vers un déficit supplémentaire de 6, puis 15, puis 30 milliards d'euros par an à l'horizon de 2045. Les réformes passées comme celles à venir s'accumulent avec toujours le même résultat : à la fois plus de cotisations et d'impôts, et des droits réduits, c'est-à-dire une baisse relative du niveau de vie des salariés pour financer les retraites. Plaçons-nous un instant dans la perspective d'un jeune diplômé formé en France, ou d'un ingénieur ou technicien étranger qu'une entreprise souhaite recruter. Depuis des décennies, on lui expliquait que certes, son net disponible était plus faible qu'ailleurs, mais que les retraites étaient généreuses, et donc que ses cotisations constituaient un salaire différé. lien
26/01/2025 Le retour de l'appropriation
« Les efforts des hommes sont utilisés de deux manières différentes : ils sont dirigés vers la production ou la transformation de biens économiques, ou bien vers l'appropriation de biens produits par d'autres ». Cette citation de Vilfredo Pareto dans son manuel d'économie politique résume parfaitement 50 siècles d'histoire économique et de civilisations perdues, dont les murailles sont les vestiges. La science économique mainstream, à travers ses théories de la croissance, du commerce international et de la répartition de la valeur, a largement ignoré ce que l'actualité nous rappelle de façon fracassante : l'appropriation par la force ou la menace des ressources naturelles est toujours un sujet de première importance. L'intérêt pour les terres rares et le pétrole au Groenland de l'Amérique trumpiste, le conflit pour les terres agricoles fertiles en Ukraine par la Russie ou le contrôle de l'eau au Tibet par la Chine : le réveil semble brutal et le triple respect de l'ordre international, du droit et des contraintes environnementales semble être une notion « so 2024 ». lien
12/12/2024 Aider le Parlement à évaluer les politiques du marché du travail
Le prochain gouvernement devra remettre en chantier le budget de la Sécurité sociale. Les dépenses de protection sociale atteignaient 32 % du PIB en 2022 et ont progressé depuis 1959 à un rythme inexorable. Alors qu'elles sont initialement financées par des cotisations sur les employeurs et les employés, leur augmentation tendancielle a logiquement alourdi le coût du travail. Au début des années 1990, le chômage de masse qui en a résulté a nécessité deux grandes inflexions : d'abord l'élargissement du champ des recettes, avec la création de la CSG, ensuite des exonérations de cotisations, compensées par le budget de l'Etat. Avec succès : le coût du travail au niveau du SMIC après exonération relativement au salaire médian est désormais un des plus faibles d'Europe, alors que le revenu disponible au niveau du SMIC relativement au revenu médian est un des plus élevé, comme le montrent les deux graphiques ci-dessous. lien
06/11/2024 Réforme des charges salariales : l'objectif brouillé du budget Barnier
Les réformes structurelles sont plus faciles à réaliser lorsque la conjoncture économique est bonne, car il y a moins de perdants à court terme. Mais les faire le dos au mur quand il faut faire des économies conduit à brouiller les objectifs. Les politiques d'exonérations de cotisations employeurs coûtent 80 milliards au budget de l'Etat. Elles favorisent l'emploi, mais surtout l'emploi à bas salaire. Les réformer pour redynamiser les salaires semblait faire consensus. A budget constant, « baisser la pente » des allégements c'est-à-dire les répartir mieux, a des avantages : cela diminue l'effort des entreprises pour faire progresser les salaires nets. Il n'est en effet pas normal qu'un employeur doive consacrer 500 euros pour augmenter de 100 euros le revenu disponible de certains de ses salariés, ce qui correspond à un taux de taxation implicite de 80 % dont la moitié provient des cotisations employeurs dégressives. Si, à droite, l'on pense que les taux marginaux sur les profits affaiblissent les incitations à investir et innover, on devrait aussi reconnaître que la politique de ciblage des allègements sur les bas salaires amoindrit les incitations à faire progresser les salariés, alors qu'il faudrait plutôt parvenir à monter en gamme. lien
03/10/2024 Dette : l'Etat est-il un ménage comme les autres ?
Sur les réseaux sociaux d'économistes, gare à celui qui s'aventure à comparer l'Etat et sa dette à un ménage dépensant et s'endettant sans jamais rembourser. Il serait immédiatement moqué. Car, voyez-vous, l'Etat ne meurt jamais : il peut rouler sa dette, donc ce n'est pas du tout comme un ménage qui lui a une durée de vie finie. On pourrait timidement objecter que la date du décès d'un individu étant incertaine, le Code civil ne lui a jamais imposé un remboursement de sa dette en fin de vie. Le ménage peut donc tout à fait léguer sa dette à ses héritiers. La famille et donc la dynastie que forment ses membres sont donc de ce point de vue tout à fait comparables à un Etat, et dispose d'un horizon très lointain si ce n'est infini. lien
28/08/2024 Faut-il renier l'héritage d'un glorieux passé inégalitaire ?
