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Rencontre avec Pascal RINGUET

La passion du jeu

Habite : Aulnay

Origine : Chelles

Etudes : seconde

2 enfants : 17 et 20 ans

Activité professionnelle : auto école, bridge

Classement : 1ière Nationale

Quelques mots sur ta vie antérieure, les membres du club ne te connaissent pas bien.

Je suis né et j’habite dans la banlieue est de Paris. A la séparation de mes parents, en seconde j’ai arrêté l’école. J’avais de bonnes notes notamment en physique et en mathématiques, mais on m’a fait redoubler pour cause d’absentéisme, du coup je suis parti définitivement. Ce qui est drôle c’est que des années plus tard il a fallu que je me batte avec mon fils pour qu’il n’abandonne pas ses études avant le bac. Heureusement le cap difficile est passé et maintenant il s’éclate à l’université.

Hébergé par mon père, j’ai travaillé sur les marchés et je gagnais mon argent de poche grâce au jeu. Je suis devenu expert en flipper et un véritable champion de babyfoot suite à des entrainements intensifs à longueur de journée. Je pratiquais également divers jeux de cartes, belote coinchée, tarot poker. Nous pouvions jouer sans discontinuer tout un weekend. J’ai d’ailleurs bousillé mon cycle de sommeil, et j’en ressens toujours les conséquences aujourd’hui.

Comment tu t’es mis au bridge ?

A l’âge de 19 ans. Des copains ingénieurs jouaient souvent là où on se réunissait. Je les ai observés et un jour j’ai fait le 4ième. Ils utilisaient les fiches de Lebel et le livre de Roudinesco. J’ai lu le bouquin en entier, et c’est comme ça que j’ai débuté le bridge.

Je suis allé ensuite jouer au club du Raincy où se trouvait un groupe de très bons joueurs. Quand je fais quelque chose je m’y consacre à fond. A l’époque je travaillais au moins 60 heures par semaine comme moniteur d’auto école. Tout mon temps libre j’ai écumé les tournois de la région. Chaque fois que c’était possible je jouais, l’après-midi au Perreux et le soir à Paris. En 2 ans je suis passé 1ère trèfle.

J’ai alors trouvé un partenaire régulier Michel Julien et nous avons joué 8 ans ensemble. Nous étions alors 1ère pique.

Comment es-tu devenu 1ère Nationale ?

Après l’accident de Michel, J’ai fait beaucoup de parties libres au Friedland. J’ai emprunté 30 000 francs pour pouvoir entrer dans des parties ou l’on jouait au moins à 30 francs le point, parfois plus.

La partie libre m’a fait faire des progrès considérables. Au Friedland Pierre Adad venait kibitzer et j’ai eu la chance qu’il me propose de faire équipe avec lui. Nous jouons ensemble depuis plus de 10 ans. Pierre est quelqu’un que je respecte beaucoup. Nous avons passé des soirées à discuter de donnes et il m’envoie encore régulièrement des diagrammes par mail.

J’ai joué plusieurs fois contre toi en match par quatre. J’ai gardé un très mauvais souvenir notamment d’un match où tu avais été incroyablement grossier.

C’est vrai, pour gagner il faut une mentalité de tueur, mais ce n’est pas une raison. L’âge aidant ça m’arrive de moins en moins souvent.

Je n’étais pas très chaud pour ta venue au Perreux, Je craignais ton impulsivité, mais j’ai changé d’avis et je trouve que tu réussis bien.

Quoique je fasse je m’engage à fond pour être le meilleur possible. Arbitrer est nouveau pour moi, je viens de passer mon diplôme, et je travaille sur mes comportements. Cependant j’aime cette activité et je crois que Florence est plutôt contente.

Arbitrer au BCP n’est pas si facile

C’est très vrai. Certains sont assez individualistes, et indifférents aux instructions de l’arbitre. Il faut dire à leur décharge qu’ils viennent depuis des dizaines d’années. Notre hantise est l’erreur de duplication. L’achat d’une machine pour distribuer automatiquement les donnes va résoudre ce problème.

Je souhaiterais aussi plus de monde après le tournoi, pour boire un verre et discuter des donnes dans un esprit convivial. Les joueurs pressés de rentrer doivent éviter de se garer dans le parking pour ne pas gêner ceux qui préfèrent s’attarder.

Et maintenant quels sont tes projets ?

Je suis devenu auto-entrepreneur l’année dernière. Maitre assistant je donne des cours de bridge et participe à la formation des futurs moniteurs. La pédagogie m’ayant toujours passionné, je peux passer des heures à préparer mon cours et les supports que je distribue.

