Remarques

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Dire si telle ou telle monnaie est une fausse chinoise d'après une simple photo relève pour moi de l'utopie.

Heureusement depuis quelques mois les faussaires chinois nous gratifient d'un poinçon « replica » ou encore « copy » les monnaies contrefaites par leurs soins.

Ceci est d'autant plus important pour notre étude que ces indices permettent un recensement précis de ce qui circule, car ne l'oublions pas, il est très facile de se procurer des exemplaires sans poinçon.

 

L'étude se base donc sur les monnaies françaises vendues de Chine, ou d'extrême-orient, et comportant l'un des deux poinçons ainsi que sur les exemplaires cités dans les Bulletins Numismatiques (http://www.cgb.fr/bn/index.html)

Elle concerne toutes les monnaies françaises qui ont eu cours légal, qu'elles soient royales ou modernes.

Cependant, sachez qu'il existe une production pléthorique sur tous les domaines de la numismatique.

 

 

Le premier constat est plutôt intéressant puisque, malgré les apparences d'un nombre important de copies différentes, :

 

on retrouve souvent les mêmes époques et donc les mêmes coins utilisés pour les mêmes valeurs de monnaies.

 

Ces faux sont malheureusements de très bonne facture,

les tranches sont de remarquables qualités (voir en photo la 5 Francs 1863 A).

 

Avec les premières tentatives ratées des faussaires puis un déploiement des ventes d'écus de Louis XIV et Louis XV, la tendance s'est vite stabilisée autour des monnaies modernes, les royales semblant disparaître (ce qui n'est pas sans danger car, ces faux se faisant rare, la vigilance baisse et les prix dans les enchères grimpent). La grande majorité des fausses monnaies vendues a un poinçon distinctif mais on peut aisément imaginer que certaines personnes indélicates se fournissent en monnaies non marquées.

Les ventes de faux se concentrent autour d'une valeur: la 5 Francs.

Les périodes qui se détachent sont:

Viennent ensuite les 20 Francs TURIN puis les 10 Francs TURIN et les 50 Francs GUIRAUD.

La chance est pour l'instant de notre côté: les erreurs sur les copies sont nombreuses et les faussaires ne prennent pas la peine de modifier ou de changer leur coin.

Cette étude de faux chinois est sans doute inutile pour un numismate averti.Par contre, les personnes nouvellement intéressées par la numismatique peuvent éviter le piège de la fausse bonne affaire.

J'ai un sentiment général que pour l'instant les faussaires chinois se contentent de vendre leurs faux à bas prix avec ou sans le poinçon et qu'ils préfèrent en vendre 100 à 5 euros qu'une seule à 150 euros sachant que le coût de fabrication doit être dérisoire.

Il n'existe à priori pas de 2ème ou 3ème faux, tous les vendeurs utilisent souvent la même photo, et si ce n'est pas la même photo, c'est la même monnaie issue du même coin.

Cette étude permet avant tout de se faire une idée sur l'étendue du problème.

Souhaitons que les faussaires en restent là, car pour l'instant la chance de distinguer le faux du vrai reste de notre côté.

 

Vos remarques et questions sont les bienvenues.

 

                                                                                                        Franck Chetail            fchetail(at)hotmail.fr

 

 

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