On connaît la citation apocryphe de Bossuet : « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu'ils en chérissent les causes. » Elle s'applique très bien à beaucoup de nos politiques publiques. Nous déplorons la rareté du logement mais vénérons la régulation de l'offre, dont le zéro artificialisation nette est le paroxysme. Nous pleurons les déserts médicaux mais conservons un numerus apertus (l'accès en seconde année de médecine) et décourageons les consultations supplémentaires en figeant le tarif des consultations en zone 1 ; l'engorgement des urgences est une contrepartie du refus de mécanismes régulateurs comme une franchise minimale ; le refus des péages urbains conduit à l'encombrement des rocades ; etc. Le superbe succès des JO de Paris illustre désormais la contraposée : « Dieu se rit des hommes qui se félicitent des conséquences dont ils détestent les causes ». lien
Chroniques Les Echos 2023-2024
13/06/2024 Redistribuer mieux, plus ou à moins de monde ?
Aux élections européennes, les Français ne votent pas pour ou contre l'Europe ; ils s'expriment sur le contexte national. Cela n'en fait pas un scrutin sans intérêt, au contraire : déconnectées des questions de compétence des candidats ou d'enjeux stratégiques, ces élections sont un reflet assez pur des préférences des votants. Que nous disent les résultats ? L'exercice est forcément difficile, car chaque plateforme électorale est multidimensionnelle, mêlant des questions de souveraineté européenne, de protection de l'environnement et les grandes questions économiques et sociales. Pourtant, il y a un « éléphant dans la pièce » : une large majorité est opposée à une redistribution massive et universelle. lien
02/05/2024 Dette : pourquoi la France est-elle si bien traitée par les marchés ?
La France attendait avec inquiétude le verdict des agences de notation (Fitch, Moody's). La bonne nouvelle est que le rating ne change pas . Il ne faut donc pas s'attendre à une brutale augmentation des taux auxquels nous nous endettons sur les marchés financiers. Pourtant, le déficit est de 5.5 % , et la dette de 110.6 % du PIB. Comparé à la Grèce, dont le déficit est nettement inférieur à 1.6 % mais dont la dette reste massive (169 % du PIB) ou à l'Italie (7.4 % et 137.3 % respectivement pour le déficit et la dette), le rating est meilleur. Il est en apparence plus déconcertant que les quatre agences de notation nous préfèrent uniformément au Portugal dont le déficit n'est que de 1.2 % et la dette de 99.1 % du PIB, ou à la Slovaquie, qui a un déficit de 4.9 % et une dette de 56 % du PIB. lien
28/03/2024 Face aux menaces existentielles, l'Europe doit se transformer
La campagne des européennes se lance avec peine dans un contexte de tensions géostratégiques. Or, bâtie pour éliminer les guerres entre ses membres, l'Europe devrait aujourd'hui s'organiser comme un bloc intégré dissuadant des tierces parties agressives. Ces tensions ne sont pas transitoires, mais l'écume d'une vague de fond : la faiblesse démographique et de gouvernance sera, faute de réaction, logiquement exploitée par le reste du monde comme nous l'avions fait nous-même dans le passé. Il y a pourtant de réelles opportunités d'avancer. Sur le plan intérieur d'abord, la France a un avantage comparatif diplomatique et militaire qu'elle renforce. L'industrie de l'armement a exporté 27 milliards d'euros en 2022 à comparer à un déficit commercial abyssal de 100 milliards. lien
22/02/2024 Taxer les riches ou faire jouer la concurrence ?