Par ailleurs j’attends d’avoir suffisamment de pratique pour passer le diplôme d’arbitre fédéral.

Je fais également du sponsoring.

Quels sont tes hobbies ?

A une époque la moto et la vitesse et bien sur le Yam.

Mais c’est aussi un jeu ?

Oui mais presque aussi passionnant que le bridge. Quand nous jouons avec des amis il faut qu’ils me mettent à la porte sinon je ne m’arrêterais jamais.

Quels sont les 3 adjectifs qui te viennent à l’esprit quand je te dis BCP.

Compétitif, accueillant, innovant

CONNAISSEZ-VOUS FLORENCE PRELI ? NOTRE PRÉSIDENTE...

Habite : Limeil Brevannes

Enfance : Fontainebleau

Activité professionnelle : développement de logiciels de gestion et exploitation

Présidente du Bridge Club du Perreux depuis : 4 ans après avoir été secrétaire 3 ans

Classement : 1ère série Coeur

Est-ce que j’interroge une présidente comblée ?

Oui plutôt. Les élections de février ont permis de constituer une équipe sympathique et efficace. Et le tournoi de la St jean a clôturé la saison de façon très conviviale et semble-t-il appréciée. Je pense que faire la fête ensemble renforce l’esprit « club ». Enfin c’est ce que j’espère.

Quand il a fallu renouveler l’équipe de direction du club tu as hésité à te présenter, pourquoi ?

Je n’ai pas confiance en moi et je ne pense pas avoir les compétences.

Et maintenant te sens-tu à l’aise dans ta peau de présidente ?

Oui dans l’ensemble. Comme je suis timide, la communication interne ou externe n’est pas ma tasse de thé. Je n’aime pas parler au micro, rencontrer des organismes extérieurs. J’ai aussi du mal à gérer les conflits, mais je fais confiance à l’équipe pour m’aider, et je suis certaine que tout va bien se passer.

Tu travailles encore, comment arrives-tu à gérer ton planning ?

Au début c’était du délire, le club me prenait tout mon temps, ce qui amenait des problèmes à la maison. Excessivement maniaque, il fallait que les choses soient faites à ma manière, et donc je faisais presque tout. Et puis Marie Noëlle s’est chargé de la comptabilité, et j’ai du me forcer à apprendre à déléguer. Maintenant ça roule. Nous avons élaboré un « qui fait quoi » pour préciser les responsabilités et les taches de chacun. Les membres du club ne s’en rendent pas toujours compte, mais il y a beaucoup de choses à faire. Citons en vrac : l’organisation des tournois, les courses et les pots, les travaux d’aménagement du club dont la cuisine, la gestion de l’école de bridge, la comptabilité, le jardin… Le bénévolat n’est pas un long fleuve tranquille, mais la nouvelle répartition des taches me convient parfaitement.

Quelques mots sur ta vie antérieure ?

J’ai été institutrice pendant 3 ans et je me suis aperçu que la pédagogie n’était pas mon fort car je manque de patience. Je me suis tournée vers l’informatique pour développer pendant quinze ans des logiciels de gestion en société de service, essentiellement à la RATP. Puis j’ai fait de l’exploitation (conduite de gros ordinateurs) pendant dix ans. Maintenant, La RATP sous-traitant beaucoup d’activités à l’extérieur, le travail devient moins motivant.

Comment t’es venue la passion pour les cartes ?

J’adore jouer. Il m’est arrivé de gagner des sommes importantes à la roulette, et de les perdre dans la foulée. Je n’avais pas l’expérience des cartes. Mon fiancé de l’époque jouait énormément au bridge et je me suis dit que cela nous ferait peut-être une activité commune. Et je suis tombée dedans. Après 6 mois de cours en testant différentes formules je me suis mise aux tournois. Comme quand je me lance je fais les choses à fond, dés que j’avais un moment de libre je jouais. J’ai fait beaucoup de compétitions, mais j’ai eu la chance de jouer très tôt avec de très bons joueurs et de bénéficier de leurs conseils. Depuis de nombreuses années maintenant, j’ai mon conseiller technique à la maison.

Douée en bridge, contrairement à presque tous les bridgeurs tu donnes l’image d’une dilettante qui accorde peu d’importance aux résultats.

Comme tout le monde j’adore gagner et progresser dans le classement. La réserve, c’est que je n’accepte pas de jouer avec quelqu’un de plus fort que moi à tout prix, il faut des affinités.

Quels sont tes hobbies ?

