L'IAPB a rassemblé un premier ensemble de plus de 30 Pilotes. Ensemble, ils donnent une indication concrète sur l'état actuel du marché et ses perspectives de développement.
The Association for Coastal Ecosystem Services
L'Association for Coastal Ecosystem Services (ACES) développe son premier projet de crédits biodiversité, le projet Vanga Seagrass, dans un environnement marin, visant à conserver les prairies d'herbes marines au Kenya. Ce projet mené par une communauté et comprend un comité de représentants locaux chargé de faire avancer le projet et de gérer le partage des bénéfices. Les crédits biodiversité seront associés (stapple) aux crédits Vanga Blue Forest émis dans le cadre d'un projet de conservation des mangroves dans la même région. Les allégation des acheteurs seront supervisées sur la base des directives du Plan Vivo relatives aux allégations des acheteurs et des normes d'éthique de l'ACES sur les acheteurs.
Un exemple de financement public servant de catalyseur pour attirer des capitaux privés est celui des crédits pour la faune sauvage soutenus par la KfW (sur la partie crédit) et l'Agence française de développement (AFD - par l'intermédiaire du programme de gestion durable de la faune sauvage visant à renforcer l'environnement favorable). Il s'agit d'un système de paiement basé sur les performances, conçu par le WWF Namibie en collaboration avec les conservatoires des communautés locales pour protéger la faune (lions, éléphants et rhinocéros) sur 4 millions d'hectares.
AFD, KfW, WWF
Amarenco
Amarenco est un producteur d'électricité renouvelable qui cherche à régénérer les écosystèmes et leur biodiversité sur les terres où sont situées ses centrales solaires. Elle soutient également la transition vers l'agroécologie, la où les terres sont activement utilisées pour la production agricole. Son programme associe une assistance technique aux agriculteurs et aux responsables de la mise en œuvre (renforcement des capacités, conseils scientifiques) ainsi qu'un soutien financier (diversification des espèces, ajout d'habitats, outils spécifiques). Une fois les résultats vérifiés et validés par des tiers, ils sont liés à l'électricité produite par les infrastructures énergétiques, qui est ensuite vendue à un prix supérieur aux acheteurs qui reçoivent les droits de communication sur ce système de contribution purement volontaire.
La fondation AWE for Nature développe le projet de conservation Chewore South dans la vallée du Zambèze au Zimbabwe. Pour ce projet, la fondation a obtenu une offre de bail de 25 ans et l'élaboration d'un accord de cogestion avec l'autorité de gestion des parcs et de la faune du Zimbabwe. Historiquement, les limitations telles que les accords à court terme ont restreint les investissements dans la conservation, avec des conséquences pour les communautés locales vivant aux côtés de la faune et de la flore. AWE for Nature fait progresser la conservation sur le terrain et développe des sources de revenus durables pour les zones protégées, en mobilisant des outils tels que les crédits de biodiversité.
AWE for Nature Foundation
CDC Biodiversité
Sur le site du Cros Mouton en France, des travaux seront entrepris pour restaurer plusieurs types d'espèces méditerranéennes, dont la tortue d'Hermann. Ces espèces ont décliné en raison de la dégradation de l'environnement local à la suite de multiples incendies depuis les années 1950. L'objectif est de créer un environnement favorable à la croissance de ces espèces en réduisant la vulnérabilité de la zone aux incendies, en créant des espaces naturels plus sûrs où elles pourront se réfugier en cas d'incendie et en réintroduisant un certain nombre de tortues. Le projet a été conçu en collaboration avec des acteurs et des spécialistes locaux et vise à durer au moins 31 ans. Ce site fait partie d'un ensemble de sites désignés dans le cadre du nouveau régime de conformité SNCRR pour les entreprises afin de remédier à leurs impacts négatifs sur la biodiversité en France.
