Yoga signifie union, état d'unité au-delà de la dualité.
Union de l'âme individuelle au Dieu ou au créateur, et "libération" de l'illusion de la dualité, et de nos liens - attachements au monde, causes de souffrance et du cycle des réincarnations.
Texte fondateur, les Yoga-sutra de Patanjali décrivent le but du Yoga et la méthode pour l'atteindre. Ils enseignent les différents aspects de la pratique ainsi que les obstacles que l'on peut rencontrer et les moyens de les résoudre.
Il en existe de nombreuses traductions, ainsi que de nombreux commentaires en sanscrit.
Aperçu de la méthode
Afin que l'esprit, tel un cristal, ne soit plus troublé par le défilement des pensées et des émotions, et puisse refléter le réel sans perturbations, la méthode enseigne des règles de comportements à observer au quotidien ainsi que des exercices à pratiquer sous la conduite d'un enseignant.
Les progrès dans l'application des règles de comportements - plus faciles à énoncer qu'à appliquer -, auront leurs correspondances dans la pratique, de même que les progrès dans la pratique aideront à améliorer nos comportements. Et ça peut prendre plusieurs vies !
Ceci n'est qu'un bref résumé et certaines des traductions peuvent être erronées.
Les 5 Yama : comportements à observer envers les autres, en pensées, en parole et en action :
ne pas blesser ou nuire à un être vivant (animaux compris), ahimsa,
rechercher et pratiquer la vérité sous toutes ses formes, sathya,
l'honnêteté, ne pas s'approprier ce qui ne nous appartient pas, même les idées : asteya,
la fidélité, la modération : brahmacharya,
l'absence de possessivité, de convoitise : aparigraha.
Les 5 niyama : comportements envers soi-même,
la pureté, la propreté ou shaucha,
le contentement, apprécier ce que l'on a, samtosha,
l'effort soutenu, l'ardeur : tapas,
l'étude des textes sacrés : svadhyaya,
l'abandon de l'ego à la volonté Divine, ou Ishvarapranidhana, "Que ta volonté soit faite !" "Ainsi soit-il !".
Asana : les postures,
Prânâyâma : les exercices de respiration,
"En règle générale, le Prânâyâma est défini comme une prolongation d’inspiration et d’expiration. Or, dans la pensée indienne, d’où vient le concept de Prânâyâma, le mot Prânâyâma a un sens plus profond qui va au-delà d’un simple mouvement respiratoire :
“Ton âme qui va au monde de l’au-delà, O mortel, je l’attelle par Prâna avec deux porteurs : Prâna et Apâna. Maîtrise les par Prânâyâma, prends refuge en Dieu et tu seras uni à Lui, pour ne jamais revenir.” Atharvana Veda 18.2.56"
Article de Sri T.K. sribhashyam Suite de l'article
Pratyâhâra : le retrait des sens des expériences du monde,
Dhāraṇā : Concentration sur un sujet spécifique,
Dhyāna : Concentration sans distractions sur un sujet spécifique.
Samādhiḥ : Concentration totale, il n'y a plus de dualité. Union à l'état originel.
"Sama" : égal adhi : "l'origine".
"Quand la conscience est en relation avec cela même qui n'a pas de forme, c'est le Samādhiḥ (III.3). C'est l'état d'unité. La conscience a rejoint l'Absolu, alors que dhyāna est encore dans la dualité. "
"L"accomplissement du Samādhiḥ provient de l'abandon à Dieu" Yoga-sutra II-45 Traduction de I.K. Taimni
"Cela est d’une grandeur absolue, radieux de sa propre splendeur, et d’une forme inconcevable. Cela est plus subtil que l’infiniment subtil. Cela est plus lointain que l’infiniment lointain, et aussi bien Cela est à portée de main demeurant dans le fond de notre cœur (hṛdaya). L’œil ne peut le saisir, ni la parole ni les autres sens ; ni le tapas (austérités). Celui qui médite sur Lui avec une pureté absolue d'esprit et de cœur, comme l'Être indivisible le voit par la sérénité atteinte dans la connaissance."
– Muṇḍaka Upanishad III.i.7, 8