Non, ce n'est plus votre antique abbaye,
Vos chants sacrés, aux pieds de vos autels,
Non, ce n'est plus votre indolente vie,
Vos oraisons pour les heureux mortels.
Le fer gémit, c'est là notre prière;
Votre couvent, c'est l'Ecole des Arts.
Moines, dormez sous vos six pieds de terre,
Dormez en paix, et vivent les Gadz'Arts. (bis)
Que font ici ces titres de noblesse ?
Leurs faux éclats ne peuvent nous éblouir.
Ici, puissants, l'inégalité cesse,
Vieux privilèges, il vous faut tous périr.
Goûtons amis, ce bonheur qu'on méprise,
Car sachez bien qu'à l'Ecole des Arts,
" Fraternité ", c'est là notre devise,
C'est la devise de tous les vrais Gadz'Arts. (bis)
Sonnez clairons aux notes éclatantes,
L'hymne sacré des saintes Traditions.
De supprimer les Promos militantes
Tel fut le but de l'administration.
Réagissons et sans être vandales,
Montrons qu'on peut, à l'Ecole des Arts,
Chanter bien haut d'une voix triomphale,
Les Trad's mourront quand mourront les Gadz'Arts. (bis)
Nous avons fait un bout de route ensemble
Jusqu'à la mort qui nous a séparés.
Mais en cette heure où nos épaules tremblent,
Chantons que nous n'avons rien oublié
Pour vous nos frères, disparus désormais.
Vous resterez présents dans nos pensées
Car dans nos coeurs sont gravés à jamais
Ces quelques mots : "Vous êtes des Gadz'Arts". . (bis)
Loin de ces murs de si triste mémoire,
Enivrons-nous en de joyeux festins !
Du dieu Bacchus, fêtons ici la gloire,
Et loin de nous les soucis, les chagrins
Censeurs, cessez votre morale austère
Car sachez bien qu'à l'Ecole des Arts
Ce jus divin qui réjouit la terre
N'emplit jamais la coupe d'un Gadz'Arts. (bis)
Oui, c'est toujours dans l' antique abbaye
Haut lieu sacré dans une ère nouvelle
Un demi siècle a beau changer la vie
L'âme du lieu restera éternelle.
En ce beau jour, deux promotions marraines
Sont tout émues à bien plus d'un égard
Elles ont soudé à l'admirable chaîne
Un maillon neuf de tous jeunes Gadz'Arts. (bis)