- On en parle -
Presse:
L'Opinion, mai 2015
Trois couleurs (cinémas Mk2), juillet-septembre 2015, sélection des 4 livres de l'été
L'Obs, 30 juillet 2015
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Quelques temps avant d'être publié par les éditions Fayard, dans la collection des Mille et une nuits,accompagné de l'enquête-littéraire de Jocelyn Fiorina (alias David Ianiroff), L'assassinat de la rue Saint-Roch était disponible dans une édition publiée sous le pseudonyme de David Ianiroff. Quelques personnes dont des journalistes ont pu avoir accès à cette édition préliminaire:
Presse:
Le Magazine Littéraire, juillet-août 2014
Radio:
Littérature et histoire, chemins et détours. Emission animée par Haim Cherki
In folio
Quand Dumas copiait Poe
Cet essai de critique-fiction constitue un jeu de pistes historico-littéraire délicieusement romanesque, où le vrai et le faux s’emmêlent sur fond de barricades, de mystères et de chambres closes.
Publié le mardi 05 mai
Par Bernard Quiriny
Il y a un an, Jean-Bernard Magescas, préposé aux choses du goût, évoquait dans ces colonnes son incursion au Salon du Livre, où il était tombé sur un drôle d’objet : une nouvelle inédite d’Alexandre Dumas, inspirée de Poe, traduite de l’italien (!) par un certain Ianiroff. Tout cela sentait le canular mais Magescas y a cru. A raison.L’assassinat de la rue Saint-Roch ressort aujourd’hui chez Mille et une nuits, avec une présentation de Jocelyn Fiorina (Fiorina/Iarinoff, c’est le même homme), ingénieur en télécoms, prof à Centrale et passionné de Dumas. Reprenons, si vous le voulez bien. En 1860, Alexandre Dumas est en Italie pour soutenir Garibaldi. A Naples, il fonde un journal, L’Indipendente, où il publie, du 28 décembre au 8 janvier, une nouvelle en feuilleton, L’assassinio di rue Saint-Roch. On enterre ensuite ce texte pendant plus d’un siècle. Retrouvé en 2013 par le journaliste Ugo Cundari, il est republié en italien. Dumas y raconte comment, en 1832, un jeune Américain recommandé par Fenimore Cooper s’est présenté chez lui, et comment il l’a accueilli durant quelques mois. Son nom ? Poe. « Dès le premier abord, dit Dumas, je reconnus que j’avais affaire à un homme remarquable » Or, ayant lu dans la Gazette des tribunaux la recension d’un horrible assassinat rue Saint-Roch, Poe entraîne Dumas dans une magnifique enquête à la Dupin, dont la solution est la même que dans Double assassinat dans la rue Morgue, sa fameuse nouvelle parue en 1841 à Philadelphie, traduite par Baudelaire en 1856…
Dumas et Poe se sont-ils vraiment croisés à Paris, en 1832 ? Et peut-on envisager alors que ce ne soit pas Dumas qui ait plagié Poe, mais Poe qui se soit inspiré d’une idée de Dumas? Pour Jocelyn Fiorina, qui a dégoté les fragments originaux du texte de Dumas dans le fonds Poe de la Bibliothèque de Philadelphie, l’hypothèse est si séduisante qu’il l’explore sous tous ses aspects : le trou dans la biographie de Poe à cette époque (personne ne sait ce qu’il a fabriqué entre 1831 et 1833), l’ambiance insurrectionnelle à Paris, les sociétés secrètes et les faux noms, l’étrange sonorité du nom de Dupin (« Dumas + Poe = Dupin »), le rôle de La Fayette et du banquier Lafitte… Evidemment, tout ceci est à prendre avec des pincettes, et les spécialistes de Dumas ou de Poe mettent en garde contre les conjectures aventureuses. Mais peu importe : cet essai de critique-fiction constitue un jeu de pistes historico-littéraire délicieusement romanesque, où le vrai et le faux s’emmêlent sur fond de barricades, de mystères et de chambres closes. Bref, pour les 4,50 € de ce format poche, vous avez à la fois une nouvelle d’Alexandre Dumas, un abrégé d’histoire des années 1830 et une enquête bibliophilique à la Borges, pleine de chausse-trappes et de mises en abyme. On a presque envie de croire, en lisant ce volume, que Fiorina a tout inventé ; mais ses sources sont solides, et nos vérifications les confirment. N’empêche, n’empêche. Je demanderai à Magescas…
L’assassinat de la rue Saint-Roch d’Alexandre Dumas (présenté par Jocelyn Fiorina, Mille et une Nuits, 190 p., 4,50 €).