La France est un des pays qui redistribue le plus, par à peu près toutes les politiques . En matière de retraites (par répartition), de santé (couverture maladie) , de logement (APL), d'accès à la propriété (plans d'accession), d'accès aux véhicules électriques (voiture à 100 euros), de rénovation énergétique, de prix à la pompe pendant l'inflation, voire pour repriser nos chaussettes (bonus réparation textile). Toute politique sectorielle est soumise à une injonction redistributive, plus forte encore que la contrainte environnementale, et contribuant in fine à un magma socio-fiscal que même les experts les plus pointus décrivent comme incompréhensible. Si on est honnête intellectuellement, il faut admettre que le système redistributif, tout en laissant d'énormes trous dans le filet, est devenu hors du contrôle du politique. lien
18/01/2024 Taxer tout ce qui bouge, pas le reste
« Tout ce qui bouge on le taxe ; ce qui bouge encore on le réglemente ; tout ce qui ne bouge plus on le subventionne. » La formule de Reagan qui visait les démocrates américains est amusante mais, appliquée au cas de la France, un peu plus profonde qu'il n'y paraît. En première lecture, elle dit que nous sommes lourdement taxés (le poids des prélèvements obligatoires atteint 45 % du PIB, dont près de 15 % pour les retraites) ; qu'il existe beaucoup de régulations dont toutes ne sont pas indispensables et certaines contre-productives (le droit en vigueur a doublé en vingt ans pour atteindre 44 millions de mots en 2022) ; et qu'il faut des subventions pour faire exister des activités qui dans d'autres pays seraient spontanément profitables. On pense à presque tous les secteurs de l'économie, mais l'exemple emblématique est l'immobilier. lien
30/11/2023 L'art délicat d'évaluer les politiques publiques
En matière d'évaluation des politiques publiques, les études permettant une comparaison entre un groupe bénéficiaire de la politique et un groupe témoin, réel ou construit, que l'on appelle contrefactuel, se sont imposées. Ces études, dites « randomisées », et leurs soeurs cadettes fondées sur un changement inattendu ou discontinu d'une politique, évitent de confondre causes et coïncidence, mais doivent faire face à des écueils redoutables. Prenons des exemples pour préciser ces points. Une grande politique du marché de l'emploi canadien des années 1990, le projet d'autosuffisance, avait connu initialement un succès incontestable dans les études randomisées : partant d'une situation dans laquelle 5 % seulement des parents célibataires (essentiellement des mères) avaient un emploi à plein temps, un complément de salaire aléatoirement distribué permettait de faire progresser cette proportion à une personne sur trois. lien
Ces jours-ci circulait sur Twitter un tableau des salaires des enseignants (exprimés en dollars), qui semble très inquiétant pour la France. Cette dernière arrivait en effet en avant-dernière position, juste devant l'Italie. Enquête menée, la source est sérieuse : c'est l'OCDE (*), qui compare les salaires bruts de ces enseignants du primaire, avec 15 ans d'ancienneté, en milieu de carrière donc. La France paie ainsi deux fois moins ses enseignants du primaire que les Allemands et 2,6 fois moins que les Luxembourgeois. La base fournit aussi le salaire des enseignants du lycée. La France reste aussi mal classée, et est dépassée par l'Italie. lien et pdf
En économie, le choix politique oscille toujours entre deux tendances : soulager - généralement en régulant ou en subventionnant - ou guérir - c'est-à-dire réformer et parfois lutter contre des intérêts particuliers. L'exemple le plus flagrant est celui de la location privée. En zone tendue, les loyers sont élevés. La tentation est alors grande de les contrôler. Certains types de contrôles peuvent sembler justes, comme de garantir une progression calquée sur l'inflation. Mais cela conduit les loyers à flamber en période d'inflation élevée, alors que le marché aurait pu modérer cette hausse. Dans ce cas, la régulation sert de coordination aux propriétaires. En période d'inflation faible, cela conduit les bailleurs à préférer un loyer élevé au premier bail pour anticiper une hausse de leurs charges, taxes foncières ou coûts d'entretien, et une hausse de la demande si leur locataire reste très longtemps. lien et pdf
Chroniques Les Echos 2022-2023
01/7/2023 Fiscalité de l'environnement : taxer l'air et la terre
Le rapport récent de Selma Mahfouz et Jean-Pisani Ferry sur les incidences économiques de l'action climatique est un salutaire exercice pour la nation, à une nuance près. Il montre l'ampleur des défis et chiffre les solutions, émet des doutes polis sur certaines pistes. Parmi les éléments les plus convaincants, on trouve l'idée que la solution passera plus par l'innovation que par la sobriété. A ce sujet, il rappelle que les secteurs basés sur le fossile ont bénéficié de tant de brevets depuis un siècle parce que les efforts de l'industrie étaient tournés vers le fossile. Avec les bonnes incitations, les brevets seront dirigés vers ces nouveaux objectifs : des carottes à travers des subventions vers des techniques de puits de carbone, et des bâtons comme des taxes sur le CO2 et le méthane. lien et pdf
