Le 62ᵉ régiment d'infanterie est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de Salm-Salm, un régiment d'infanterie allemand au service du Royaume de France.
Le 62e régiment d'infanterie est formé à Lorient le 15 septembre 1939, par le CMI no 112, Réserve A RI type NE.
Il passe par Saint-Mihiel, puis s'est dirigé vers la frontière luxembourgeoise. En décembre 1939, il est sur le Stromberg, le 28 décembre, il est à Bouzanville. En mars 1940, il est à Saint-Jean de Montmeillant et dans la région de Rethel ; en avril, il se prépare à la manœuvre de Belgique par Givet.
Il est en effet affecté à la 22e division d'infanterie (XIe corps d'armée, 9e armée) qui doit participer à la manœuvre Dyle en gagnant et occupant la Meuse entre Vireux-Molhain et Hastière6.
fr.wikipedia.org/wiki/62e_r%C3%A9giment_d'infanterie#Seconde_Guerre_mondiale
Création Dissolution Branche Type Rôle
1667 1940 armée de Terre : Infanterie Régiment d’infanterie infanterie
Devise : Nec pluribus impar - Armor fonce à mort
Inscriptions sur l’emblème :
Valmy 1792, Wagram 1809, Lützen 1813, Sébastopol 1855, Matehuala 1864, Champagne 1915, Verdun 1916, 1918 - 2e bataille de la Marne L'Avre 1918 (en)
Anniversaire : Saint-Maurice
Fête: le 17 mai (1864, Matehuala).
Fourragères : Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918
Décorations : Croix de guerre 1914-1918 deux palmes , une étoile de vermeil
https://fr.wikipedia.org/wiki/62e_r%C3%A9giment_d%27infanterie#Bataille_de_France
15 mai 1940 : à 7 h 30, les Allemands apparaissent dans la région de Matignolles où le combat s’engage avec les unités du 2e bataillon qui, vers 8 h 30, sont menacées d’encerclement. Elles refluent et sont disloquées par des attaques de blindés lorsqu’elles arrivent à Olloy vers 11 h 30. Le capitaine Collin, commandant le bataillon est blessé et fait prisonnier. Dans ce chaos, tout ce qui reste de la division doit se diriger vers la forêt de Saint-Michel.
Ce même jour, face au désastre, le général Corap est remplacé par le général Giraud à la tête de la 9e armée. Mais c’est déjà trop tard, les allemands exploitent leur percée qui les conduira jusqu’à la mer et à Dunkerque. Leurs troupes qui ont franchi la Meuse à Sedan le 13 arrivent maintenant de l’est et la 8e « panzer division » entre dans Hirson le 16.
16 mai 1940 : à 8 h 30, seuls environ 500 hommes de la 22e DI sont rassemblés à Saint-Michel, les 19e RI et 62e RI étant les plus représentés. 6 chars R35 du 32e bataillon de chars de combat renforcent le dispositif qui s’appuie sur les blockhaus souvent inachevés dans la forêt.
Vers 14 h, le général Beziers de Lafosse (1880-1964), commandant de l’infanterie divisionnaire et le colonel commandant le 18e régiment d’artillerie de la 22e DI quittent le PC de Saint-Michel pour rejoindre celui du 62e.
17 mai 1940 : en matinée une percée est envisagée vers Mondrepuis. Elle n’aura pas lieu.
Vers 15 h, l’ennemi progresse de Saint-Michel vers le nord et arrive au contact de la ligne d’arrêt. De nombreux soldats sont tués, en particulier au carrefour de l’étoile où a été érigé un monument commémoratif portant les noms de 24 militaires dont 3 du 62e, Sergent Mathurin Guehennec, soldat Henri Manceau, Sergent Jacques Salama. Les combats se calment à l’arrivée de la nuit.
18 mai 1940 : ce samedi, l’attaque reprend dès l’aube et, peu, à peu, le dernier réduit constitué par le PC du 62e est entouré de toutes parts et va cesser le combat.
Selon le rapport du Colonel Le Barillec, après des combats autour du Poste de commandement du 62e, le général Beziers de Lafosse (1880-1964), commandant de l’infanterie de la division, « déclare, pour éviter le massacre, qu'il vaut mieux se rendre. C'est fini du 62e RI, il est environ 11 h 30. À l'attitude de l'ennemi, le colonel se rend compte que tous les autres points d'appui ont déjà été réduits. La troupe à laquelle ils ont eu affaire avait fait la Pologne. Le bataillon allemand, commandé par le capitaine Paul Bauer (l'homme de l'Himalaya) était composé d’hommes de 20 à 22 ans. Après nous avoir offert à déjeuner à leur division, les officiers de cette unité prirent congés de nous en ces termes: « Bonne chance, nous avons eu affaire à de braves combattants ». » Le drapeau est capturé par les allemands, le régiment est dissous le 23 mai 1940 par le Bureau Liquidateur de Clermont-Ferrand.
Le Capitaine Paul Bauer, alpiniste qui s’est distingué avant guerre par ses expéditions dans l’Himalaya, appartenait au 3e bataillon du 99e régiment de chasseurs de montagne (III./GJR.99) de la 1re division de montagne, « 1. gebirgs-division » commandée par le général Ludwig Kubler.
La division traverse la Meuse le 15 mai, à Revin et Fumay à une vingtaine de kilomètres à l’est d’Hirson. Le 18 mai elle attaque la ligne de blockhaus à Saint Michel. 4 chars (6 avaient été mis à disposition du 62e RI), 4 voitures, 30 chevaux, un général (probablement le général Beziers de Lafosse), 19 officiers dont 4 colonels et 161 hommes sont capturés par le bataillon du Capitaine Bauer qui reçoit l’agrafe à la croix de fer de Ire classe.
Le Lieutenant Munske, des sous-officiers et soldats de la 13e compagnie reçoivent la croix de fer de 2e classe. Ce récit correspond à celui fait du côté français de la fin du 62e RI. Pour les Français, la bataille est terminée. C’est alors le départ pour la captivité. Les prisonniers sont d’abord rassemblés dans une école à Saint-Michel, puis à Hirson bombardée par l’aviation alliée (anglaise ?) dans la nuit du dimanche 19 au lundi 20