Psychologie cognitive - Psychologie du développement
Perception visuelle, olfactive et auditive
Nous sommes des chercheurs en Psychologie et Neuroscience, dans le laboratoire de Cognition et Communication Olfactives en Développement du Centre des Sciences du Goût et de l'Alimentation (Université Bourgogne Franche-Comté, UMR 6265 CNRS – UMR 1324 Inrae – Institut Agro Dijon).
Nos recherches portent sur le développement du jeune enfant (0-15 mois), avec un intérêt particulier pour le rôle de l'olfaction au début de la vie.
Pour répondre à cette question, nous menons des études qui s'inscrivent dans deux axes principaux :
Une partie de nos recherches consiste à étudier l'olfaction pour mieux comprendre comment elle fonctionne ; quelle est sa sensibilité, qu'est-il possible de discriminer, existe-t-il des préférences et, si oui, lesquelles, comment les informations olfactives précoces sont ancrées dans la mémoire de l'enfant.
➔ Notre objectif plus général est de déterminer la fonction de l'olfaction au service du développement adaptatif précoce.
En dehors des fonctions qui lui sont propres, l'olfaction influence le développement précoce dans d'autres modalités sensorielles.
Contrairement à d'autres (comme notamment la vision), la modalité olfactive est déjà fonctionnelle au moment où le nouveau-né vient au monde ; il a déjà appris à discriminer et à mémoriser des odorants et des saveurs dans le ventre de sa mère. Il réagit aussi aux odeurs avec des expressions faciales bien contrastées, selon que ces odeurs sont agréables ou aversives. D'autres modalités, comme l'audition, présentent des caractéristiques similaires; le nouveau-né a aussi appris la voix de sa mère avant de venir au monde. Les premiers apprentissages dans la modalité visuelle - dominante chez l'homme - doivent quant à eux attendre la naissance.
Les recherches actuelles s'intéressent à l'influence des informations olfactives et auditives sur la compréhension des messages apportés par les visages.
La cognition sociale est un concept psychologique faisant référence à la compréhension des pensées et intentions d’autrui. S’il est encore tôt chez le bébé pour aborder ce concept qui met plusieurs années à se mettre en place, nous pouvons d’ores et déjà étudier des aspects liés à la compréhension des visages qui y participeront plus tard.
Nos études permettent par exemple d’aborder : l’identité, le genre, les mouvements biologiques, les expressions faciales, la catégorisation, etc.
Du fait de la précocité développementale de l’audition et de l’olfaction, nous choisissons d’étudier le visage dans un contexte multisensoriel : est-ce qu’une odeur/une voix aide l’enfant à détecter un paramètre du visage parce qu’elle y est associée au quotidien ?