Si l'intelligence artificielle devient une menace existentielle, ce sera en raison de ses mauvais usages. Au premier rang d'entre eux, la diffusion de fausses archives audiovisuelles. Dans un monde où même la science crée des anticorps complotistes, combien feront confiance aux historiens quand un bout de film habilement falsifié surgira sur les réseaux sociaux, dans lequel par exemple Harry Truman, président américain en 1945, demanderait à son état-major de faire croire en l'existence des chambres à gaz ? Partager une vérité historique est un bien des plus précieux pour une nation. Les archives, notamment audiovisuelles, ont une valeur immatérielle aussi importante que le stock d'or d'une banque centrale pour la monnaie ou l'enregistrement notarié des transactions foncières et immobilières. Imaginons que disparaisse la confiance présidant à ces deux dernières dimensions : il s'ensuivrait un chaos monumental. En matière de construction d'un récit commun, il en irait de même. Des archives savamment modifiées peuvent monter les gens les uns contre les autres ou conduire à nier l'existence de pays. La balkanisation est une question de temps. lien et pdf
La résistance à une loi adoptée par un Parlement élu démocratiquement, confirmée par une « Cour suprême » et promulguée par le chef de l'Etat, est tout sauf anodine. Bien sûr, les gagnants d'une réforme sont toujours discrets et les perdants toujours vocaux, mais nous devrions réaliser que nos démocraties doivent s'adapter à une nouvelle donne : l'augmentation considérable du nombre de diplômés, notamment du supérieur. En primaire, on apprend à lire et écrire, le minimum pour voter. Dans le secondaire, sont acquises les bases de la culture scientifique, littéraire et technique nécessaire pour mieux saisir les enjeux d'une élection. Un diplôme du supérieur permettra en outre de conceptualiser les forces de la société, comprendre les coûts et bénéfices d'une politique de santé ou de confinement, mettre en cause l'expertise des instances gouvernementales sur les retraites, sur l'environnement, sur l'énergie ; et ultimement, penser la fin du capitalisme, ou plus modestement de la Ve République. lien et pdf
Le PIB par habitant aux Etats-Unis augmente continûment relativement à la France et l'Allemagne. Il est désormais 80 % au-dessus de nous, selon le FMI, quand la Suisse est à plus du double. Désormais au 25e rang mondial en revenu par habitant, la distance de revenu entre nous et les Suisses ou les Américains est similaire à celle qui nous sépare des Grecs et des Portugais (50e et 40e pays dans ce classement). Nous pouvons aussi nous comparer à l'Allemagne : nous sommes 20 % plus pauvres en revenu par tête, un écart qui s'est creusé depuis 2007 (voir les graphiques ci-dessous). D'où vient que nous ne soyons pas conscients de cela ? Parce que, habituellement, ces chiffres sont corrigés du coût de la vie - la PPP, pour « purchasing power parity ». Mais si on veut mesurer les rapports de force internationaux, ce sont les chiffres de PIB avant correction qui importent, ceux qui déterminent le nombre de tonnes de lithium ou de semi-conducteurs qu'un pays peut s'offrir. Si le prix local d'une coupe de cheveux ou d'une consommation dans un bar est plus basse dans les pays pauvres et atténue l'écart, tant mieux, mais c'est bien qu'ils sont pauvres. On n'échappe pas à cette logique. lien et pdf
Que répondre au restaurateur étoilé Thierry Marx quand il dit sur BFM TV qu'on ne peut plus être serveur après 64 ans ? Que c'est sans doute vrai. De même qu'on ne peut pas rester footballeur international de haut niveau après 35 ans. Le principe d'une retraite à 35 ans devrait donc s'imposer à tous. Les nombreux arguments contre l'âge « inique » de départ en retraite à 64 ans, n'évoquent jamais le thème des transitions professionnelles douces, pourtant un axe du projet actuel. Le « zéro mobilité professionnelle », dans le débat français, est l'équivalent du jeu à somme nulle des relations sociales. Et pourtant, il y aurait là un vrai projet de société pour la gauche (travailler moins en fin de carrière) comme pour les libéraux (choisir son projet professionnel au lieu de le subir). lien et pdf
