Le circuit historique de Chapais, c'est l'occasion de parcourir la ville en découvrant 15 lieux d'intérêts particuliers pour l'histoire de Chapais, et de découvrir des anecdotes qui ont ponctuées les 70 années d'existence de la ville. Bonne balade !
Le circuit historique de Chapais, c'est l'occasion de parcourir la ville en découvrant 15 lieux d'intérêts particuliers pour l'histoire de Chapais, et de découvrir des anecdotes qui ont ponctuées les 70 années d'existence de la ville. Bonne balade !
Ce circuit a été réalisé par le Service des Loisirs de Chapais, avec la collaboration de l'équipe de la Société d'histoire de la Baie-James.
Des versions papiers du circuit sont également disponibles à l'Hôtel de ville de Chapais, et au Service des Loisirs.
145, Boulevard Springer
Le premier hôtel de ville se situe sur la 1ère Avenue. Il s’agit de l’ancien garage municipal.
Le deuxième hôtel de ville est construit en 1962. Sa construction donne d’ailleurs quelques emplois aux mineurs de la mine Opémiska qui sont en grève depuis la fin de l’année 1961.
UNE GRÈVE QUI DÉCHIRE LA VILLE
EN 1961, LES 450 EMPLOYÉS DE LA MINE OPÉMISKA DÉCLENCHE LA GRÈVE. Réclamant une sécurité d'emploi, une légère augmentation salariale et d'autres gains marginaux, le syndicat se bute à l'intransigeance de LA COMPAGNIE, QUI CHERCHE À CONTRÔLER LA MINE, LA VILLE ET SES CITOYENS.
La mine souhaite que Chapais redevienne une ville dite fermée et sans syndicat, et magouille pour s'assurer la fidélité des non syndiqués et de ses cadres, et resserrer la pression financière sur la ville et sur les grévistes.
LE CONFLIT SE RÉSORBE APRÈS 5 MOIS DE GRÈVE, et avec l'intervention du ministre du Travail, mais laisse une fracture au sein de la communauté. La grève marque toutefois l'indépendance entre l'administration municipale et la compagnie.
AVEZ-VOUS REMARQUÉ L'AMÉNAGEMENT
PARTICULIER DE CE QUARTIER ?
Avec sa rue courbée pour limiter la vitesse des voitures ; son aménagement isolé et entouré d'arbres ; ses maisons plus grandes qui se démarquent des autres maisons de mine de la ville.
LE ROND-POINT ÉTAIT AU DÉPART LE QUARTIER RÉSERVÉ AUX CADRES DE LA MINE OPÉMISKA.
Sa proximité jadis avec l'église anglicane et l'école anglaise Springer Mountain n'est pas un hasard.
18, 3e avenue
DES ARCHIVES QUI REVIENNENT DE LOIN !
En 1956, le révérend anglican James Scanlon (1927-2023) s'installe à Chapais. Originaire d'Ontario, il a travaillé un temps à Nemaska, avant d'être chargé d'implanter les église anglicanes de Chapais et Chibougamau et de développer les relations avec les Cris. En 1964, il quitte vers Moose Factory, avant de devenir l'archidiacre anglican de la Baie James.
En 2025, grâce aux enfants du révérend, les archives de James Scanlon sont rapatriées à la Société d'histoire de la Baie-James. Voilà de précieuses traces de cette communauté anglicane chapaisienne, aujourd'hui disparue.
QUANT À LA CHAPELLE ANGLICANE, IL A BIEN LONGTEMPS QU'ELLE A ÉTÉ CONVERTIE EN MAISON DES JEUNES !
LEO SPRINGER, CHERCHEUR DE CUIVRE
En août 1929 Leo Springer (1901-1936) se joint à la masse d'hommes qui prospectent dans les environs à la recherche de filons de cuivre. Il est informé par le trappeur Charles Dixon de la présence de minerai d'intérêt dans le secteur. Avec les prospecteurs Gaston Robitaille et Joe Perry et du pilote Lloyd B. Rochester, Springer se rend sur place et y collecte des échantillons de minerai. IL Y DÉCOUVRE UN IMPORTANT GISEMENT DE CUIVRE, QUI MÈNERA À L'OUVERTURE DE LA MINE OPÉMISKA ET À LA FONDATION DE CHAPAIS.
En 1955, au numéro 25 de la 2e rue, une maison est apparue du jour au lendemain.
