Le régime militaire
La capitulation de Montréal en 1760
Toile, s.a., Montréal, 1800
Source (Image tirée de Nos Racines, l'histoire vivante des Québécois, no. 27, « La colonie capitule », Les Éditions Transmo Inc., 1979, page 538.)
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Utilisation éducative et non commerciale.
ASPECT-T
Social
Après la capitulation de Montréal et de Québec, un peu moins de 7% de la population canadienne quitte pour la France, principalement membres de l'élite coloniale (noble, officier, administration, évêque).
Politique
À la fin de l'année 1760, la présence politique française est presque disparue de la colonie. La ville de Québec et de Montréal ont capitulé, ce qui permet à la Grande-Bretagne de prendre le contrôle du territoire. La Grande-Bretagne ne peut pas officialiser son contrôle politique, puisqu'elle est toujours en guerre contre la France. La Nouvelle-France tombe sous occupation militaire jusqu'en 1763: c'est le régime militaire. De 1760 à 1763, la colonie est gérée par Jefferys Amherst, général britannique. La colonie est divisée en district, correspondant aux divisions politiques établies sous la Nouvelle-France (Québec, Trois-Rivières, Montréal). Dans chaque district, les soldats anglais s'occupent de conserver l'ordre, notamment en limitant le déplacement des Canadiens sur le territoire. Ils sont hébergés par la population canadienne, cela sera difficilement vécu.
Au niveau de la justice, le droit criminel anglais est mis en place, mais les documents officiels sont toujours transmis à la population en français. La population conserve ses droits propriété, sa langue et sa religion, tels qu'assurer par les négociations entre les gouvernements.
Durant le régime militaire, le gouvernement anglais aidera la population à reconstruire la colonie, puisque la guerre a causé de nombreux ravages: bâtiments détruits, champs brulés, routes impraticables. Entre autres, le gouvernement doit s'assurer de répondre aux besoins alimentaires de la population afin que la population ne se révolte pas.
Économique
Culturel
Territorial
Technique
Ordonnance du général Amherst
PLACART DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE GÉNÉRAL AMHERST (22 octobre 1760)
Par Son Excellence JEFFERY AMHERST, [...] Commandant en chef Les troupes et forces de Sa Majesté le Roy de la grande Bretagne dans L'amérique Septentrionale, et son Gouverneur Général pour la Province de Virginie, &c., &c., &c.
[...]
Que tous les habitants du Gouvernement des trois-Rivières qui n'ont pas encore rendu les armes ayent à les rendre aux Endroits nommés [...].
Que pour D'autant mieux maintenir Le bon ordre et La police dans Chaque paroisse ou District, il Sera rendu aux officiers de milice leurs armes; et si par La suite il y avoit quelques-uns des habitants qui Désireroient en avoir, ils devront en demander la permission au Gouverneur, signée par le dit Gouverneur ou ses subdélégués, afin que L'officier des troupes, commandant au District ou ces habitants seront résidens, puisse sçavoir qu'ils ont Droit de porter les armes.
[...]
Que pour terminer autant qu'il sera possible tous differens qui pourroient survenir entre les habitants à l'amiable, les dits Gouverneurs sont enjoints D'autoriser l'officier de milice Commandant dans chaque paroisse, ou District, d'écouter toutes plaintes, et si elles sont de nature qu'il puisse les terminer, qu'il ait à le faire avec toute La droiture et Justice qu'il convien [...].
Que les troupes, tant dans les villes que dans leurs Cantonnemens sont nourries par le Roy en nature, et qu'il leur est ordonné expressément de payer tout ce qu'elles achetent de l'habitant en argent Comptant et espèces sonnantes.
[...]
Les Maitres des postes auront attention de ne louer ny fournir, a qui que ce soit, sans un ordre par Ecrit de nous, ou des Gouverneurs [...], ny chevaux, ny calèches appartenantes aux Bureaux des dites postes, [...].
Le Commerce sera Libre et sans impots a un chacun, mais les Commerçants seront tenus de prendre des passeports des gouverneurs, qui leur seront expédié gratis.
Comme il est expressément enjoint aux troupes de vivre avec l'habitant en bonne harmonie et intelligence, nous recommandons pareillement à l'habitant de recevoir et de traiter les troupes en frères et Concitoyens. Il leur est encore enjoint d'écouter et d'obéir tout ce qui Leur sera ordonné tant par nous que par leurs Gouverneurs, et Ceux ayant droit de nous et de Luy; et tant que les dits habitants obéiront et se conformeront aux dits ordres, ils jouiront des mesmes privileges que les enciens sujets du Roy, et ils peuvent Compter sur notre protection.
Voulons Et entendons que notre présent ordonnance soit luë, publiée et affichée ès lieux accoutumés.
Fait à Montréal, le 22 7bre. 1760, Signée de notre main et scellée du sceau de nos armes.
JEFFERY AMHERST.
Critique interne -3QPOC
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Pour aller plus loin...
Découpage territoriale des paroisses à la fin du régime français (permet de visualiser les districts militaires sous le régime militaire). Établie par Marcel Trudel. Source (p. 77).