La pensée libérale, fondée sur l'universalité des gains à l'échange, a façonné une vision positive du système économique. Selon cette doctrine, l'interaction économique entre les individus crée de la valeur et donc entraîne un jeu à somme positive. Les pensées marxistes et post-marxistes insistent, à rebours, sur le rapport de classe : les détenteurs du capital s'approprient le travail, ce qui est pris aux uns l'est au détriment des autres, le gâteau est à somme nulle. Un travail récent de chercheurs de l'Université de Harvard (1) a étudié les déterminants de cette dernière croyance auprès de 15.000 résidents des Etats-Unis, en fonction de leurs parcours et origines. Les auteurs de l'étude définissent plusieurs dimensions selon lesquelles le « zero-sum thinking » pourrait s'exprimer : par exemple, en mesurant le degré d'adhésion à des affirmations telles que : « si un groupe de revenu devient plus riche, c'est aux dépens d'un autre groupe », même chose avec des groupes ethniques ou entre natifs et migrants, ainsi que pour le commerce international : « si un pays s'enrichit, est-ce au détriment d'un autre pays ? ». Les attitudes sont assez corrélées entre chaque dimension, ce qui permet de construire un indicateur synthétique de la croyance d'un individu dans le jeu à somme nulle. lien et pdf
Le débat est reparti sur les chapeaux de roues. La taxe foncière dans la ville où elle est la plus faible, Paris, augmenterait de 50 % . Il faut pourtant relativiser ce chiffre. Un appartement de 50 m2 à Paris paierait désormais 665 euros, mais il faut ramener ce chiffre à sa valeur. Un tel appartement ne vaut pas moins de 400.000 euros sur le marché, et plus souvent 500.000 euros, soit deux fois plus que le patrimoine moyen des Français, presque trois fois le patrimoine médian. Cela fait un taux effectif de taxe foncière de 0,16 %. Il faudrait six cents ans pour que les taxes successives atteignent la valeur d'achat. En matière de spoliation, non seulement il y a de la marge, mais encore il faut rappeler que les prix à Paris ont été multipliés par un facteur deux ou trois en vingt ans, soit 5,5 % par an. Ces 0,16 % de taux de taxe foncière sont donc une goutte d'eau dans un océan de croissance continue du patrimoine. lien et pdf
Devinette : qu'est-ce qui fait monter les offres d'emplois non pourvues d'un facteur deux à trois par rapport à l'avant-Covid , conduit les démissions et ruptures conventionnelles à augmenter respectivement de 20 et 15 % depuis 2019 , ramène les tensions à l'embauche aux plus hauts historiques sur 20 ans *, et contribue à l'inflation des prix et des salaires ? Réponse partielle : un choc d'offre de travail négatif, c'est-à-dire une capacité collective de travail en baisse. Tous les regards sont braqués sur le rôle des politiques monétaires et de l'invasion de l'Ukraine, mais le marché du travail a aussi profondément changé. Collectivement, ce sont plus d'arrêts-maladie dans la foulée du Covid long, un sentiment diffus de risque sanitaire dans les transports collectifs ou dans les espaces de co-working, une perte de sens notamment des 18-24 ans dont 78 % déclarent qu' ils n'accepteraient pas un poste qui n'aurait pas de sens . Individuellement, c'est un moins grand désir de se surinvestir professionnellement ou d'accepter des mobilités. Aux Etats-Unis, le phénomène des démissions a pris le nom de « Big Quit ». La France s'inquiète désormais du « Quiet Quitting » , ou comment se désinvestir discrètement. lien et pdf
L'inflation, alimentée par les craintes de la guerre, revient au galop en Europe. Elle atteint en février 5,8 % en rythme annualisé et ne se limite plus à l'énergie. Les optimistes à tous crins diront que c'est transitoire, et une bonne nouvelle, car cela fait baisser la charge réelle de la dette : avec des taux nominaux qui remontent mais un PIB qui augmente grâce à l'inflation, les intérêts continuent à coûter de moins en moins. D'ailleurs, les taux nominaux ne sont-ils pas en baisse tendancielle depuis 20 ans et même plus ? Des arguments devraient pourtant nous inciter à la prudence, une prudence que même les plus chauds keynésiens français recommandent désormais. La dernière fois que les taux réels ont augmenté fortement, c'était lors de la dernière grande désinflation. Paul Volker, chairman de la Fed de l'époque, a appuyé sur le frein monétaire en faisant monter considérablement les taux au début des années 1980. lien et pdf
Chroniques Le Monde, Libération, Telos, etc ou interviews
Imaginez une taxe sur les jets privés. Elle touche les petits et les gros milliardaires. Mais, pour ces derniers, la taxe est plus faible en proportion de leurs revenus : car la taxe varie peu et elle ne dépend que de la valeur de l’avion, du nombre de ses robinets en or. En revanche, les revenus des pauvres petits milliardaires sont plus faibles que ceux des gros milliardaires, et la taxe est donc proportionnellement plus lourde pour les petits. Cette taxe serait donc dégressive ? Non, bien sûr. 99,99% de la population y échappent, elle ne pèse que sur les plus riches. Discréditer une taxe sur les jets privés au motif qu’elle serait régressive serait donc absurde. Une telle taxe est bien globalement progressive, à défaut de l’être uniformément. lien
24/11/2023 Le Monde : La science économique a perdu de vue la question foncière, avec Alain Trannoy
