Trois jours à Rome

Le mois de février nous a paru la période favorable à une découverte de la ville de Rome.

Carnaval et Saint-Valentin, c'est donc un départ en avion le 14 février, pour revenir le 17, l'hébergement réservé dans un B&B situé près du Palais de Justice, près des rives du Tibre.

Zone de texte

Au programme :

- découverte  du centre historique;

- la place et la basilique Saint-Pierre;

- visite guidée des musées du Vatican et de la chapelle Sixtine;

- les places, les fontaines avec la plus connue, celle de Trévi;

- la Rome Antique, colisée, le forum, le Capitole ...

- la galerie Borghèse etc


Premiers contacts

A l'aéroport Fiumincino, nous trouvons un  Bus Shuttle (navette) pour nous conduire directement place de Cavour, près de notre appartement. Notre hôte nous accueille, nous installe et donne très aimablement les premières informations.

La première sortie est consacrée à la recherche du point d'information.

Nous en trouvons un, à proximité, en suivant la rive droite du Tibre, passant devant le Palais de Justice et le château St-Ange.

A Rome, il y a des points d'informations touristiques par quartiers : accueil en français bien pratique et remise gratuitement d'un plan bien petit. Il est possible d'en acheter un plus pratique. 

Il n'est pas possible de faire ici des réservations pour des musées. On nous donne les n° de téléphone et les adresses de site Internet et après, tout dépend de notre maîtrise de l'italien ou de l'anglais. Ce service peut être demandé à l'hôtel ou autre hébergement.

Pour ce qui nous concerne, nous avions réservé avant de partir une visite guidée des musées du Vatican, par Internet, auprès de visiterome.com, pour le mardi 16, mais c'est tout..


Centre historique et Rome monumentale

La Rome monumentale se parcourt assez facilement à pied avec un bon plan.

Point de départ pour nous, le château de St-Ange (Castel S. Angelo). Fortification massive depuis le Xe siècle, c'était anciennement le mausaulée de l'empereur Hadrien. Ce château doit son nom à la statue de l'ange placée au sommet.

Aujourd'hui, il abrite le Musée national militaire.

Nous descendons le monumental escalier de 138 marches en travertin, réalisé par Francesco de Sanctis et financé par un diplomate français et Louis XV en personne. Le dit escalier sert de temps en temps à des présentations de haute couture.

Un écrivain italien, Gabriele d'Annunzio, a dit : "Toute la beauté de Rome est contenue dans cet endroit".

En bas, sur la place d'Espagne, nous nous attardons près de la fontaine du vieux bateau (della Barcaccia), conçue par Pietro Bernini, le père du Bernin, vers 1627. La barque qui porte l'emblème des Barberini, prend l'eau de toutes parts et la rejette en minces filets.

Notre découverte du centre historiqe s'achève. 

Retour pour dîner dans les petites rues perpendiculaires à la via del Corso, où jadis étaeint organisées des courses de chars, entre place du Peuple et place de Venise.

Le vieux bateau

Nous passons sur la rive gauche du Tibre en empruntant le pont Saint-Ange bordé de statues. En nous retournant, la vue perspective nous convainc facilement de réaliser quelques clichés.Direction la place Navone , à l'emplacement d'un stade antique. C'est la place la plus célèbre de la Rome baroque avec ses trois fontaines.La fontaine des Quatre-Fleuves est due au Bernin (1651).Ce dernier a aussi dessiné la fontaine du Maure, réalisée par Giacomo della Porta, l'un de ses élèves.Sur la fontaine des Quatre-Fleuves, au centre de la place, Le Bernin a placé un des obélisques rapportés d"Egypte par les empereurs romains et découverts à l'occasion des fouilles dans la Rome antique.

                                                Ci-dessus, vue sur le Tibre et Saint-Ange

Les romains de l'antiquité aimaient l'eau. A Rome, ils ont construit des aqueducs pour l'amener depuis les sources captées sur les collines environnantes. La Rome du moyen-âge, décadente, n'avait plus ce souci.