Le ministère français pour la transition écologique et l'agence de l'eau Seine Normandie, avec le soutien de l'assistance verte de la Commission européenne, développent un projet pilote pour financer l'entretien et la restauration des zones humides dans les zones agricoles du bassin Seine Normandie par l'émission de crédits de biodiversité (Eau Seine Normandie, 2017). Les crédits seront uniquement disponibles à des fins de contribution volontaire pour les acheteurs. Les gestionnaires des zones humides et les agriculteurs, entre autres, recevront des avantages financiers - le projet vise à reproduire le projet à travers l'Europe.
Commission Européenne, Ministère Français pour la transition écologique, l'énergie, le climat et la prévention des risques, l'Agence de l'eau de Seine Normandie
Conservation International
Conservation International et Tidal Moon, une entreprise durable dirigée par des autochtones, travaillent ensemble à l'élaboration d'un projet comprenant des crédits de biodiversité éventuellement combinés à du carbone bleu dans le cadre des efforts de restauration des herbiers marins dans la baie de Shark, située près du point le plus à l'ouest de l'Australie. La baie de Shark abrite l'une des prairies marines les plus vastes et les plus diversifiées au monde, qui abrite des niveaux extrêmement élevés de biodiversité marine et sous-tend les valeurs culturelles de la région. Les prairies marines sont également parmi les plus anciennes au monde, ce qui classe la zone comme un important site de carbone irrécupérable. Le site a été gravement touché par une vague de chaleur marine en 2011 qui a détruit 24 % des prairies sous-marines. Tidal Moon a formé et employé un certain nombre de plongeurs de la communauté locale pour entreprendre la restauration en complément de la récolte durable de concombres de mer qui est au cœur des efforts. En conséquence, le projet vise à soutenir de multiples objectifs, y compris le développement économique de Mulgana (les gardiens traditionnels de la région) et les possibilités de maintenir les liens culturels et les valeurs en prenant soin de l'environnement.
Conservation International et le Bureau de gestion de Tubbataha, en partenariat avec Friends of Tubbataha, Inc. développent un projet dans le parc naturel des récifs de Tubbataha, situé dans la mer de Sulu aux Philippines. Tubbataha abrite environ 70 % de tous les genres de coraux présents dans le monde et constitue un refuge pour 181 espèces menacées. Il constitue également un habitat et une pépinière importants pour la flore et la faune de l'Asie du Sud-Est et soutient les moyens de subsistance des communautés. Cependant, la pêche illégale, les débris marins, les accidents de bateau, la pollution, les impacts climatiques (tels que les tempêtes) et le changement climatique sont autant de menaces qui pèsent sur elle. Le financement actuel est insuffisant pour maintenir les actions de gestion nécessaires à la préservation de la durabilité à long terme de Tubbataha. Ainsi, les crédits nature représentent une opportunité de soutenir la gestion de la conservation de Tubbataha et d'aider à assurer les financements supplémentaires nécessaires pour soutenir les activités de subsistance communautaires à long terme et l'emploi des gardes forestiers par les communautés locales, comprenant des communautés indigènes et non-indigènes.
Conservation International
CreditNature
CreditNature entreprendra le projet de restauration Drumadoon sur l'île d'Arran, en Écosse, afin de transformer les terres agricoles côtières dégradées en forêts pluviales tempérées, en broussailles et en tourbières. De grands herbivores seront introduits pour façonner un paysage diversifié et soutenir une nouvelle entreprise basée sur la nature. Le projet sera financé par des « certificats d'investissement dans la nature » dont le prix tiendra compte des coûts de gestion des terres, des ressources et des avantages pour la communauté, et qui seront vendus par l'intermédiaire d'une structure d'investissement en cours d'élaboration. Les fonds provenant de la vente des certificats seront débloqués lors des étapes du projet afin de mettre en œuvre les activités. Les crédits naturels sont ensuite transférés aux propriétaires des certificats, ce qui représente des améliorations vérifiées de l'état de l'écosystème, ainsi que d'autres avantages tels que des unités de carbone de haute qualité et des visites sur le site.