Les collectivités territoriales n’ont plus qu’une préoccupation : comment gérer le casse-tête de la dernière réforme en date, la pénurie programmée des sols qu’engendre le zéro artificialisation nette ? Qu’il s’agisse de la régénération des sols agricoles appauvris, de la nécessité de trouver des terrains pour la réindustrialisation, de l’objectif de densification des villes pour ne plus empiéter sur les espaces naturels et agricoles, des difficultés pour les primo-accédants d’être propriétaires de leur logement, de la montée des inégalités de patrimoine, il y a matière à réflexion pour la discipline économique contemporaine. Or celle-ci a perdu de vue de la question foncière, pourtant défrichée par d’illustres économistes. lien
Avec une dette publique à 116% du PIB à la fin de l’année 2021, dont l’augmentation récente est due au Covid, mais dont la tendance est positive depuis des décennies, se repose la question de son financement et de nos déficits publics récurrents. Il faut l’admettre, nous n’arrivons pas à financer d’une manière pérenne notre modèle social. Il ne faut pas le remettre en cause, car il n’a pas démérité : il a contenu les inégalités de revenu après transferts et finance la santé et l’éducation des Français. Mais, mal financé, il pèse sur le travail (cotisations sociales), sur le capital notamment par les impôts de production, et par le déficit, sur les impôts futurs. lien
15/4/2021 Telos : L’argent magique, la gauche et le bon sens macroéconomique
La macroéconomie n’a jamais été aussi passionnante et aussi controversée. Nous serions entrés dans une nouvelle ère d’argent magique, dans un contexte dit « r<g » où r (pour return) désigne le rendement (sans risque) de l'épargne et g (pour growth) la croissance de l’économie. Le taux auquel l’État emprunte pourrait donc durablement être inférieur à g le taux de croissance de l’économie. Les rassuristes de la dette peuvent ainsi ironiser sur la rigueur, qui ne serait pas nécessaire. lien
06/06/2018 Le Monde : Couper le lien entre l’exécutif et les agences de notation des politiques publiques, avec Bruno Palier
A chaque nouvelle mandature, la réflexion autour de l’évaluation des politiques renaît, avant de s’enliser dans les contraintes inévitables de l’action politique et des pesanteurs des processus de décision. Cette fois-ci sera-t-elle différente ? Le « en même temps » fondateur du quinquennat devrait signifier qu’on ne juge plus une politique sur la base de ses marqueurs « de gauche » ou « libéraux », mais à l’aune de son action réelle. Celle-ci s’entend au sens large, à la fois comme le fait d’atteindre les objectifs affichés avec des coûts maîtrisés, mais aussi de rechercher l’équité, la réduction des inégalités, la qualité de mise en œuvre, l’adhésion de tous et la transparence. Les principes sont simples, la réalisation est ardue, car elle bute sur des obstacles liés à ce que les économistes appellent l’information incomplète. Un détour par l’exemple des dysfonctionnements des marchés financiers peut éclairer cette discussion. Lorsqu’une institution financière ou une entreprise non financière souhaite émettre un titre (obligation, produit dérivé), elle doit le faire évaluer par une agence de notation. lien
2018
Août 2018: Interview sur RTL (Camille Schmitt) sur la suppression de la taxe d'habitation: https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/fin-de-la-taxe-d-habitation-votre-loyer-va-t-il-augmenter-7794269059; reprises: La Dépêche ; Boursorama.
Juillet 2018: Tribune collective dans Le Monde sur l'évaluation des politiques publiques.
Janvier 2018: Reprise par Les Echos (Elsa Freyssenet) du rapport du CAE 2010 sur la mobilité des salariés avec Mathilde Lemoine.
2017
Décembre 2017: Reprise par Le Monde (Jean-Pierre Gonguet) du rapport 2017 du LIEPP sur l'impact en emploi du Grand Paris Express.
Août 2017: Citation par Les Echos (Robin Rivaton) sur l'emploi et la croissance.
Août 2017: Citation par Les Echos (Guillaume de Callignon) sur l'impact de la réforme du Code du Travail.
Avril 2017: Tribune dans Le Monde sur l'emploi, le logement et la mobilité.
Février 2017: Tribune collective du CAE sur l'accès au logement.
Février 2017: Tribune dans les Echos sur le tsunami qui menace l'enseignement supérieur.
Janvier 2017: Citation dans les Echos (Richard Hiault) sur le Fond Européen pour la Mondialisation.
2016
Décembre 2016: Tribune dans les Echos sur la taxation des propriétaires vs. la défiscalisation des locataires.
Octobre 2016: Reprise par Les Echos (Jean-Marc Vittori) de la note du CAE 2016 sur l'expatriation des diplômés avec Cécilia Garcia-Penalosa.
Septembre 2016: Citation par Le Monde (Eric Heyer et alii) sur les 35h.
Juin 2016: Reprise par Les Echos (Julien Damon) d'un article de la Revue Economique sur la politique de la ville.
Mai 2016: Reprise par Les Echos (Marie-Christine Corbier) de la note du CAE 2016 sur l'expatriation des diplômés avec Cécilia Garcia-Penalosa. Autres reprises: Le Figaro, La Dépêche, TV5-Monde, RFI, France 24, Ouest France, EducPro.