Après leur retour d'Avignon, les papes prennent possession de Rome et commencent le rétablissement du réseau hydrique. Les princes financent la construction des fontaines pour embellir les places, quelquefois au prix d'une levée d'impôt. C'est le cas de la fontaine des Quatre-Fleuves financée par un impôt sur le pain, très impopulaire.

A deux pas de là, nous nous retrouvons devant le Panthéon. Dans les formes que nous voyons aujourd'hui, le temple est dû à l'empereur Hadrien. Passé la lourde porte en bronze d'origine antique, nous nous retrouvons sous la coupole à caissons semi-sphériques de 43,30 mètres de diamètre. Plus grande que celle de la basilique Saint-Pierre, elle n'a jamais été dépassée.

La décoration intérieure actuelle a commencé au XVe siècle.

Longtemps associé à l'art, le panthéon abrite, hormis le tombeau de Victor-Emmanuel II, les dépouilles de plusieurs peintres, dont Raphaël.

Ci-dessus, vue de la fontaine de Trevi

Nous nous dirigeons vers la fontaine de Trevi, en passant par la place de la Colonne, ne jetant qu'un oeil à la dite colonne érigée pour célébrer les victoires de Marc-Aurèle. 

Qui a été à Rome et n'a pas jeté une pièce dans le bassin de cette fontaine monumentale n'est pas sûr de revenir dans cette ville, dit-on.

Nous nous asseyons au bord du bassin, dès qu'une place est disponible.

Le Bernin avait fait un projet, comme d'autres artistes, pour cette fontaine.

Ce n'est qu'en 1732, que des travaux confiés à Nicola Salvi commencèrent réellement.

Nous attendons patiemment qu'il fasse un peu nuit pour appécier les effets d'éclairage autour de la statue du dieu Neptune.

Nous rêvons à Marcello Mastroianni et Anita Ekberg venus se tremper ici, en 1960, pour une scène du film la Dolce vita de Fellini.

Mais la fraicheur s'installe et l'urgence est de trouver un petit restaurant sur le chemin du retour.

Retour dans le quartier, le lendemain en soirée.

Sur la plus haute colline de Rome, Le palais du Quirinal a été construit au début du XVIe siècle. D'abord résidence des papes, ces derniers furent remplacés en 1870, par les rois d'Italie, puis en 1947, par les présidents de la République,

Tout près, un petit carrefour s'orne de quatre fontaines établies à la fin du XVIe siècle.

Nous descendons la rue des Quatre-fontaines, traversons la place Barberini et nous arrivons sur la place de la Trinité des Monts.

Nous faisons d'abord un petit crochet pour voir la Villa Medicis qui abrite depuis 1803 l'Académie de France. Il est trop tard, le portail est fermé. Nous revenons devant l'église de la Trinité-des-Monts, édifiée là à partir de 1503, par le roi de France Louis XII.

Une des Quatre-Fontaines

Saint-Pierre de Rome

Par la large rue de la Conciliation dont l'ouverture a été autorisée par Mussolini, nous arrivons à la place Saint-Pierre.

Son aménagement a été conçu par Le Bernin. En forme d'ellipse dont le grand diamètre mesure 240 mètres, elle est bordée de colonnades, créant trois passages intérieurs et supportant au-dessus de l'entablement 140 statues de saints.

Domenico Romana, chargé de l'aménagement de la place, récupéra en 1586 un obélisque qui traînait à proximité depuis Néron et la fit dresser en son centre. On dit que cet obélisque a renfermé les cendres de César et un fragment de la Croix.

 

La façade de la basilique Saint-Pierre     

A notre arrivée, nous constatons une file d'attente qui se déroule sur les trois-quarts du contour de la place. Renseignements pris, il s'agit de l'attente pour le contrôle de sécurité à l'entrée dans la basilique Saint-Pierre qui est face à nous.

Cette basilique, en fait la deuxième sur ce site, a été commandée par le pape Jules II Rovere, pour abriter son tombeau. C'est ce pape Jules II qui ne craignait pas de porter l'armure, qui a créé la Garde suisse, dont l'uniforme est une création de Michel-Ange. Jules II commande les travaux de la nouvelle basilique à Bramante qui les commence en 1505, en faisant raser l'édifice ancien.

