L'approche

L'approche

J'utilise très rarement cette méthode qui présente trop de risque de dérangement de la faune.

En revanche, j'utilise la technique d'approche pour rejoindre ma zone d'affût.


Une fois le terrain de chasse choisi, il faut relever la direction du vent (un renard ou un chevreuil peut nous sentir à plus de 200m) afin de progresser à contre vent.

A cet effet, j'utilise une petite poire remplie de talc. En la pressant, j'envoie un petit nuage dans l'air qui m'indique le sens du vent même quand il semble ne pas y en avoir.

Ensuite, avant de commencer à bouger, il est indispensable de scruter les alentours aux jumelles. Il arrive souvent que les animaux se reposent à l'ombre, et que l'oeil humain ne suffise pas à déceler leur présence.

Et enfin s'orienter correctement pour anticiper sur les mouvements du soleil. (important pour prendre en compte les éventuels contre-jours)

Une fois tous ces éléments réunis, on peut tenter une approche....à condition d'avoir une tenue adaptée (voir Le camouflage)

Ne pas oublier qu'une approche n'est réussie que si l'animal n'a pas été dérangé (même pendant votre départ.)


Pour illustrer les conséquences d'une approche mal maîtrisée, voilà une photo d'une scène dont j'ai été le témoin :

J'étais à l'affût depuis quelques heures en attendant qu'un cerf ou une biche sorte en lisière du bois.

Tout à coup, j'ai été interpellé par un vacarme impressionnant venant de la forêt. comme si un bulldozer se frayait un chemin dans les fourrés. 

Je vous laisse imaginer....

Cet affolement général est la conséquence d'une approche non maîtrisée; Après la harde, j'ai vu sortir un photographe, à l'air déçu, qui n'a pas réalisé les conséquences de  son action..........

Evidemment,  il ne m'a pas vu.... Les cerfs et les biches non plus d'ailleurs, les pauvres sont passés à moins de 10 mètres de moi, la langue pendante, avec l'espoir  de retrouver  au bout de leur course une nouvelle zone de quiétude.

Alors, affût ou approche ?  Je vous laisse méditer...