Mars 2016: Interview dans l'Usine Nouvelle (par Cécile Maillard) sur la loi El Khomri.
Février 2016: Citation par Slate (Gérard Horny) de la note du CAE de février 2013 sur les prix de l'immobilier avec Alain Trannoy.
2015
Décembre 2015: Reprise par Contrepoints de la note 2015 du CAE sur l'apprentissage (Cahuc, Carcillo, Tirole et Wasmer).
Juin 2015: Tribune dans Libération avec Jean Tirole : La concurrence peut servir la gauche.
Juin 2015: Citation dans Libération (Guillaume Allègre).
Avril 2015: Tribune dans les Echos : La méthode de la loi Macron c'est aussi une méthode innovante.
Mars 2015: Tribune collective dans les Echos : pour un Jobs Act à la française.
Février 2015: Citation dans Le Figaro (Marie Bartnik) sur les 35h.
Janvier 2015: Tribune collective dans Le Journal du Dimanche: Pourquoi il faut voter la loi Macron.
Janvier 2015: Citation dans Le Monde (Claure Guélaud) sur l'émergence d'une nouvelle macroéconomie.
2014
Décembre 2014: Citation dans l'Opinion (Irène Inchauspé): Le regard original d'un économiste sur la GPA.
Octobre 2014: Citation dans Le Point sur les effets inflationnistes des APL.
Octobre 2014: Citation dans Le Figaro (Marie Bartnik) sur le manque d'adeptes en Europe pour le contrat unique.
Octobre 2014: Tribune dans Libération: Jean Tirole, économiste de la Complexité des marchés.
Août 2014: Citation dans l'Express (AFP) sur les réformes du marché du travail.
Août 2014: Interview croisée dans Atlantico sur l'immobilier.
Mai 2014: Citation dans les Echos (Jean-Marc Vittori) sur la richesse immobilière.
Avril 2014: Reprise dans Le Monde (Nathalie Brafman et Elise Vincent) sur les expatriations de diplômés.
2013
Novembre 2013: Interview dans Libération sur l'expatriation des diplômés.
Octobre 2013: Reprise dans Le Figaro (Carole Papazian) de la note du CAE sur le logement et la loi Duflot.
Juillet 2013: Reprise dans Slate (Jean-Laurent Cassely) de l'article Gobillon Rupert Wasmer sur la ségrégation spatiale du marché de l'emploi.
Juin 2013: Citation dans Le Monde (Sandrine Cassidi et Anne Rodier) sur la précarisation du marché de l'emploi.
Mars 2013: Interview sur BFM-TV (Good Morning Business Stéphane Soumier) sur l'immobilier.
Février 2013: Reprise par l'Usine Nouvelle (Emmanuel Jarry) de la note de février 2013 du CAE sur l'immobilier.
Janvier 2013: Citation par 20 Minutes (AFP) sur la faible mobilité géographique.
Connaître la distribution des salaires pour éclairer les choix politiques, interview Les Echos du 22 juin 2009
Des statistiques ethniques pour lutter contre les discriminations, le 25 mars 2009, Les Echos
Ni Dieu Etat ni Dieu marché, le 31 octobre 2008, Est-Républicain: http://www.estrepublicain.fr/une/monde/art_920933.php
Une vision de la crise, carte blanche du Républicain Lorrain, le 21 octobre 2008: http://www.republicain-lorrain.fr/fr/permalien/article.html?iurweb=172012
La rumeur du Monde (Jean-Marie Colombani, Jean-Claude Casanova), 17 mai 2008: émission sur le pouvoir d'achat avec Eric Le Boucher. http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/rumeur/index.php?emission_id=30127
Rue89, mars 2008: http://www.rue89.com/etienne-wasmer/poitiers-faut-il-refuser-un-candidat-promu-a-lagregation
Rue89, fév. 2008: http://www.rue89.com/etienne-wasmer/faut-il-taxer-un-peu-plus-les-hommes-que-les-femmes
Rue89, jan 2008: http://www.rue89.com/etienne-wasmer/pour-changer-le-marche-du-travail-il-faut-tester-les-reformes-localement
Rue89, jan 2008: http://www.rue89.com/etienne-wasmer/france-2-la-colombe-tf1-le-faucon-tele-et-theorie-des-jeux
Rue89, jan 2008: http://www.rue89.com/etienne-wasmer/evaluation-des-ministres-bonne-idee-mais-qui-la-conduira
Rue89, dec 2007: http://www.rue89.com/etienne-wasmer/nicolas-sarkozy-a-t-il-raison-de-changer-lindexation-des-loyers
Les Echos., 5/12/2007: Logement, on se trompe de politique
Rue89, sep 2007: http://www.rue89.com/etienne-wasmer/universites-5-places-dans-le-top-ten-mondial-vraiment
Rue89, sep 2007: http://www.rue89.com/etienne-wasmer/tva-sociale-allons-y-lentement-mais-surement
Rue89, jul 2007: http://www.rue89.com/etienne-wasmer/augmenter-les-frais-de-scolarite-pour-reduire-lechec-a-la-fac
Rue89, jun 2007: http://www.rue89.com/etienne-wasmer/pour-le-prochain-congres-du-ps-cap-sur-la-rhenanie
Rue89, apr 2007: http://www.rue89.com/etienne-wasmer/agences-immobilieres-a-vocation-sociale-est-ce-vraiment-la-solution
Project Syndicate: Winning Over Globalization's Losers, with Jakob von Weiszacker, juin 2007. Reprise dans Yemen Times, Taipei Times, Korea Herald.