Les hommes et les projets se succèdent. Michel-Ange, qui avait eu la commande du tombeau, reprend le chantier en 1547. Il y exprime son talent de sculpteur. On lui doit la conception de l'imposante coupole nervurée supportée par quatre majestueux piliers. Carlo Maderno continue le chantier. Il prolonge la nef et réalise, en 1607, la façade actuelle en travertin provenant des carrières de Tivoli. Le Bernin assure ensuite les décors baroques intérieurs, notamment le célèbre baldaquin en bronze qui surplombe l'autel et la chaire de Saint-Pierre qui renferme la chaire en bois utilisée, dit-on, par l'apôtre Pierre.

Finalement, la nouvelle basilique ouvre ses portes le 18 novembre 1626.

C'est l'une des plus vastes églises de la chrétienté et pour mieux nous en convaincre, des bandes de bronze sur le pavement de la nef font des comparaisons avec d'autres édifices.

Le tombeau de Jules II, réalisé en partie par Michel-Ange sera finalement installé dans l'église de Saint-Pierre aux Liens, près du Colisée.

Par contre, une Vierge de Pitié (Pietà) admirable, commandée par Jean Bilhères de Lagraulas, légat du roi de France Charles VIII, réalisée par Michel-Ange en 1499, est placée dans une chapelle, à droite de l'entrée de la nef.

Remarquez la douceur de cette sculpture et l'apparente jeunesse de la Vierge, mère d'un homme de trente-trois ans. Michel-Ange aurait expliqué que « sa pureté lui aurait conservé ses traits de jeunesse ».

Avant de partir, n'oublions pas de passer devant le Saint-Pierre bénissant, statue attribuée à Arnolfo di Cambio et vénérée des fidèles qui viennent lui toucher les pieds.

Les musées du Vatican

Nous avons fait la visite des musées du Vatican en compagnie de Livia notre guide (voir ci-dessous).

L'entrée des musées se fait, par l'entrée nord, en contournant la cité du Vatican.

Dans le grand hall, une grande maquette nous permet d'avoir une vue d'ensemble de la cité du Vatican.

C'est Jules II qui, le premier, fit déposer en 1503 des œuvres antiques dans la cour du palais du Belvédère. Les musées n'ont cessé d'être enrichis depuis.

L'ensemble est immense. Il faut faire des choix. Notre guide les fait pour nous.

Il est impossible de décrire notre parcours dans toutes les salles.

Nous n'indiquerons ici que les éléments que nous avons notés, avant d'évoquer plus en détail les appartements de Jules II et la chapelle Sixtine.

Le musée Pio-Clementino

Accédant par le cortile della Pigna et son énorme pomme de pin en bronze, nous arrivons au musée fondé au XVIIIe siècle pour accueillir les chefs-d'œuvre grecs et romains.

Après la galerie des portraits, première étape dans la cour octogone, forme qui évoque le baptême.

C'est ici que la pape Jules II installa la statue de l'Apollon du Belvédère, marbre romain sculpté au IIe siècle. A côté, dans une niche, se trouve la sculpture de Laocoon et ses fils, réalisée par des grecs au IIe siècle avant J.C. L'histoire de Laocoon, qui périt étouffé par deux serpents, est liée à l'épisode du cheval de Troie.

Des moules de ses deux sculptures ont été rapportés en France par Primatice sur ordre de François Ier. Des bronzes en ont été tirés pour décorer le château de Fontainebleau.

La Rome antique

Nous engageons le parcours de la Rome antique, dès le lundi matin.

Le point de départ est la place de Venise. Nous décidons de la rejoindre en bus, pour gagner du temps et des forces.

L'idée n'était pas bonne ce jour là. Cette place est un noeud de communication dans la ville, en particulier pour les bus.

Sans entrer dans les détails, pendant que nous faisons le tour de la place dans le bus, notre chemin y rencontre un pickpocket expert. Travail soigné. Papiers, billets et cartes de crédit envolés. Sac refermé. Heureusement, nous découvrons vite le méfait. Il ne reste plus qu'à rentrer pour effectuer les démarches à faire dans ce cas.