Depuis 2023, EarthAcre dirige le projet de biodiversité Ol Kinyei dans la zone de conservation Ol Kinyei, l'un des plus anciens territoires du Maasai Mara au Kenya. La région a connu d'importants changements dans l'utilisation des terres et une augmentation des clôtures, ce qui a perturbé les principaux couloirs migratoires et dégradé les habitats, en grande partie à cause du surpâturage du bétail. Ce projet se concentre sur la restauration de ces corridors de faune et de flore et sur l'amélioration des habitats grâce à des interventions d'intendance. Le modèle d'intendance de la nature d'EarthAcre fournit des paiements directs aux propriétaires terriens individuels pour leur engagement dans les efforts de conservation, ce qui en fait une option économiquement viable pour les communautés locales.
EarthAcre
Earthly
Earthly est une entreprise B2B qui sécurise les investissements dans des projets de conservation et de restauration conformes à la réglementation BNG en Angleterre. La société émet et vend des crédits volontaires de biodiversité (VBC) depuis juillet 2024. Chaque VBC correspond à des parcelles de terre de 3x3m et est identifié et enregistré de manière unique sur un registre public, qui utilise What3Words pour cartographier chaque carré afin d'éviter les doubles comptages.
Le programme Biocredits de l'Environmental Conservation Trust of Uganda (ECOTRUST) est un programme de restauration de corridors conçu, détenu et dirigé par la communauté, basé sur un modèle multi-métrique. ECOTRUST a adopté le système GALS (Gender Action Learning Systems) comme stratégie d'engagement communautaire à toutes les étapes de la conception et de la mise en œuvre du projet Biocredits. La méthodologie GALS a été créée par Oxfam en tant que méthodologie communautaire pour les ménages qui utilise des processus participatifs pour permettre aux femmes et aux hommes de différents niveaux d'alphabétisation d'agir conjointement contre l'inégalité entre les sexes et de planifier leur avenir ensemble. Grâce à cette approche de l'engagement communautaire, ECOTRUST soutient la reconnaissance et la protection effectives des droits indigènes et des usages coutumiers alignés sur les objectifs de conservation.
Ecotrust
EDF
EDF, producteur d'électricité, a acheté des crédits carbone avec des cobénéfices de biodiversité issus du projet de conservation de La Belle Forêt sur le domaine national de Chambord, un site historique en France avec une grande zone forestière. Le domaine s'est engagé à préserver 811 hectares de forêt et à mettre en œuvre des actions de conservation de la biodiversité et de l'eau sur 4 280 hectares. Ce projet de conservation est financé par l'achat de crédits par EDF. Le score de biodiversité du projet, qui influe sur le prix de vente des crédits, sera réévalué tous les cinq ans, ce qui incitera à améliorer les résultats en matière de biodiversité et de conservation de l'eau tout au long de la durée de vie du projet.
ENGIE, producteur de gaz et d'électricité, a travaillé à la restauration des mangroves près de son site de production d'électricité et d'eau de Mirfa, dans le cadre d'un partenariat public-privé avec l'Agence de l'environnement d'Abou Dhabi. L'objectif est d'accroître la résilience des écosystèmes locaux face aux risques naturels majeurs grâce à des solutions fondées sur la nature, en créant des zones tampons naturelles. Cet objectif sera atteint grâce à la restauration de la zone de mangrove dégradée, ce qui profitera à la faune locale qu'elle abrite.
Engie
Fauna & Flora
Fauna & Flora développe un projet de conservation dans la plaine sud-africaine d'Agulhas, dans la région floristique du Cap, un point chaud de la biodiversité qui abrite l'écosystème menacé du fynbos. Le projet sera mis en œuvre conformément à la norme Plan Vivo Nature afin de mesurer l'impact des processus de contrôle des incendies et de la végétation envahissante. Il créera également un cadre pour une gestion participative et inclusive de la biodiversité, adaptée au contexte local. Grâce à ce projet pilote de biocrédits, Fauna & Flora développe un modèle d'accès à un financement supplémentaire durable à des fins de conservation dans la région.
