Les mauvaises conditions de voyage

« [...] Les uns perdent l'équilibre et leurs jambes deviennent grosses et enflées [...] puis ladite maladie monte aux hanches, cuisses, épaules, bras et au col et à tous, la bouche devient si infecte et pourrie par les gencives que toute la chair tombe jusqu'à la racine des dents, lesquelles tombaient presque toutes. Et tellement [...] de nos trois navires qui avait 110 hommes à la mi-février, il n'y en avait pas dix sains. »

Récit de voyage

Jacques Cartier, Navigations et relations, Deuxième voyage, 1535-1536, p. 169.

Source

Traduction libre du vieux français.

Droit d'auteur expiré.

ASPECT-T

Social

Durant le voyage et à leur arrivée, les colons français ont beaucoup de difficulté à s'adapter. Les hivers sont très rudes, les conditions de vie sont difficiles, les populations autochtones sont menaçantes et il y a un grand manque de bois et de nourriture. Les hommes doivent se suffirent de viandes et de poissons salés, ainsi que de pains secs. C'est surtout les carences alimentaires et les mauvaises conditions d'hygiènes, suite aux longs voyages, qui causent l'apparition et la transmission rapide des maladies. Jacques Cartier et Samuel de Champlain racontent tous deux les ravages que cause le scorbut parmi leurs hommes. Les maladies seront également transmises aux populations autochtones, dont plusieurs membres mourront.

Politique

Économique

Culturel

Territorial

Technique

Extraits

« [...] Le capitaine lui demanda comme il s'était guéri de sa maladie. Lequel Domagaya répondit qu'avec le jus et le marc des feuilles d'un arbre, il s'était guéri et que c'était le singulier remède pour sa maladie. Lorsque le capitaine lui demanda s'il n'y en avait point autour [...] alors ledit Domagoya envoya deux femmes avec le capitaine pour en quérir, lesquels nous en apportèrent neuf ou dix rameaux et nous montrèrent comment il fallait piller l'écorce et les feuilles dudit bois et mettre tout à bouillir en eau, puis boire [...] et mettre le marc sur les jambes enflées et malades et que de toutes les maladies, ledit arbre guérissait. Ils appellent ledit arbre en leur langue annedda. »

Récit de voyage, Jacques Cartier, 1535-1536, Source. (p. 173)