La bataille des Plaines d'Abraham

La Bataille des Plaines d'Abraham

Henri Julien, Les plaines d'Abraham. À moi grenadiers!, n.d.
Source. (p. 163)

ASPECT-T

Social


Lors de la bataille des Plaines d'Abraham, les forces armées sont inégales.


Du côté des Français, les troupes dirigées par Louis-Joseph de Montcalm comptent environ 18 000 hommes, dont la majorité (11 000 miliciens) est représentée par des Canadiens sans expérience des combats en rangée et peu entraînés. Aussi, 5600 professionnels, dont des soldats réguliers et des membres de la Marine, et approximativement 1800 guerriers autochtones accompagnent les troupes françaises.


Du côté des Britanniques, sous le commandement de James Wolfe, environ 11 000 hommes sont dans les rangs, dont 8 000 soldats réguliers, 900 Rangers et Colonial pionneers américains, ainsi que 2 100 Royal Marines.

Politique

La France et les colons canadiens-français défendent la ville de Québec lors de la bataille des Plaines d'Abraham. Les Britanniques, engagés contre les Français dans la guerre de Sept Ans, souhaitent conquérir la Nouvelle-France.

L'intendant au pouvoir en Nouvelle-France pendant la bataille est François Bigot. Reconnu pour sa corruption, ses fraudes et ses dépenses fabuleuses, il aurait contribué à la chute de la Nouvelle-France, selon certains. Le gouverneur, lui, est Pierre de Rigaud de Vaudreuil de Cavagnial, marquis de Vaudreuil. C'est le premier et le dernier Canadien français à occuper ce poste.

Durant les combats, Vaudreuil doit gérer des bataillons divisés sur la façon de planifier la guerre. Il a d'ailleurs dû débattre avec le lieutenant Montcalm sur la façon de défendre la colonie. Vaudreuil préférait la bataille à la canadienne le long de la frontière, alors que Montcalm était certain que le combat en rangée était la meilleure défense.


La bataille des Plaines d’Abraham, même si elle n’est pas la dernière bataille de la guerre de Sept Ans, est décisive. Elle laissera une trace indélébile dans l’imaginaire des Canadiens français. Elle représente une cassure avec l’empire français et le passage à une nouvelle culture.


À l'issue de la bataille, Montcalm et Wolfe perdent la vie. La bataille est une victoire pour la Grande-Bretagne, qui poursuit sa conquête de la Nouvelle-France.

Économique

Culturel


Les habitants de la ville de Québec et des environs sont majoritairement des Canadiens français incertains du sort de la colonie. Pour plusieurs d’entre eux, la France est une patrie lointaine à laquelle ils s’identifient de moins en moins. La possibilité de changer d’un empire à un autre sème tout de même la crainte et l’incertitude.

Territorial

La ville de Québec est située de façon stratégique : ses hautes falaises peuvent assurer sa défense. En raison de sa proximité avec le fleuve Saint-Laurent, toutefois, sa sécurité ne peut être garantie. Un passage moins bien gardé, dans l’anse aux Foulons, permet aux Anglais de se rendre sur les plaines d’Abraham très tôt le matin.

Technique

Critique interne -3QPOC

Qui?

La Bataille oppose la France, incluant la milice canadienne et les Sept Nations, et la Grande-Bretagne. Les chefs des troupes sont Louis-Joseph Montcalm du côté français et James Wolfe du côté anglais.

Pourquoi?

Les Anglais cherchent à prendre possession du territoire français en Amérique pour nuire au pouvoir commercial de la France et les Français tentent de défendre la ville de l’agresseur de leur mieux. Après avoir réussi à prendre le fort de Louisbourg, les Anglais sont confiants de pouvoir prendre Québec. En brûlant les champs et en pillant les villageois, les Britanniques couperont l'approvisionnement de denrées à la population locale.

Quoi?

Cette bataille fait partie de la guerre de Sept Ans. Le siège de Québec est un ensemble d'attaques dont fait partie la bataille des Plaines d'Abraham.

Où?

Ville de Québec

Quand?

C'est bientôt l'hiver et les Anglais doivent se dépêcher de prendre Québec avant que leurs bateaux ne se prennent dans la glace. La bataille aura lieu le 13 septembre 1759, tôt le matin.

Comment?

La bataille des Plaines d'Abraham fait partie d'un des premiers conflits mondiaux disputés en Asie, en Europe et en Amérique: la guerre de Sept Ans. La prise de Louisbourg et de divers territoires tout au long du fleuve par les Anglais, prépare mentalement les troupes françaises. La bataille en elle-même dure environ 30 minutes et les deux généraux des deux camps n'y survivront pas. La ville de Québec prendra encore 5 jours avant de capituler. Les Anglais, en entrant dans la ville, y verront une ville en loque, à bout de souffle.

Documents à télécharger

Plan de la bataille des Plaines d'Abraham du 13 septembre 1759

Carte, s.a., s.d.

Source (BAnQ P600,S4,SS2,D961)

Respect du droit d'auteur.

Utilisation éducative et non commerciale.

*Cliquez sur l'image pour agrandir

Quoi? La carte présente la stratégie des troupes anglaises et françaises, ainsi que leurs diverses positions.

Comme le dit son nom, la photo de la carte représente les Plaines d’Abraham, dans la ville de Québec, et le plan suivi par les troupes anglaises et françaises. Après plusieurs essais de débarquements infructueux, les Anglais ont profité d’une brèche dans les défenses françaises pour monter la falaise par l’Anse aux Foulons. 450 000 hommes se sont retrouvés face à face sur les plaines, mais les Anglais étaient mieux préparés et ont dérouté rapidement les troupes françaises en mettant 2 balles par fusil plutôt qu'une. Le désordre a été immédiat et complet dans les troupes françaises, certains Canadiens fuyant même le champ de bataille pour retrouver leur famille. La bataille a duré entre 20 et 30 minutes et les commandants des deux armées sont morts de leurs blessures.

Pour aller plus loin...

Wolfe à la bataille des plaines, Jefferys, Charles W. 1934, Le passé du Canada en images, p.82

Source.

Domaine public du Canada.

La mort du grand Wolfe, 17 décembre 1795, Londres, éd. Mrs. H. Humprey.

Source. BAC, no d'acc 1989-514-68

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