Cette maison est littéralement construite en 24 heures par André Potvin, le propriétaire, et quelques volontaires.
Le tout doit être prêt pour l’arrivée de la famille de M. Potvin, qu’il va chercher une fois la construction terminée.
La construction a commencé au lever du soleil et s’est achevée aux alentours de minuit. La maison n’est pas entièrement finie, mais elle peut recevoir convenablement la famille.
En 1962, la Caisse populaire est située sur la 1ʳᵉ Avenue, au sous-sol du gérant et co-fondateur, M. Irénée Bélanger (que l’on voit sur la photo). N’ayant que quelques sociétaires, le service n’est disponible qu’à temps partiel, quelques heures par semaine.
En 1965, la Caisse populaire déménage à l’hôtel de ville, à l’endroit occupé par le bureau des policiers. Elle est ouverte 3 soirs par semaine.
L’expansion de la Caisse populaire et le nombre toujours croissant des sociétaires ont rendu nécessaire la construction de la bâtisse actuelle, au 128 boulevard Springer.
En 1977, la nouvelle gérante de la Caisse populaire de Chapais est Mme Patricia Roy.
En 1957, la construction du couvent Notre-Dame de Lourdes débute.
Le couvent sert aussi de résidence pour les religieuses du Bon-Pasteur.
En 1984, cette école n’est utilisée qu’en partie. On y compte une maternelle, et des classes de 1ʳᵉ jusqu’à la 3ᵉ année.
Yvonne Francoeur est la première enseignante de Chapais, sa classe ouvre en 1953 dans un dortoir de la mine Opémiska.
Elle doit s’occuper alors de 19 enfants, de la 1ʳᵉ à la 7ᵉ année (dont ses propres enfants), francophones et anglophones, catholiques et protestants.
En 1955, l’école nᵒ 1 est construite. On y retrouve une classe anglophone et les classes francophones de la 1ʳᵉ à la 8ᵉ.
L’école sert aussi d’église et de salle paroissiale.
QUI EST YVONNE FRANCOEUR ?
Originaire de l'Outaouais, Yvonne Gervais obtient son brevet d'enseignement dans les années 1930, et enseigne pendant 4 ans dans les écoles de rang. Comme beaucoup de femmes à l'époque, elle met ensuite sa carrière sur pause lorsqu'elle épouse Joseph Francoeur.
En 1952, elle rejoint son époux, mineur, à Chapais. S'il y a peu d'enfants encore, ils ont besoin d'être scolarisé ! ELLE OUVRE UNE CLASSE DANS UN DORTOIR DE MINE, OÙ ELLE ENSEIGNE AUX ENFANTS DE LA 1ère À LA 7e ANNÉE.... À LA FOIS EN ANGLAIS ET EN FRANÇAIS !
Si le système scolaire s'organise rapidement, Yvonne Francoeur poursuit sa carrière d'enseignante jusqu'à sa retraite en 1969.
Le fondateur de la paroisse Notre-Dame de Lourdes est M. l’Abbé Louis-Joseph Boisvert.
En 1956, quatre religieuses arrivent à Chapais. Elles logent au 26, 3e Rue, puis elles déménagent à l’École Notre-Dame de Lourdes jusqu’en 1958. Les premières religieuses qui y enseignent sont : St-Florian, Ste-Clémentine, St-Léopold, Ste-Louisa, Sr Marie-Candide, Sr Ste-Vincente, Sr Monique Thérèse, Sr Marie-Daniel, Sr Gertrude de France, Sr Annette Fortin, Sr Ghislaine Gaudreault et Sr Marguerite Duchesne.
En 1958, l’église est construite et l’architecte est M. l’Abbé A. Beaudoin.
Construction : 1956.
En 1973, Chapais est victime du plus grand vol de son histoire : 155 000$.
Fermeture en 2001 après 48 ans de service.
CHAPAIS EST VICTIME DU PLUS GRAND VOL DE SON HISTOIRE :
« Mercredi, le 23 mai 1973, demeurera une date historique pour la ville de Chapais. C’est au matin de cette journée que se déroulait un drame digne des contes d’Arsène Lupin, alors que trois professionnels du vol à main armés raflaient un montant de $155,000 à la Banque Canadienne impériale de commerce.