Trois couleurs, magazine des cinémas Mk2, juillet-septembre 2015, dans la sélection des 4 livres pour l'été.
Un inédit de Dumas? Eh oui! Retrouvé en 2013 dans les archives de L’Indipendente, quotidien fondé par Dumas à Naples, ce récit s’inspire de Double assassinat dans la rue Morgue, la nouvelle d’Edgar A. Poe. A moins que ce ne soit Poe qui ait chipé l’idée à Dumas, après leur rencontre à Paris en 1832? Jocelyn Fiorina explore la piste, dans une passionnante postface. Indispensable aux dumaphiles et aux amateurs d’histoire littéraire.
L'Obs, 30 juillet-5 août 2015
Chic alors ! Un inédit d'Alexandre Dumas ! Cette nouvelle publiée en feuilleton dans un journal napolitain n'a jamais refait surface depuis 1860. Le plus intéressant ici, c'est l'enquête menée par Jocelyn Fiorina, qui a exhumé ce texte oublié et assuré sa publication. Poe et Dumas se sont-ils réellement rencontres à Paris en 1832? Ont-ils conçu ensemble cette intrigue? Dans le texte de Poe se trouve un médecin nommé Dumas. Dans celui de Dumas, celui qui résout l'énigme n'est autre qu'Edgar Poe en personne...
[...]
L’Assassinat de la rue St-Roch, inédit d’Alexandre Dumas (père),
suivi de Decoding Dumas par David Ianiroff
« Surprenante découverte » Le Magazine Littéraire, Juillet-Août 2014
Sur la biographie d'Edgar Allan Poe flotte une brume de mystère qui souvent s'épaissit. Au début de l'année 1832, on l'aperçoit chez sa tante à Baltimore, avant de perdre complètement sa trace. Où est l'inventeur du roman policier pendant ces quelques mois ? D'aucuns pensent qu'il serait parti se mêler aux insurrections européennes. Un certain David Ianiroff a son hypothèse : en 1832, dit-il, Edgar Poe se rend à Paris, où il est introduit par Fenimore Cooper auprès d'Alexandre Dumas. Les deux compères partagent peut-être un appartement, du moins quelques causeries littéraires, et s'amusent à résoudre un fait divers, « insoluble » aux dires de la police : celui qui aurait inspiré la nouvelle fondatrice de Poe, « Double assassinat dans la rue Morgue ».
David Ianiroff, ou Jocelyn Fiorina de son vrai nom, ingénieur français spécialisé en télécommunications, est la dernière personne que l'on aurait attendue dans cette affaire. Lorsqu'il entend parler, au début de 2013, d'un texte de Dumas publié en italien, L'Assassinio di rue Saint-Roch, il décide de le traduire en français. Ne pouvant s'arrêter là, il endosse l'habit du personnage du « Double assassinat », l'analyste Dupin, et s'efforce de résoudre l'énigme des rapports entre les deux textes. Et il a tout retrouvé : le crime originel, les relations communes, et ces dates qui correspondent comme par magie. Il nous livre son enquête en postface de sa traduction du texte de Dumas […].
Clémentine Baron
Extrait de la page dédiée à L’assassinat de la rue St-Roch dans le Magazine Littéraire de Juillet-Aout 2014, (page 16).
chronique de Jean-Bernard Magescas
Au salon du livre, y a rien à becter mais je me suis régalé
J'ai rencontré un homme, jeune auteur, tellement sympathique, tellement brillant, tellement souriant, que je n'ai pas cru un mot de ce qu'il m'a dit jusqu'à qu'à l'avoir lu. Il se nomme David Ianiroff. Je vais vous en parler, et d'autres choses aussi, même si je doute encore.
