Propriété de la compagnie Domtar, l’usine a été fondée en 1965 pour le traitement et la fabrication de pâtes et papiers, et fermée en 2008. La première tonne de pâtes à papier est produite en 1967. Depuis 2018, elle est la propriété de l’entreprise chibougamoise Chantiers Chibougamau.
L’usine est inscrite au Répertoire du patrimoine culturel du Québec car son importance patrimoniale est capitale. En effet, la construction de l’usine mène à la création de la ville de Lebel-sur-Quévillon. Domtar gère les premières infrastructures municipales et l’aménagement urbain. Jacques A. Tremblay, premier directeur de l’usine dit : “Dans le passé, le bois allait à la ville alors qu’actuellement, ce
qu’on a fait, nous, c’est la ville est allée au bois. Alors, nous avons pensé de construire la ville près et dans la forêt même, pour nos employés, soit du moulin ou des opérations forestières”.
Cette résidence, construite en 1966, est la première maison de Lebel-sur-Quévillon. C’est une maison préfabriquée et livrée en deux sections, dont le style bungalow est assez typique des années 1960. Elle a été rénovée plusieurs fois, d’ailleurs les fenêtres, les portes et le parement mural ont été remplacés. Cette maison est inscrite au Répertoire du patrimoine culturel du Québec.
Lebel-sur-Quévillon est un des exemples de cité-modèle ou ville-planifiée au Québec. Rien n’est laissé au hasard : rues courbes, vastes espaces verts et répartition harmonieuse des quartiers pour créer un milieu de vie agréable pour les travailleurs et leurs familles. Cet urbanisme reflète le « paternalisme industriel » qui caractérise certaines grandes compagnies dans la deuxième moitié du 20ᵉ siècle au Québec.
Les villes de compagnie sont un phénomène socio-économique marquant de l’histoire québécoise. Elles témoignent d’une époque où le développement des régions éloignées passait souvent par le contrôle d’une entreprise. Aujourd’hui, la forme distincte de Lebel-sur-Quévillon demeure le témoin de cette page singulière de l’urbanisme et de l’histoire industrielle québécoise.
En 1969, le centre récréatif de Lebel-sur-Quévillon est inauguré. Il comprend 6 allées de quilles, 4 glaces de curling, une salle pouvant recevoir 450 personnes, et qui peut être divisée en 3 salles distinctes, un bar-salon, une cuisinette, un mini-restaurant, et des salles de projets pour les jeunes et les adultes. Il est situé au cœur de la ville sur un site assez grand pour recevoir un aréna, des courts de tennis, etc.
Le 25 mai 1972, la construction de l’aréna municipale débute par la cérémonie de la première pelletée de terre. Le 25 février 1973 a lieu l’inauguration officielle de l’aréna. Le maire, Gérard Poirier, prépare une belle soirée et toute la population est au rendez-vous.
Le Circuit de hockey 113 est aussi mis sur pied. Les villes qui en font partie sont : Chapais, Chibougamau, Senneterre et Quévillon. Les soirs de joute, presque toute la population se retrouve à l’aréna.
En 1966, une clinique médicale est ouverte dans le complexe Atco, qui servait de logement aux ouvriers de l’usine. En réponse à des pressions des citoyens, la clinique déménage dans des roulottes installées où l’on retrouve aujourd’hui les jeux d’eau. Le 16 janvier 1967, l’hôpital Lebel devient le premier hôpital public général du Québec à être installé dans des roulottes.
En 1972, le conseil d’administration de l’Hôpital Lebel reçoit l’autorisation de construire des locaux permanents. Ces travaux se terminent en 1975. En 1988 et 1989, un étage supérieur est ajouté pour les services psychosociaux et l’administration. En 1996, le Centre de santé Lebel fusionne avec les quatre autres établissements de santé et de services sociaux de la Baie-James. La mission d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) est ajoutée cette même année.
En septembre 1966, 11 religieuses des Filles de la Charité du Sacré-Cœur de Jésus arrivent à Quévillon. Ces sœurs sont des enseignantes et hospitalières. Elles sont logées dans des roulottes jusqu’en octobre 1966, en attendant que la construction de leur résidence soit terminée. Dès le 26 septembre, elles préparent la rentrée scolaire dans les locaux de l’administration de Domtar.
En décembre 1966, 3 religieuses hospitalières arrivent pour prêter main-forte au personnel de l’hôpital. En plus d’être présentes pour l’enseignement et les soins hospitaliers, les sœurs sont également très impliquées dans la vie sociale et surtout religieuse de la paroisse. En 2005, la vente de leur résidence et sa transformation en gîte touristique tournent une page importante de l’histoire de la ville.
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