Je me suis mis au bricolage par nécessité et j’aime bien le jardinage. Toutefois créer un paysage me branche plus que l’arrachage des mauvaises herbes. Je suis fière de notre club que je trouve très beau.

Quels projets pour le club ?

Le rajeunissement des membres, c’est pourquoi, je compte beaucoup sur l’école de bridge, et la convivialité entre les membres. Nous avons traditionnellement des joueurs de 1ère série et des 3èmes ou 4èmes séries. Nous manquons de joueurs de force intermédiaire. Cela crée un fossé entre les membres, que nous essayons de combler par les opérations de parrainage et par l’organisation de rencontres festives.

Quels sont les 3 adjectifs qui te viennent à l’esprit quand je te dis B.C.P. :

Le plus beau, le plus redouté, le plus fort.

CONNAISSEZ-VOUS RÉMY DIVOUX ? UN HOMME QUI S'ENGAGE...

Origine :Arras et Dijon

Études: Ingénieur de l’aviation civile

Activité professionnelle : Informaticien jusqu’en 2011

Membre du club depuis : 2011

Membre du bureau depuis : 2012

Vice-président depuis : 2014

Classement : 1ère série Cœur

Quelques mots sur ta vie antérieure ?

J’ai intégré l’École Nationale de l’Aviation Civile et je suis déjà devenu président du club de bridge de cette école. J’ai ensuite fait deux ans de coopération en tant que professeur de mathématiques au Niger. Ça été parmi les meilleures années de ma vie car j’ai pu barouder un peu partout, dans les coins les plus reculés et tout ça en parfaite sécurité. Ce serait impossible maintenant. Professionnellement j’ai participé au développement de logiciels de gestion dans des sociétés de services informatiques (SSCI).

Comment t’est venue la passion pour les cartes ?

J’ai beaucoup joué aux cartes pendant mes études : bridge et tarots. J’aime la compétition.

En Afrique j’ai pu participer à un championnat organisé entre plusieurs pays.

Après 20 ans de pratique, j’ai arrêté en 1999 car il m’était devenu impossible de cumuler profession, bénévolat et compétitions.

A ma retraite j’ai souhaité reprendre le bridge.

Justement comment ça s’est passé ?

J’ai contacté le comité qui m’a indiqué deux clubs, le BCP et l’ABC. J’ai refait mon premier tournoi au Perreux, mais rapidement on m’a proposé de jouer dans une équipe d’Interclubs à l’ABC. J’ai constaté qu’il faut de la persévérance pour aimer jouer au Perreux.

On dit que tu es en général un joueur agréable, pourtant tu peux te mettre très fortement en colère contre ton partenaire ?

Anxieux pathologique, je reste calme car je prends sur moi. Jouer avec quelqu’un de plus faible ne me pose aucun problème, mais je suis assez exigeant avec des partenaires plus forts, et de plus je supporte mal les prétentieux donneurs de leçons, et du coup je peux m’emporter, à tort.

Tu es très dévoué et accomplit beaucoup de taches au club, ce qui ne t’empêches pas de pousser des gueulantes contre les membres qui sont aussi nos clients ?

Dans un tournoi que j’organise, quand je vois que je parle dans le désert, ou que la duplication est mal faite par indifférence, je peux perdre mon contrôle et exploser.

Tu te plains de ton cœur, mais tu enchaines les tournois après midi et soir à un rythme peu commun ?

J'ai fait un infarctus il y a cinq ans. Mon cœur va bien mais c'est la tuyauterie autour qui déconne. Je supporte un emploi du temps chargé, à condition de rester zen, ce qui n'est pas toujours le cas.

Tu sembles un homme pressé, qui parfois refuse l’obstacle. Par exemple tu acceptes la vice-présidence du BCP sans vouloir t’engager à fond, ou tu t’intéresses au bridge scolaire, mais sollicité tu refuses de t’impliquer ?

C’est vrai. J’ai 20 ans de participation au monde associatif. J’ai pratiqué plusieurs sports football, rugby, tennis, golf. J’ai été président du Football Club de Maison Alfort de 1992 à 1994 (1000 membres), du club de bridge de mon école. Quand je m’engage à fond je deviens rapidement autoritaire, et ce n’est plus mon objectif. Ce que j’aime c’est être en contact avec le concret : organiser, arbitrer. J’ai été arbitre de foot et je suis actuellement les cours d’arbitre de club. Parfois je préfère cultiver mon jardin voire celui du club.

Tu as proposé ta médiation dans le conflit entre le Comité et Alain Zermati.