La Fundación Cataruben entreprend le projet « Destino PARAVER » qui vise à promouvoir la conservation de la réserve naturelle civile PARAVER, située dans la forêt tropicale de Cesar en Colombie, sur une longue période. La réserve couvre un corridor écologique qui abrite des espèces menacées comme l'ours à lunettes. Bien qu'il soit protégé depuis plus de cinquante ans, cet écosystème est constamment menacé, notamment par le développement immobilier et les incendies. Le projet vise à combiner la conservation, le développement et l'autonomisation sociale grâce à la participation de la communauté à la gestion de la biodiversité. Il se tourne vers les crédits de biodiversité pour garantir des moyens de conservation à long terme.
Fundación Cataruben
Generali Italia
Generali, un groupe d'assurance, s'est associé à sa filiale, l'entreprise agroalimentaire Gruppo Leone Alto, pour développer un projet de compensation de crédits carbone qui promeut le reboisement de terres agricoles dégradées en Italie. Le projet est mis en œuvre sur des terres appartenant à Gruppo Leone Alto qui ne sont plus adaptées aux activités agricoles. Les crédits carbone issus des résultats du projet sont vendus à Generali pour couvrir ses besoins de compensation. Lorsque des activités de restauration de la biodiversité sont entreprises, les résultats sont strictement mesurés. Ils constituent un engagement volontaire et ne sont ni crédités ni ajoutés en tant que co-bénéfice au crédit carbone.
Illycaffè a pour objectif d'évaluer et de transformer les pratiques agricoles tout au long de sa chaîne d'approvisionnement en café, afin de garantir un approvisionnement durable et résistant en café de haute qualité. Après avoir mis au point une méthode d'évaluation de l'impact de sa chaîne d'approvisionnement en café, l'entreprise soutient la restauration de la biodiversité des plantations de café en Amérique latine, en Afrique et en Asie en renforçant les capacités des producteurs de café locaux, en les formant à des pratiques agricoles régénératrices et en contrôlant les résultats de la réorientation des activités agricoles.
illyCaffè
Kering
Kering, société de produits de luxe, soutient depuis 10 ans un projet de régénération en Mongolie, qui vise à transformer les pratiques locales d'élevage afin d'assurer un approvisionnement durable en cachemire. La croissance des troupeaux de cachemire a entraîné la dégradation de 60 % des pâturages en Mongolie, menaçant ainsi la durabilité des écosystèmes et les moyens de subsistance des communautés locales. Les mesures de restauration sont mises en œuvre par les éleveurs et comprennent la réduction du nombre de têtes de bétail et l'adaptation des pratiques de pâturage afin d'améliorer la santé de l'écosystème, en échange d'une rémunération pour leurs services d'intendance. Le fait de soutenir les efforts de conservation des gardiens de la nature locaux leur permet de maintenir leurs revenus, ce qui compense la réduction de la taille de leur troupeau. Le projet est actuellement financé par The Good Growth Company, la fondation philanthropique du groupe Kering.
Mikro-Tek Inc. et Wahkohtowin Development General Partnership Inc. une société appartenant aux Premières Nations, se sont associés pour développer un projet de restauration de la forêt boréale, initié dans la région de Height of Land - James Bay, Treaty No.9 dans le nord de l'Ontario, Canada. Ce projet fait appel à la technologie de la gestion forestière améliorée (basée sur l'utilisation de champignons mycorhiziens) pour le reboisement et l'amélioration des résultats de plantation afin d'améliorer le piégeage du carbone et le rétablissement de la biodiversité. Le projet couvrira à la fois la restauration des sites exploités et la protection de zones supplémentaires au sein de la forêt, s'étendant sur environ 10,2 millions d'hectares, et vendra des crédits de carbone et de biodiversité.
Mikro-Tek Inc.
