Lao tseu_Solitude

Lao tseu 2: La Solitude

chapitre 21

La vertu creuse est apparence.

Seule la voie suit correctement

la voie, et fait un être

aux pensées confuses, aux pensées incertaines.

Incertitude ... confusion ...

Son centre possède une ressemblance,

confusion ... incertitude ...

Son centre possède un être,

renfermé ... et sombre ...

Son centre possède une essence.

Son essence qui est réelle.

Son centre possède la confiance en soi ancienne qui atteint le présent.

Elle ne se débarrasse pas de son nom

pour vivre de nombreux commencements.

Pourquoi ai-je connu de nombreux commencements et formes ?

Pour ceci.

chapitre 22

Règles détournées, règles intactes.

Règles malhonnêtes, règles honnêtes.

Règles creuses, règles pleines.

Règles dépassées, règles nouvelles.

Adopter peu de règles.

Un grand nombre de règles rend perplexe.

C'est pourquoi l'homme sacré embrasse un type d'actions sous le ciel.

Il ne s'exhibe pas, ainsi il voit clair.

Il ne se donne pas raison, ainsi il se révèle.

Il ne se scinde¹ pas lui-même, ainsi il a du mérite.

Il ne s'apitoie pas sur lui-même, ainsi il est durable.

L'époux qui est seul ne rivalise pas,

ainsi il ne peut rivaliser dans ce qu'il offre sous le ciel.

Dans le passé, un endroit s'appelait "règles détournées, homme intact".

Paroles creuses !

Il est intact, en effet, mais il y retourne.

1. voir chapitre 28, dernier paragraphe.

chapitre 23

Parler peu est correct envers soi-même.

Un vent tourbillonnant n'achève pas l'aurore,

une averse soudaine ne supprime pas le soleil.

Qui fait ces choses ? Le ciel et la terre.

Néanmoins le ciel et la terre ne peuvent les faire longtemps,

à plus forte raison pour l'homme.

Ainsi engage-toi comme celui qui est sur la voie.

Celui qui est sur la voie est le même que sur la voie.

Le vertueux est le même que dans la vertu.

Le perdant est le même que dans la perte.

De la même façon, la voie est également agréable à obtenir

pour celui qui est sur la voie.

De la même façon, la vertu est également agréable à obtenir

pour le vertueux.

De la même façon, la perte est également agréable à obtenir

pour le perdant.

La confiance ne suffit pas ici,

n'ayez pas confiance ici.

chapitre 24

Qui se tient sur la pointe des pieds ne se tient pas debout.

Qui fait de grandes enjambées ne marche pas.

Qui s'exhibe ne voit pas clair.

Qui se donne raison ne se révèle pas.

Qui se scinde¹ soi-même est sans mérite.

Qui s'apitoie sur soi-même n'est pas durable.

Eux aussi se tiennent sur la voie,

ils disent que marcher sans nécessité est un repas superflu.

Ils sont peut-être de mauvais êtres,

ainsi ils ne s'entendent pas avec celui qui est sur la voie.

1. voir chapitre 28, dernier paragraphe.

chapitre 25

Posséder un être, c'est devenir le mélange

qui a engendré le premier ciel et la terre.

Solitaire et silencieux,

il se tient debout seul et sans changer,

il fait la ronde, sans être en danger,

il le peut, parce qu'il fait la mère du monde.

Je ne connais pas son nom,

ce mot, on dit que c'est "la voie",

le nom de celui qui agit avec force, on dit que c'est "grand",

être grand, on dit que c'est mourir,

mourir, on dit que c'est distant,

être distant, on dit que c'est s'opposer.

Ainsi la voie est grande,

le ciel est grand,

la terre est grande,

l'homme aussi est grand.

La région centrale possède les quatre grandeurs,

mais l'homme réside dans celle-ci:

la terre est la loi de l'homme,

le ciel est la loi de la terre,

la voie est la loi du ciel,

la voie est sa propre loi.

chapitre 26

Actions lourdes, racine légère,

actions immobiles, monarque imprudent¹.

C'est pourquoi:

L'accomplissement de l'homme sacré, on dit que c'est un voyage.

Il ne part pas avec un lourd chariot,

mais il possède l'honneur que l'on peut contempler.

D'excellente façon il fait face au festin,

ce moyen par lequel le maître attelle la multitude,

mais, pour un corps léger sous le ciel:

règles légères, perte de la racine,

règles imprudentes, perte du monarque.

1. Tsao signifie également impétueux.

chapitre 27

Bien marcher, sans ornières et sans traces.

Bien parler, sans erreurs et sans blâmes.

Bien calculer ne nécessite ni baguettes¹, ni planche.

Bien fermer sans barrière, mais le verrou ne peut être ouvert.

Bien lier sans corde, mais l'accord ne peut être délié.