Moralité : Rome, pour l'essentiel se visite très bien à pied.

Avec résignation, nous repartons en début d'après-midi en direction du Colisée, longeant tranquillement les ruines du Forum Romain.

Nous pensons pouvoir entrer dans le Colisée mais pas de chance, nous arrivons dix minutes trop tard, vers 15 h 30.

Nous laissons là les ruines.

Passant au bord de l'arc de triomphe de Constantin, puis devant l'entrée du Palatin, nous nous dirigeons vers le cirque de Maximus, vaste terrain vague, qu'on ne peut paraît-il découvrir que du haut du Palatin.

En continuant de longer les jardins du Palatin, nous revenons vers l'extrémité Ouest du Forum Romain et avant d'attaquer la montée de la colline du Capitole, nous profitons de la très bonne vue plongeante sur ce Forum.

Ci-dessus, le Colisée

Ci--dessous, le Forum Romain

Nous délaissons les ruines, pour ce voyage-ci et nous arrivons sur la place du Capitole.

Là, nous sommes récompensés des efforts déployés dans la montée. L'unité des façades de cette place est remarquable. Pas étonnant. C'est Michel-Ange qui en a dressé les plans à la demande du pape Paul III. L'exécution commença en 1538 et se termina en 1655.

Trois palais encadrent la place. Le quatrième coté reste ouvert sur la ville.

 

 

 

 

 

 

Ci-contre, la place du Capitole

Nous nous interrogeons sur la statue équestre placée au milieu. Elle représente l'empereur Marc-Aurèle. Il s'agit toutefois d'une copie. L'original est conservé au palais des Conservateurs.

Cette statue a tendance à détourner notre regard du magnifique pavement de la place, lui aussi, dessiné par Michel-Ange.

Il nous reste à descendre les escaliers, en passant entre les statues de Castor et Pollux, debout à côté de leur cheval. Nous plongeons vers la ville et la place de Venise. A notre droite, se dresse l'imposant monument à Victor Emmanuel II, construit en hommage à l'unité italienne de 1870 et inauguré en 1911.

Les Romains ont surnommé cette masse vêtue de marbre blanc, la "machine à écrire" ou bien la "pièce montée".

                                                                                                        La colonne Trajane en perspective          

De l'autre côté de la place, le palais de Venise ne nous a pas dévoilé ses façades. Il est actuellement en travaux, Il fut résidence des papes jusqu'en 1564 et plus près de nous le siège du gouvernement faciste.

Nous quittons cette place, en passant à côté du forum de Trajan, le plus grand de Rome, avec sa célèbre colonne qui commémore les victoires de l'empereur sur les Daces.

Nous remontons alors en direction du palais Quirinal, comme nous l'avons vu ci-dessus.

Après la salle des Animaux, nous arrivons dans la salle des Muses.Au milieu des statues de muses, inspiratrice des arts et constituant, avec Apollon, le Parnasse, nous y découvrons le Torse du Belvédère, sculpté au Ier siècle avant J.C. par l'athénien Apollonius.Nous passons ensuite dans la salle ronde dont l'architecture est inspirée de celle du Panthéon.Une grande vasque de porphyre occupe le centre de la pièce. C'était peut-être la baignoire de Néron. Au sol, une mosaïque récupérée par morceaux dans des termes d'Otricoli, représente des scènes de centauromachies. Notons aussi deux grandes sculptures : le bel Antinoé et un Hercule en bronze doré.CI-contre, sol mosaïque de la salle des sarcophages

Nous passons dans la salle des sarcophages ou à Croix grecque. Sur le sol, une mosaïque représente les phases lunaires, avec au milieu le buste d'Athéna.

Deux imposants et riches sarcophages de porphyre rouge se font face. Le premier était destiné à sainte-Hélène, mère de Constantin et l'autre à Constance, fille de l'Empereur.

Les galeries du 2eme étage.