Noé
En 2021, Noé a signé un accord de partenariat avec le gouvernement de la République du Congo pour la gestion du parc national de Conkouati-Douli pour une période de 20 ans. Le parc s'étend sur 800 000 hectares dans le bassin du Congo. L'objectif est de protéger et de restaurer les plantes et les espèces animales forestières, ainsi que les écosystèmes de zones humides et de mangroves inclus dans la zone du projet. L'action sera mise en œuvre par des ONG et des communautés tant dans le parc que dans les zones tampons environnantes. Les résultats mesurés se traduiront par un certificat de biodiversité/unité nature et un crédit carbone empilés. Noé prévoit de passer en revue les revendications qui peuvent être faites à partir des crédits acquis et l'utilisation prévue par les acheteurs intéressés.
L'OCCITANE en Provence, société de cosmétiques durables haut de gamme, a lancé un programme collectif d'agroécologie et de commerce équitable dans la région Provence et Corse en France en 2021. Les exploitations agricoles fournissent une large gamme d'ingrédients et L'OCCITANE en Provence aide les agriculteurs à modifier leurs pratiques agricoles grâce à une assistance technique et à un prix d'achat majoré. Par exemple, un fournisseur d'huile d'amande provençale depuis plus de 20 ans a replanté 80 hectares d'amandiers, soit plus de 17 000 arbres. Il s'est tourné vers l'agriculture régénérative en utilisant uniquement des engrais organiques et en désherbant les champs naturellement avec des moutons, des cultures de couverture et un système de micro-irrigation. Bien que le projet ne soit pas structuré sur la base de crédits, L'OCCITANE en Provence considère que pour l'insertion des projets dans les chaînes de valeur, les crédits de biodiversité aideraient à quantifier les impacts positifs liés aux actions payées par le biais du prix de la prime. Ils permettraient également de créer de nouveaux mécanismes financiers représentant des revenus complémentaires pour les agriculteurs. En s'appuyant sur ce réseau et ce programme existants, la portée du projet pourrait être élargie pour inclure d'autres partenaires, d'autres exploitations et d'autres régions dans le sud de la France, créant ainsi un terrain propice à la réalisation d'un projet pilote.
Occitane
Reforest'Action
Reforest'Action, une entreprise spécialisée dans la restauration et la régénération des écosystèmes forestiers, s'associe à la Guangxi Chongzuo Linda Forestry Company pour restaurer des parcelles publiques dans la région de Ghizhou, dans l'ouest de la Chine. La région a été déboisée et transformée en terres agricoles pour l'agriculture intensive, ce qui a entraîné une détérioration du sol et un risque accru d'érosion. Le projet vise à restaurer les propriétés écologiques du terrain ainsi que la biodiversité de la zone, par la plantation de 1,5 million d'arbres de six espèces indigènes de la région entre 2021 et 2024. Reforest'Action adopte une approche holistique de la planification des projets et de la mesure de leur impact, couvrant le stockage du carbone ainsi que la biodiversité et les résultats sociaux grâce à une combinaison de surveillance sur le terrain, de télédétection et de rapports établis par les responsables de la mise en œuvre des projets sur la base de paramètres prédéfinis.
Restore est une société privée qui investit dans des projets de restauration et de maintien de la biodiversité par le biais d'un prototype de fonds de biodiversité, dans le but d'émettre des unités de biodiversité sur la base de vérifications fondées sur les résultats, et de les enregistrer par le biais d'un registre tiers. Restore propose que des acteurs tiers deviennent actionnaires de sa société, dans la perspective que les actions soient proportionnellement équivalentes à un certain nombre d'unités de biodiversité par le biais d'un contrat, une fois que les résultats en matière de biodiversité auront été vérifiés. Ces unités seront alors transférées de Restore aux actionnaires avec les droits d'allégation qui y sont liés, ce qui permettra à l'actionnaire d'inscrire les unités dans son bilan et de les réclamer.