Il y avait disproportion entre le fait de licencier ou pas un joueur et l’explosion de l’équipe dirigeante. J’ai essayé mais je n’ai pas réussi.

Comment vois-tu l’avenir du club ?

Fonctionner sur sa lancée. Le très faible taux de renouvèlement est préoccupant. Il faut plus de locomotives susceptibles de déclencher la passion et la volonté de progresser.

Quels sont les 3 adjectifs qui te viennent à l’esprit quand je te dis BCP.

Compétitif, élitiste, vieillissant


CONNAISSEZ-VOUS MARIE-NOËLLE GOUPIL ? UNE TRÉSORIÈRE HEUREUSE...

Habite Le Perreux

Originaire du Limousin

Retraitée depuis : 2009

Membre du club depuis : 2009

Suit des cours depuis 2009

Classement : 3ème série Cœur

Trésorière depuis : 2011

Tu es en charge de l’équilibre financier du club, ça t’empêche de dormir ?

Pas du tout. Les finances sont saines, et l’ambiance au bureau est excellente. Il m’arrive de temps en temps d’émettre des réserves sur quelques dépenses, mais ça fait partie de mes fonctions, et nous trouvons toujours le bon compromis.

Pourquoi le bridge ?

Je suis issu d’une famille de "cartonneurs", belote, rami, tarot. Mes enfants jouent encore beaucoup au poker. L’envie de faire du bridge est venue tout naturellement.

Pour commencer le bridge, il faut s’investir, comment ça s’est passé pour toi ?

En deux temps :

Un premier essai en 1990, qui n’a pas été concluant. Jumeler vie professionnelle et découverte du bridge, exige beaucoup de motivation.

Et puis j’ai repris un peu par hasard, avec mon époux en 2009, au début de ma retraite.

Comment ça se passe concrètement ?

Nous avons débuté avec Frank et tout de suite j’ai trouvé le sujet intéressant, et le groupe qui s’est constitué sympathique. Depuis je n’ai pas cessé de prendre des cours. Avec Frank on met plus l’accent sur les enchères, avec Bruno sur le jeu de la carte.

Et les tournois ?

Je fais le tournoi du jeudi après-midi, qui est réservé aux 4ième et aux 3ième séries. Si cela m’a beaucoup apporté au début, je m’y sens maintenant un peu à l’étroit. Nous rencontrons depuis longtemps les mêmes joueurs et à mon sens, il faut faire venir de nouvelles têtes venant d’autres horizons. Il m’arrive aussi de faire quelques tournois standards, mais le cap est difficile. Toutefois la confiance vient progressivement.

Je sais que tu fais de la compétition ?

Oui depuis 3 ans et j’aime ça. Nous sommes partis un peu la fleur au fusil, avec des copines, sans connaitre les spécificités des matchs par 4. Maintenant je ressens le besoin de plus « professionnaliser » les équipes. Nous avons besoin d’aide pour constituer des équipes homogènes, et motivées. Et si en plus nous pouvions organiser des matchs d’entrainement, ce serait magnifique.

Élève, joueuse, trésorière, jardinière et cerise sur le gâteau membre de la commission des compétition au comité ?

Au moment ou le Club souhaitait que les joueurs non 1ère série soient mieux représentés au bureau, Cécile Dollot avait souhaité me transférer progressivement ses activités. Avec Colinette Sérac et Françoise Bien nous représentions une population du BCP moins connue. Florence ne pouvant pas continuer de cumuler les activités de présidente et de trésorière, je suis devenue l’argentière du club il y a 3 ans. Quand à l’entretien du jardin, à la mort d’Yves Lormeau, avec Noël nous l’avons assuré pendant 3 ans. Mais sur cet aspect j’ai passé la main, je me trouve déjà suffisamment occupée.

Tu joues ailleurs qu’au BCP ?

Non. Il y a une amicale au Perreux qui joue à divers jeux dont le bridge avec 6 à 7 tables.

J’y suis allé quelques fois.

Tes autres hobbies ?

Je lis beaucoup, et des livres de toute sorte.

Que souhaites-tu dans l’avenir pour le club ?

Ce que je souhaite c'est justement que les cloisons tombent. Que les troisièmes et quatrièmes séries soient mieux accueillies dans les tournois open (Lundi, Mardi, Vendredi et Samedi). Je ne parle pas pour nous mais surtout pour l'ensemble des joueuses et joueurs de notre groupe.

3 adjectifs qui selon toi caractérise le club ?

Décor agréable, convivial, cloisonné.

Dès les beaux jours nous jouons dans le jardin