Enseigner la science et la technologie au primaire
Le cœur du programme de formation en science et technologie du primaire s’articule autour de démarches en science et technologie.
Le recours à des démarche permet à l’élève de s'engager dans toutes la dimension intellectuelle d'une problématique:
formulation d'hypothèses ou de pistes de solution
élaboration du protocole et choix du matériel
mise en oeuvre de la démarche
émission de conclusion et de nouvelles questions qui découlent de cette démarche.
Chaire de recherche sur l’intérêt des jeunes à l’égard des sciences et de la technologie
Comment impliquer les élèves pour donner du sens aux apprentissages?
Les méthodes actives favorisent l'implication des élèves, car elles leur permettent d'être acteurs de leurs apprentissages
L’essentiel des démarches, tant pour la science que pour la technologie, peut se résumer à l’aide d’une démarche générale en science et technologie au primaire. Cette démarche générale permet de résumer de façon globale l’essentiel des actions que l’élève devrait poser lorsqu'il effectue des apprentissages en science et technologie. En fonction du type d’activité scientifique et technologique proposé (investigation scientifique, conception technologique, analyse technologique ou vulgarisation scientifique), la démarche utilisée pourra être plus spécifique, mais elle s’inscrit toujours à l’intérieur d’une démarche générale.
La démarche générale s’articule principalement autour d’un contexte lié à la vie quotidienne pour lequel une situation problème est posée, une question de découverte est soulevée, un besoin est à combler ou un questionnement lié au fonctionnement d’un objet est amené.
-Georges Charpak, physicien français laurat du prix Nobel de physique en 1992.
RÉSUMÉ DE LA DÉMARCHE GÉNÉRALE
À partir d’un questionnement, l’élève est amené à réfléchir et à faire part de ses idées initiales ou de ses hypothèses à partir d'une question. L’élève est ensuite amené à planifier puis à réaliser des actions qui lui permettront de trouver des réponses au questionnement soulevé. Il sera, par exemple, amené à nommer le matériel qu’il prévoit utiliser pour effectuer une expérience puis à planifier les étapes de ses manipulations. L’élève met ensuite en œuvre son expérience puis consigne les résultats de celle-ci. C’est à ce moment qu’il effectuera l’essentiel de ses manipulations. Au besoin, il réajuste les étapes de son expérience afin d’en améliorer les étapes. Ses résultats lui permettront de tirer une conclusion ou un bilan de son expérience. Bien entendu, tout au long de ce processus l’élève est encouragé à échanger avec les autres élèves de la classe afin de faire vivre cette communauté scientifique. Il appartient à l’enseignant de prévoir ces moments lors de la planification des activités.
Il est important de rappeler que l’élève doit être impliqué dans ce processus, même si l’expérience est la même pour tous les élèves. Faire de la science et technologie, ce n’est pas de simplement suivre une recette (et parfois amplement validée), mais bien de réfléchir aux moyens que l’on mettra en œuvre pour trouver des réponses à notre question.
Afin de mettre en œuvre le programme de formation, le Centre de développement pédagogique a proposé de scinder la démarche générale en ses différentes composantes en fonction de l'activité vécue en classe. Cette proposition est très intéressante, car elle permet de préciser les intentions pédagogiques des activités de nature scientifiques vécues en classe.
Pour chacune des démarches spécifiques, le CSS de Laval propose un outil de consignation succinct (en deux pages!) qui permet à l’élève de laisser les traces de la démarche qu’il réalise. Ces outils sont accessibles via les onglets ci-contre ainsi que par l'entremise de la page sur laquelle sont répertoriées les situations d'apprentissage et d'évaluation (SAÉ).
Ces affiches et cocardes permettant de rendre explicite certaines habiletés qui peuvent être mobilisées lorsqu'on réalise des activités de nature scientifique et technologique en classe.
Cet outil a été développées dans la cadre d'une recherche action menée par l'UQAM (Projet APTES 2011-2017).