800 personnes au mètre carré, des hordes de sangsues au moindre point de distribution d'aide alimentaire, beaucoup de visages "mais oui! Bien sûr!" dont on ne sait plus à qui ils appartiennent, l'inquiétude qui te saisit quand quelqu'un s'approche de toi en souriant et te tendant la main alors que tu ne sais pas de qui il s'agit, l'impair mondain à chaque instant ... C'est le salon du livre.
Fort heureusement il y a les livres, par dizaines de milliers, et même si l'on trépigne beaucoup on n'est pas à l'abri de découvertes et de grands plaisirs.
Je venais de passer par le stand des pays riverains du fleuve Congo, je crois, et je quittais le stand "Guerre eud'14", tenu par Joseph Gibert, lorsque je suis tombé sur un petit groupe de stands, des pauvrets, des esseulés, presque … des paria. Si, si, je vous assure. Tout au fond, quasi plaqués au mur, on aurait voulu les cacher que l'on ne s'y serait pas mieux pris.
Chaque éditeur, je devrais dire éditeurounet, dispose d'une table, d' une chaise et d'une surface de paroi d'environ 120 X 200 sur laquelle il scotche ses affiches. Quelques bouquins posés sur la table, sur la chaise, un jeune homme qui se lève à ton approche, c'est le premier "exposant", jeune. Sur sa table je vois un Chtulhu. Frissons.
A côté, une autre table, une autre chaise, un autre jeune homme, affable, pétillant. Il se présente, David Ianiroff.
Posés devant lui, quelques exemplaires de son livre, je vous livre le titre de couverture : "L'assassinat de la rue St-Roch. Un roman policier inédit d'Alexandre Dumas. D'après Edgar Allan Poe et Charles Baudelaire. Suivi de Decoding Dumas par David Ianiroff, un décryptage de l'énigme politico-littéraire posée par le texte inédit de Dumas."
Rien que ça!
Dumas-Dupin?? Mystère ...
(Couverture de l'ouvrage de D. Ianiroff)
Si tu prononces les noms de Dumas, Baudelaire et Poe, tu as de fortes chances de plaire à Gros Mangeur, alors tu penses, les 3 dans le même sac... J'ai pensé m'adresser à un frère. Qui plus est un facétieux car je n'ai pas cru une seule seconde que son ouvrage soit autre chose qu'un savant canular pour érudits ou maniaques dans mon genre.
Il faut vous dire que je suis un fan de Dumas, il a secoué mon adolescence, et que j'ai poussé le bouchon (les bouchons) jusqu'à passer une nuit du 31 décembre au 1er janvier, sur la tombe d'Edgar, à Baltimore. Quant à Baudelaire, comme vous mes amies, mes camarades, combien de fois ai-je rêvé de "lits pleins d'odeurs légères, de divans profonds comme des tombeaux"...
J'ai tiré le billet de 10 euros réglementaire autorisant l'emplette, le jeune Ianiroff a rangé le bifton dans une cassette métallique bleue, du genre de celle que j'avais au pensionnat, quand j'étais jeune et que je souffrais. Nous avons papoté gaiement mais ce n'est qu'une fois chez moi que j'ai commencé de décortiquer l'oeuvre du trublion.
J'ai d'abord cherché le nom de l'éditeur et de l'imprimeur. L'éditeur est un certain Jocelyn Fiorina. Tiens, tiens, tiens, quasi anagramme de Ianirof(f). Je redouble de méfiance.
Mais j'ai tort. Tout est vrai et c'est bien excitant pour le lecteur trépignant de découvrir un pan de la vie de Dumas qui m'était inconnu. A force de ne lire que des romans, des nouvelles et des poésies, je suis ignorant de la réalité des auteurs et de leur vie. Ianiroff m'a donc élevé.
Je vous souhaite autant de plaisir à découvrir son opuscule que j'en ai eu. […]
Jean-Bernard Magescas, L’Opinion