Ci-dessous, statue d'Artémis Ephèse, mère nourricière       

Dans la galerie des Candélabres, un très beau sol en marbre est décoré de la signature du pape, c'est-à-dire la tiare aux trois couronnes, représentant trois pouvoirs, dont la signification dans le temps a changé.

Dans une alcôve, une Artémis Ephèse représente la mère nourricière. Nous la voyons couverte de seins mais certains disent qu'il s'agit de testicules de taureaux, également symbole de fécondité.

C'est ensuite la galerie des Tapisseries. Sur le côté gauche, les tapisseries proviennent des ateliers Bruxellois de Pieter Van Aelst, réalisés au XVIe siècle, sur des cartons préparatoires de Raphaël. Les tapisseries du côté droit proviennent de la manufacture Barberini, créée à Rome en 1627.

Ensuite, nous passons dans la très longue galerie des Cartes Géographiques.

Les quarante cartes préparées par Ignazio Danti ont été peintes à fresque en 1580.

Elles repésentent les possessions de l'Italie et de l'Eglise. Elles sont représentées vues du Vatican, si bien que les territoires situés plus au sud, comme la Corse, sont vus à l'envers.

Après les salles Sobieski et de l'Immaculée Conception où les livres de Pie IX sont rangés dans une vitrine offerte par la maison Christofle, nous arrivons dans les appartements de Jules II.

Les chambres de Raphaël.

Jules II a confié le décor de ses nouveaux appartements de pape à Raphaël et ses élèves. Les fresques ont été réalisées entre 1508 et 1524.

La salle de Constantin est la salle des réceptions. Les fresques qui racontent des épisodes de la vie de Contantin ont été réalisées par deux élèves de Raphaël après son décès en 1520.

Après la bataille du pont Milvius, Constantin apprend sa victoire sur le païen Maxence. Il se fait baptiser en rentrant à Rome. Il abandonne la ville au pape et fonde sa nouvelle capitale à Constantinople.

La chambre d'Héliodore était la chambre de l'audience. Raphaël y travaille seul sur des thèmes qui marquent les interventions de Dieu en faveur des hommes : un ange vient délivrer Saint-Pierre; Heliodore chassé du temple de Jérusalem et le pape Léon le Grand arrête Attila le Hun.

La salle de la signature était le cabinet de travail de Jules II. Raphaël présente le Vrai rationnel avec la fresque de l'Ecole d'Athènes, emblème de la Renaissance à Rome. Les grands penseurs de l'histoire sont représentés, certains sous les traits de ses amis artistes : Léonard de Vinci, Bramante, Michel-Ange et Raphaël, lui-même.

               Ci-dessous, partie de l'Ecole d'Athènes

          

                   

Ci-dessus, partie de l'Incendie du Borgo                

La salle de l'Incendie était la salle à manger du pape. L'incendie du Borgo représente l'intervention du pape Léon IV qui par un signe de croix arrêta un immense incendie dans un quartier près de Saint-Pierre.

Les salles d'art contemporain

Elle présentent une collection de tableaux réalisés par des artistes contemporains et réunis par Paul VI.

 