Les Echos, 2 juin 2007: Des Pistes pour Réformer l'Université, avec Jean-Paul Fitoussi
Débat sur la flexicurité, France Culture (Le Grain à Moudre), par Julie Clarini et Brice Couturier, 20/2/2007. Lien
Débat sur le droit opposable au logement sur France Culture avec Nicole Maestracci (présidente de la FNARS), modéré par Antoine Garapon (Le Bien Commun du 13/1/2007) Lien
Telos, 5/1/2007, La Tribune du 8/1/2007 Droit au logement: attention aux fausses bonnes idées
Pour une réforme radicale du droit du logement: une analyse économique En Temps Réel, Cahier 27, paru le 8/1/2007 sur le site de l'association. Reprises media: Article du Monde par Frédéric Lemaître, Le Monde (Eco-Frictions), 11/1/2007
Telos, 29/11/2006 Il était une fois dans l'Est...la surspécialisation des travailleurs
Libération, 28/11/2006 2007: le défi de la confiance
Telos, 14/11/2006 Les emplois Maginot
Telos, 23/6/2006 'Chômage: ne pavoisons pas trop vite'
Telos, 2/6/2006 'Emploi: Peut-on croire M. Borloo?'
Contributeur de Telos (http://www.telos-eu.com/) depuis sa création en décembre 2005, membre du comité éditorial de mars 2006 C février 2007
Prix du Jeune Economiste 2006 décerné par Le Monde et le Cercle des Economistes (partagé avec Thierry Mayer): Interview Le Monde du 10 mai 2006 ; Challenge du 18 mai ; Est-Républicain du 12 mai ; Républicain Lorrain du 18 mai ; Interview Radio Canada du 22 mai (émission L'heure des comptes) ; Interview Radio Classique du 10 mai 2006 ; Les Affaires du 18 mai ; Le Nouvel Economiste du 1er au 7 juin.
Telos et Le Figaro, 25/4/2006 : Dossier spécial sur l'expérimentation (PDF, 350 ko)
Telos, 31/3/2006 (reprise le Temps et dans La Libre Belgique 15/5/2006) 'Pour savoir si les réformes marchent il faut pouvoir les évaluer!',
Telos, 26/3/2006 'Et si la réforme du marché du travail passait par des expérimentations locales?'
Le Monde, 21/3/2006 'CNE, CPE: Lancer des pistes d'analyse en attendant les évaluations statistiques' (cité dans la Pravda.sk !)
Telos, 31/1/2006 'Peut-on mesurer "froidement" les chiffres du chomage?'
Telos, 2/1/2006, 'Les artistes veulent-ils que la police fouille les cartables?'
Telos (premier numéro/first issue), 12/12/2005 'Le halo autour des chiffres du chômage',
Libération, 5/9/2005 'Logement: sortir du carcan'
Libération, 6/12/2004 'L'atout tabou de la recherche',
La Libre Entreprise, 10/7/2004, 'Elargissement de l'Union Européenne : Attention'
Libération, 2/2/2004, 'Donner le social aux régions',
La Libre Entreprise, 6/5/2003, 'Objectif Lisbonne'
Libération, 7/9/2002 'Les ressorts de l'argent fou'
Interview Europe I, 1/11/2001, Chronique de Fabienne Le Moal
Libération, 25/10/2001, 'Les trois mensonges aux salariés'
Libération, 12/06/2000, 'Efficace Générosité', chronique Economiques
Libération, 'Pour la parité face à l'emploi, finissons-en avec les incantations'
Libération, 30/05/2000, 'Faut-il avoir peur de la nouvelle économie?'
Le Soir, 27/03/2000, 'Oui, il faut harceler le gouvernement autrichien!' ,
Libération, 15/02/2000 et Le Soir, 19/02/2000, 'Un cordon sanitaire autour de Haider' ,