Tout s’est passé comme dans les meilleurs films de gangsters de la télévision, alors que que les bandits, armés de mitraillettes et protégés de vestes anti-balles, ont pénétré dans le restaurant Moulin Rouge où quatre employés féminins et le gérant déjeunait tranquillement. Menottant quatre hommes, qui déjeunaient eux aussi au restaurant, ils repartirent avec le personnel de la banque afin de se faire ouvrir le coffre-fort. Quinze minutes plus tard, tout était fini, et les oiseaux s’étaient envolés. À l’heure qu’il est, ils volent toujours. »
— EXTRAIT DU JOURNAL LA SENTINELLE,
23 MAI 1973
Construction : 1959.
Le 26 septembre 1960, Mme Fleurette Zilli est nommée maître de poste. Elle occuppe ce poste jusqu’en 1990.
Si à partir de 1957 les rues de Chapais avaient des noms, au début de l’année 1965, le règlement nᵒ 79 est adopté pour changer le nom des rues afin de marquer une certaine distance avec le principal employeur de la ville, la Mine Opémiska.
Le boulevard Springer n’a pas été renommé mais il a bien failli s’appeler autrement. On note comme suggestions : boulevard Gérard Pellerin, Lucien Cliche, des Pauvres, de la Paix et de l’Indépendance.
1ère rue : DUPLEX
2e rue : NORMAND
3e rue : DUFRESNE
4e rue : ROBITAILLE
5e rue : ROCHESTER
6e rue : OBALSKI
7e rue : MACDONALD
8e rue : CLARK
1ère avenue : PERRY
2e avenue : OPÉMISKA
3e avenue : LINDSAY
32, 3e Avenue
Construction : 1957.
L’hôpital Opémiska est le premier établissement de santé où sont dispensés des soins médicaux aux populations de la région. Il est la propriété de la compagnie Minière Falconbridge Copper Mine. Il reste en activité jusqu’en 1974.
Avant la construction de l'Hôpital de Chibougamau, il dessert les populations des deux villes.
Alors que la mine Opémiska envisage la fermeture de l'hôpital et de rediriger les chapaisiens vers l'hôpital de Chibougamau, la population se mobilise. Les membres de l'Association féminine d'éducation et d'action sociale (AFÉAS) sont particulièrement actives. La mobilisation permet la conversion de l'Hôpital en CLSC, en 1978.
32, 5e Avenue
Construction : 1961 et 1962.
Parmi les professeurs, on compte Monique Frigon, Doris Bélanger, Gaétane Tremblay, Gaétane Desmeules, Gertrude Lamoureux, Jeanne Tremblay, Rita Boivin, Laurette Perron, Gilles Laroche et Alda Holtman pour 12 classes et 209 élèves.
En 1984, on compte 345 élèves de la maternelle à la 4e année.
5e Avenue
Pas de lieu de distraction pour les jeunes avant la fin des années 1960.
Construction : 1968 et 1969. Les murs sont ornés de dessins psychédéliques de Florence Ste-Croix.
Les jeunes pouvaient danser et faire des ateliers d’arts plastiques l’été.,
Lieu de prédilection pour le hockey dès 1970, il y avait une patinoire extérieure attenante au bâtiment.
À partir de 1977, le Club Lions y organise des activités pour les jeunes.
5e Avenue
Construction : 1954.
Le premier avion à s’y poser appartient à la compagnie O’Connell.
Pour la somme de 4000$, la compagnie O’Connell cède l’aéroport au conseil de ville de Chapais en 1968.
Cette même année a lieu le premier vol de la compagnie Nordair reliant Montréal et Chapais.
En 1973, l’aérodrome municipal devient un aéroport privé.
En 1981 est inauguré le nouvel aéroport Chibougamau-Chapais.
VOUS SOUHAITEZ CONTINUER DE
DÉCOUVRIR L'HISTOIRE DE CHAPAIS ?
VOICI QUELQUES SUGGESTIONS :
Découvrez le circuit numérique Anekdote créé par la Ville de Chapais ;
Découvrez l'article Wikipédia de la ville, bonifié par l'équipe de la Société d'histoire de la Baie-James, mais aussi les articles consacrés à Leo Springer, la Mine Opémiska, Barrette-Chapais et le Festival du Doré ;
Découvrez la série d'articles de blogue rédigés par la Société d'histoire dans le cadre du 70e anniversaire de Chapais ;
Découvrez le patrimoine bâti de Chapais en consultant le Répertoire du patrimoine culturel du Québec ;
Découvrez la capsule balado de la série Des figures marquantes de l'histoire de la Baie-James, consacré à Leo Springer.