Restore
Savimbo
Savimbo, une société de type B financée et gérée par les peuples autochtones et les communautés locales, met en œuvre les projets Villagarzón et Chandia Na'en, deux projets de conservation de la biodiversité à la frontière du point chaud de la biodiversité des Andes tropicales, entre la Colombie et l'Équateur. Tous deux sont des projets de crédit, en attente de certification, et s'appuient sur l'Unité interopérable de biodiversité (UIB) pour quantifier la biodiversité. Le projet colombien cumule les crédits de biodiversité avec les crédits de carbone d'un projet adjacent. Savimbo a mis au point une danse des réclamations pour les acheteurs.
Terrasos soutient le développement du projet Alto Río San Juan Habitat Bank - Yerrecuy, la première banque de l'habitat enregistrée et gérée par une communauté afro-colombienne en Colombie. Elle est située dans la région biogéographique du Chocó, un point chaud de la biodiversité du pays qui est menacé par la perte d'habitat et le changement climatique. Grâce à des crédits de biodiversité, ce projet d'intendance vise à assurer la protection à long terme des ressources naturelles sur le territoire appartenant au conseil communautaire d'Alto San Juan ASOCASAN. La gouvernance du projet comprend un plan de développement ethnique pour garantir l'alignement et la communication avec l'ensemble de la communauté et la prise en compte de ses intérêts, ainsi qu'un modèle de paiement basé sur la performance.
Terrasos
Wadappt
Wadappt est un prestataire de services, qui combine une approche « entreprise-client » par le biais d'une place de marché mettant en relation des acheteurs intéressés par l'acquisition d'unités de biodiversité avec des projets sur le terrain conçus en collaboration avec les communautés. La technologie blockchain est utilisée pour sécuriser les preuves de mesure collectées par le biais de protocoles de sciences participatives sur des paramètres prédéfinis. L'un des projets proposés porte sur la protection du rhinocéros noir en Namibie, où les gardes sont équipés d'une application téléphonique qui leur permet d'enregistrer des preuves et de les télécharger sur Waddapt. Toutes les données collectées sont librement accessibles sur le site web de Wadappt, et les acheteurs disposent d'un tableau de bord spécifique dédié au projet, financé par les unités qu'ils ont achetées, qui surveille tous les paramètres définis du projet. Avec ce service, Wadappt vise à faire correspondre les projets de crédit biodiversité et les acheteurs, ainsi qu'à limiter les coûts pour les projets où l'utilisation de la technologie du grand livre distribué limite le besoin d'interventions de l'organisme de validation et de vérification.
La Wildlife Conservation Society (WCS) met en œuvre le projet Blue Future afin d'établir une aire protégée marine-terrestre (AMP) résiliente qui contribuera à plus de 1 % des objectifs nationaux de protection marine du Mozambique. Le projet vise à préparer la zone à recevoir des crédits de compensation de la biodiversité pour compenser les impacts résiduels sur la biodiversité causés par les projets de développement au Mozambique, de manière à s'aligner sur le régime de conformité du pays. La WCS envisage de soutenir l'offre de crédits pour les contributions volontaires du projet à l'avenir, en mettant en place des contrôles stricts sur les réclamations associées. Le projet soutient la restauration des forêts côtières, des mangroves, des récifs coralliens et des herbiers marins, qui sont essentiels au maintien des services écosystémiques, ainsi que l'adoption de pratiques de gestion durable des ressources (par exemple, les pratiques agricoles et commerciales). Les communautés locales participent activement à la gestion des écosystèmes, bénéficient d'un renforcement des capacités et d'un système de paiement basé sur la performance, sont incluses dans la conception et la mise en œuvre du projet et ont accès à un mécanisme de règlement des griefs.
Wildlife Conservation Society
WWF France
Le WWF France a lancé l'initiative de conservation Nature Impact qui vise à contribuer à la préservation, à la restauration et à la gestion durable des forêts en France. Grâce à cette initiative, le WWF incite les contributeurs à mettre en œuvre des engagements en faveur de la nature et encourage les entreprises à adopter des approches transformatrices en matière de biodiversité. Le WWF veille également à la fiabilité des déclarations en s'assurant que leur contenu reflète la qualité des activités des projets et la précision de la mesure de l'impact.