La chapelle Sixtine

La chapelle Sixtine porte le nom de son commanditaire Sixt IV della Rovere. Elle est destinée à servir aux réunions de la Cour papale. C'est là que se tiennent les conclaves pour élire le nouveau pape et d'où est envoyée la fumée blanche ou noire.La construction commence en 1475. La chapelle, dédiée à la vierge de l'Assomption, est inaugurée le 15 août 1483. Les dimensions sont : 40 m x 12 m et 20 m de haut.L'architecte est Giovanni dei Dolci. Sixt IV confia la décoration des murs aux peintres Botticelli, Le Perugin, Ghirlandaio et autres sur les thèmes, d'un côté, de l'ancien testament avec la vie de Moïse et, de l'autre côté, du nouveau testament avec la vie de Jésus.Jules II, neveu de Sixt IV, appelle Michel-Ange pour travailler sur le plafond, de 1508 à 1512. La voute est partagée par des nervures en trompe-l'œil, séparant les différents tableaux. Des personnages sont déposés, aussi, sur des corniches et écoinçons. Les peintures couvrent 1000 mètres carrés pour 300 figures.Nous remarquons la célèbre création d'Adam. Jules II et Michel-Ange ont du mal à s'accorder. Ce dernier quitte Rome.Il revient au Vatican en 1534, à la demande de Clément VII, pour décorer le grand mur de l'autel. Il réalise ici le Jugement dernier avec 381 personnages inspirés de l'art antique grec. Il se représente, lui-même, sur la peau écorchée de la jambe de Saint-Barthélémy >voir ci-contre photo extraite du site  www.aparences.net/fresques/fresques10.html , Michel-Ange et Sixtine.Après la mort de Michel-Ange, en 1564, jugeant indignes certaines nudités de la fresque, un élève de Michel-Ange reçoit la commande d'ajouter un voile sur les sexes. Il est surnommé Braghetone, soit le Grand culottier. Lors de la restauration de 1999, pour retrouver l'esprit de la fresque originale,quelques sexes sont dévoilés.Aujourd'hui, les visiteurs s'entassent dans la chapelle Sixtine; serrés les uns contre les autres, toutes les têtes sont levées pour tant de choses admirables à découvrir. Ne pas faire de bruit, c'est une chapelle. On l'oublie vite.

Il faut se résoudre à sortir et se promettre de regarder les détails sur des reproductions photographiques.

De la place du Peuple à la galerie Borghèse

 

Ci-dessous, une des statues des quatre saisons     

Il ne faut pas manquer de voir la galerie Borghèse, mais il faut préparer sa visite.

D'abord, la réservation préalable est obligatoire avec des tranches horaires bien déterminées.

Cette étape résolue en prêtant notre téléphone à une dame italienne qui parle un peu français, il reste à  repérer le chemin pour se rendre à la galerie.

Nous pensons y accéder rapidement (à pied bien entendu) à partir de la place du Peuple.

Cette place est un peu la Concorde romaine, obélisque compris. Elle est interdite à la circulation automobile.

Nous n'avons malheureusement pu en profiter car nous sommes arrivés alors qu'elle était encore très encombrée par les installations des fêtes du Carnaval, terminées la veille. Donc, pas de photos du jardin suspendu du Pincio.

Nous attaquons la montée à la Villa Borghèse. En fait, c'est un immense parc avec plusieurs musées disséminés et la galerie Borghèse se révèle être à l'autre extrémité.

Nous aurions aimé y flaner mais, pas question, il faut trouver son chemin.

Enfin arrivé sur les lieux, il reste à comprendre le fonctionnement de cette organisation quasi militaire. Il ne faut pas trop espérer se faire comprendre en utilisant la langue française.

Moralité, il vaut mieux avoir de l'avance, sinon on ampute son capital temps de visite et il n'est pas toléré de temps additionnel.

Pour en profiter au maximum, il est particulièrement conseillé de louer un audio-guide, en français ...ouf. Le commentaire est riche et d'un ton agréable.

Le bâtiment qui abrite les collections a été construit en 1612 par le cardinal Scipion Borghèse, neveu du pape Paul V et collectionneur avisé. En 1902, le prince Paolo, gêné financièrement a vendu la villa et son parc à l'état italien.

Nous ne sommes pas dans un musée habituel mais dans un palais où les chefs-d'œuvre viennent prendre leur place dans un cadre de vie exceptionnel.

Il faut tout regarder : sols, murs, plafonds, lambris, cheminées … Quelquefois sculptures et fresques du plafond se répondent.

Nous ne pouvons pas manquer :

- La Vénus Triomphante de Antonio Canova, sublime et symbolique.

