Longtemps après

De vastes cimetières sous des cieux identiques,

Abritent les défunts, ami comme ennemi

Des canons et des chars, souvenirs pathétiques,

Témoignent de combats où tant d'hommes ont péri.

Les vestiges d'un port dont se jouent les marées.

Des restes de blockhaus, épaves ensablées

Moins ignorées que d'autres reposant sous les eaux,

Données à d'autres morts en guise de tombeaux.

Le soleil sur la mer, des enfants sur les plages

Et de fringants voiliers aux joyeux équipages.

Un pays verdoyant rutilant alentour,

Où le fer et le feu régnèrent un long jour.

Des drapeaux haut dressés qui veulent dire au monde

Le souvenir sacré, la gloire d'un instant .

Un message de paix .

Mais qui de nous l'entend ?


Écrit pour le soixantième anniversaire du débarquement, puis réécrit depuis pour être redit.


Claudec