Le premier alphabet laotien a été élaboré vers XlVè siècle à partir d'un même modèle que l'ancien système d'écriture Thaï et inspiré du modèle des alphabets du sud de l'Inde. L'écriture laotienne actuelle est plus proche du modèle initial que le thaï actuel car cet alphabet a, par la suite, fait l'objet d'une complète révision. C'est pourquoi le lao, bien que plus récent, semble plus ancien que le thaï.
Avant l'arrivée du pouvoir actuel, il existait plusieurs systèmes d'orthographe. L'orthographe laotienne n'a pas été normalisée. Le Laos ne s'est jamais vraiment doté d'une imprimerie moderne, il y avait très peu de livres et d'ouvrages en lao. La plu part des manuels universitaires étaient en thaï, en français ou en anglais. Le système d'écriture actuel a été considérablement simplifié par la transcription des mots d'emprunt d'après leur son et non plus d'après leur forme écrite.
L'une des particularités du système actuel a été de proscrire l'usage du "r" de l'alphabet lao dans les mots où il se prononçait comme un "1". Malgré l'existence d'une lettre représentant le caractère "r" parmi les consonnes laotiennes, le "r" a disparu, il est devenu un "h" dans certains cas et un "1" dans d'autres. Ainsi, les noms des anciens souverains lao comme Setthathirat et Phothisarat s'écrivaient Setthathilat et Phothisalat. Maintenant, les règles ont été assouplies. Si le "r" n'est toujours pas enseigné dans les écoles, on peut en revanche l'utiliser.
Il figure dans les documents historiques. L'alphabet laotien compte 33 consonnes, 28 voyelles et 4 signes pour marquer le ton. Mais parmi ces quatre signes, deux seulement sont couramment utilisés pour indiquer les six tons différents. Il existe par ailleurs 15 symboles pour les diphtongues permettant de multiples combinaisons. Le laotien se lit de gauche à droite, de haut en bas. Si l'apprentissage de l'alphabet ne présente pas de difficultés, le système d'écriture lui-même est très complexe.