Pauline Bonaparte a été prise comme modèle pour la réalisation en 1805 de cette Vénus commandée par Camillo Borghèse.Pauline, sœur de Napoléon, avait épousé Camillo Borghèse, de passage à Paris, en 1803. Certains s'étonnèrent que Pauline ait posé aussi dénudée. Elle aurait répondu « Pourquoi ? Il ne faisait pas froid ».La présence de cette sculpture dans le palais est considérée par les romains comme une consolation après la vente à Napoléon de la collection archéologique Borghèse et son départ pour le musée du Louvre, dont le célèbre Gladiateur de Agasia d'Efeso.- Les œuvres commandées, entre 1620 et 1625, au jeune Gian Lorenzo Bernini (Le Bernin), par Scipion Borghèse, soit le David, inspiré du Gladiateur cité ci-dessus; Apollon et Daphné, qui se veut allégorie de la vertu et le rapt de Proserpine, qui aurait été voulue pour donner l'idée de résurrection.- Le garçon au panier de fruits et la Madone des Palefreniers du Caravage. Le premier fut l'objet d'un véritable de rapt de Paul V et son neveu à l'encontre du Cavalier d'Arpino, son propriétaire. Le second commandé en 1605 par la confraternité des Palefreniers du Palais Apostolique, pour être posé sur un nouveau retable à Saint-Pierre, fut enlevé très rapidement et rejoignit la collection Borghèse.- La déposition du Christ réalisée par Raphaël en 1507 a une histoire rocambolesque. Ce grand tableau est posé dans l'église de       S. Francesco al Prato à Perugia, quand en 1608, à la demande de Paul V et son neveu, les frères l'enlèvent durant la nuit, le laissent glisser le long des murailles de la ville et le remettent aux envoyés des Borghèse.

- La dame à la licorne est le portrait d'une noble dame, bras croisés avec un paysage à l'arrière plan. Le tableau de la galerie Borghèse, attribué à Raphaël, est terminé par un autre artiste qui ajoute un chien et divers décors. Puis le chien est transformé en licorne. Au XVIIe siècle, la dame devient Sainte-Catherine. La licorne est remplacée par une roue. En 1935, on rétablit la licorne. Aujourd'hui, la dame blonde est devenue une allégorie de la chasteté.

- L'amour sacré et l'amour profane, un tableau du Titien réalisé en 1514, est entré dans la collection Borghèse au XVIIe siècle.

En 1899, les Rothschild voulurent l'acheter pour une somme très importante. Ils ne réussirent pas. Le tableau resta dans la collection.

Nous ne pourrons pas tout voir. L'heure sonne. Nous sommes reconduits vers la sortie et nous croisons la longue file des nouveaux visiteurs impatients de pouvoir entrer.

La fin du séjour

C'est notre dernier jour et notre dernière visite. Le temps de revenir à l'appartement pour dire au-revoir à notre hôte et prendre nos valises, nous nous dirigeons vers la ligne de bus pour rejoindre la gare Termini.

Là, nous cherchons l'arrêt du car ATRAL qui assure la navette avec l'aéroport de Ciampino.

Nous finissons par trouver, au début de la rue Giovanni Giolitti.

Il faut bien repérer le panneau indicateur placé sur le trottoir. Le temps de parcours annoncé par le chauffeur est de 45 à 60 minutes. Nous avons mis 1h 30mn en cette fin de journée. Qu'importe, nous avions prévu large et puis, notre avion est parti avec trois quarts-d'heure de retard.

C'est promis, nous reviendrons à Rome. Il reste tant de choses à découvrir.

Roselyne et Jean-marie

                                                                                Notre hébergement était dans cet immeuble 

Voici quelques coordonnées de services que nous avons appréciés.

Informations touristiques

Site www.turismoroma.it

langue française

Plan officiel de Rome avec emplacement des points d'information de quartier.

Hébergement : Bed & Breakfast – Association de Rome

Site www.b-b.rm.it en français

tél : +39 0655302248

Visites guidées : Visiterome groupement de guides officiels parlant français

Site www.visiterom.com en français

courriel : info@visiterom.com

Documentation utilisée:

National géographique – Les Guides de voyage – Rome

Le guide du routard – Rome

Le livre d'or de Rome et le Vatican – Bonechi

Galerie Borghèse – 10 Chefs d'œuvre

Guide du Panthéon Rome – Editoriale Museum

Bernini – Art dossier – Oreste Ferrari

L'Art italien de André Chastel - Flammarion