TELEVISION CATHODIQUE 30 LIGNES

Recyclage d'un ancien oscilloscope à lampes

L'idée de ce projet m'est venue suite à la récupération de divers oscilloscopes anciens, dont un datant de la seconde moitié des années 40. Ces appareils de par leurs piètres performances, sont aujourd'hui totalement obsolètes. Les expérimentations en matière de télévision cathodique datent du début des années 30 et ont justement été réalisées à base de tubes à phosphore vert.

La philosophie de conception sera toujours la même, dans la technologie de l'époque.

Album photos commenté :

Voici l'oscilloscope qui va me servir de base pour la réalisation de ce projet. C'est une fabrication artisanale qui semble construite à partir de surplus de matériel militaire.

La technologie de ses composants est bien d'avant-guerre, à tubes transco et octal.

Photo prise dans la première phase d'expérimentation.

La démarche sera la même que pour la télé mécanique, validation pas à pas de la conception des différents circuits.

Montage d'essais du balayage vertical utilisant un tube à gaz thyratron EC50 en générateur de dents de scie.

L'ampli vidéo est constitué d'un simple étage à penthode.

Le balayage horizontal est celui de l'oscilloscope, il est conçu lui aussi autour d'un thyratron.

Première image cohérente obtenue. Pas trop de souci pour la synchronisation, mais les lignes ne sont pas droites, le découplage des alimentations haute tension semble insuffisant.

Mauvaise surprise, le tube cathodique est complètement pompé. L'image à l'écran a été obtenue en survoltant la tension de filament de 6,3 à 10 V.

Essais d'un nouveau tube cathodique d'un diamètre d'écran supérieur (10 cm). C'est un DG10.6 à poste accélération prélevé sur un autre vieil oscilloscope Ribet-des-Jardins des années 50. L'aspect de ce tube est encore tout à fait semblable à ceux utilisés dans les années 30.

Ce nouveau tube donne cette fois entière satisfaction.

L'image est assez lumineuse en dépit d'une alimentation HT trop faible et l'absence de poste accélération. Le spot a de ce fait tendance à défocaliser sur les blancs (ou plutôt les verts).

Quant à l'aspect de l'image, le 30 lignes commence à montrer ses limites avec ce tube de 10 cm de diamètre.

Les lignes sont trop fines et on obtient cet effet de grille très désagréable.

J'avais anticipé ce phénomène et imaginé pouvoir le corriger grâce au circuit "spot wobble" ou spot oscillant en français.

Voici la même image, avec le "spot wobble" en action.

Le principe en est simple, un signal sinusoïdal à 300 kHz est injecté dans le balayage horizontal afin de faire effectuer au spot des micro-scrutations latérales. Celles-ci ont pour effet l'élargissement des lignes verticales.

L’efficacité de ce système est redoutable, les visages deviennent plus facilement identifiables et il est possible de dilater l'image afin d' exploiter au mieux toute la surface de l'écran.

La géométrie de l'image et la modulation de la vidéo sont encore très perfectibles mais le but est atteint.

Des images de la réalisation du châssis.

Ici, la maquette en carton du support de tube.

Ce dernier est volontairement placé en hauteur pour l'éloigner au maximum du rayonnement magnétique des transformateurs d'alimentation.

J'ai fait le choix de ne pas habiller le tube d'un blindage en mu-métal afin de le rendre intégralement visible.

Version définitive du châssis.

Le haut-parleur a trouvé tout naturellement sa place sous le tube cathodique.

J'ai aussi implanté cette loupe réglable destinée à agrandir virtuellement l'image.

Enfin équipé de son panneau de commande, l'appareil commence à prendre forme.

Il reste encore beaucoup de travail, mais l'essentiel de la carcasse est réalisé.