L'état de l'art

La plupart des laboratoires, ayant pour but l'examen scientifique des oeuvres d'Art, proposent un ensemble d'observations réalisées sur les tableaux.

Deux types d'études sont inégalement réalisés :

1. L'examen scientifique

Non destructif, il propose généralement quatre examens distincts : la photographie en jour frisant ; la réflectographie Infrarouge ; la fluorescence de Wood (examen sous fluorescence d'Ultraviolets) et la radiographie X.

Les lacunes et dessins préparatoires sont peu lisibles dans les couches de faible densité par Rayons X.

Les lacunes sont peu lisibles dans les couches claires sous Infrarouges.

La radiographie ne permet d'observer que la densité des matériaux, les pigments de faible densité ne peuvent être observés et si la préparation contient du plomb, la radio donne des résultats très médiocres.

Reflectographie Infra Rouges
Radiogramme X

Fluorescence de Wood Réflectographie Infrarouge Radiographie X


2. L'analyse scientifique

II s'agit ici d'analyser la couche picturale afin d'en connaître la structure chimique.

Les techniques sont nombreuses.

Les plus répandues sont :

- l'analyse au MEB (Microscope Electronique à Balayage), permettant de connaître la composition chimique des pigments ou charges

utilisés

- la spectrométrie de fluorescence des Rayons X

- la chromatographie en phase gazeuse permettant de connaître les liants utilisés



Lors de ces deux types d'études, les protocoles expérimentaux utilisés s'avèrent souvent inadaptés aux oeuvres d'Art. Aucun lien objectif ne permet de synthétiser les informations recueillies.

Les résultats obtenus ne permettent généralement pas de déterminer avec précision la genèse de l'œuvre.

Ces imprécisions ont longtemps nui à l'image de l'examen scientifique des œuvres d'Art.

Le résultat obtenu se présente sous la forme d'un dossier constitué de quelques photos et parfois d'un commentaire.

La compétence des personnels réalisant ces études n'est généralement ni celle de l'historien d'Art, ni celle du restaurateur.

Lors de ces examens, le nombre de prises de vue provenant de différents médias (photographie numérique, accélérateur de particule, radiologie...) est limité.

Ces prises de vue ne peuvent être combinées entre elles. Les traitements couleur sont réalisés en attribuant arbitrairement une couleur à un niveau de gris d'images en noir et blanc.

Les images ne sont que peu traitées après numérisation.