C'est pourquoi l'homme sacré est toujours un bon homme de sauvetage,

ainsi l'homme n'est pas abandonné.

Il est toujours un bon être de sauvetage,

ainsi l'être n'est pas abandonné.

On dit justement qu'il a hérité la luminosité.

Ainsi celui qui est bon,

n'est pas l'enseignant de ceux qui sont bons.

Celui qui n'est pas bon,

soutient ceux qui sont bons.

Son enseignant n'est pas cher,

et il n'aime pas son soutien.

Quoique la grande sagesse rende confus,

on dit justement qu'elle exige l'excellence.

1. On effectuait les calculs en manipulant des baguettes de bambou d'une longueur d'environ 10 cm, sur une planche quadrillée.

chapitre 28

Connaître son puissant,

défendre son oiselle,

faire le ruisseau sous le ciel,

faire le ravin sous le ciel,

ne pas quitter la vertu permanente,

se retourner et revenir au fils nouveau-né.

Connaître son blanc,

défendre son noir,

faire le modèle sous le ciel,

faire la mode sous le ciel,

ne pas s'écarter de la vertu permanente,

se retourner et revenir sans extrêmes.

Connaître son honneur,

défendre sa défaveur,

faire la rivière sous le ciel,

faire la vallée sous le ciel,

la vertu permanente, c'en est assez,

se retourner et revenir au simple.

Le simple éparpillé et des normes font des ustensiles

que l'homme sacré utilise.

Les règles font le guide durable,

ainsi la grande administration ne scinde pas.

chapitre 29

Manier le désir, c'est saisir sous le ciel, ainsi qu'y agir.

Je vois qu'il cesse de ne rien obtenir.

Il ne peut pas faire non plus

le réceptacle de l'esprit sous le ciel.

Ce qui fait celui qui est vaincu,

qui tient ce qui perd.

Ainsi l'être

peut marcher ou suivre,

soupirer ou souffler,

être fort ou maigre,

être soumis ou détruit.

C'est pourquoi l'homme sacré

quitte le sommet,

quitte le somptueux,

quitte la sécurité.

chapitre 30

Emprunter la voie pour aider un homme à être un maître,

à ne pas utiliser les soldats pour être fort sous le ciel.

Ses affaires ont un bon rendement,

il maîtrise l'enseignant et l'endroit.

Des ronces et des buissons épineux poussent ici,

et derrière, une grande armée.

On aura certainement une année féroce.

Les bons ont des fruits, mais ils s'arrêtent,

ils n'osent pas utiliser les forts pour les cueillir.

Des fruits, mais pas de pitié.

Des fruits, mais pas de coupe.

Des fruits, mais pas de fierté.

Des fruits, mais ils cessent de ne rien obtenir.

Des fruits, mais pas la force.

L'être est gros, les règles sont vieilles,

on dit justement que ce n'est pas la voie.

Ce n'est pas la voie, qui s'arrête un matin.

chapitre 31

L'époux qui est seul est un soldat,

il n'est pas l'instrument de la chance.

Son être est peut-être mauvais,

ainsi il ne s'entend pas avec celui qui est sur la voie.

À gauche, le fils du monarque réside selon des règles coûteuses,

à droite, il utilise les soldats selon des règles coûteuses.

Le soldat n'est pas l'instrument de la chance,

le fils du monarque n'est pas son réceptacle.

Il cesse de ne pas l'obtenir, mais l'utilise,

le calme et l'indifférence font le supérieur.

Cette victoire n'est pas belle,

mais cette belle personne

s'amuse à tuer des hommes, en effet.

L'époux s'amuse à être un tueur,

il est probablement incapable des règles

qui introduisent la volonté sous le ciel.

À gauche, on estime les affaires chanceuses,

à droite, on estime les affaires féroces.

À gauche réside l'armée qui incline à défier,

à droite réside l'armée que le supérieur incite à l'action

par des paroles qui s'occupent des funérailles.

Nombreux sont ceux qui tuent

pour gérer leur peine et leur douleur.

La guerre, la victoire,

pour s'occuper de leurs funérailles.

chapitre 32

La voie éternelle est sans renommée.

Sous le ciel, elle non plus ne peut soumettre

le simple, bien qu'il soit petit.

Les nobles et les rois semblent pouvoir le défendre

contre des milliers d'êtres qui se comportent en invités.

Le ciel et la terre s'unissent

pour faire descendre la douce rosée.

Le peuple ne leur commande pas, mais il est leur égal.

Une administration qui débute possède un nom,

elle possède également la renommée depuis lors.

L'époux également maîtrise la science de l'arrêt,

il peut connaître l'arrêt pour rester hors de danger.

Compare la voie avec celles qui se situent sous le ciel,

comme les rivières et les vallées qui sont dans le fleuve et la mer.

chapitre 33

Qui connaît les hommes est sage,

qui est lui-même un sage est lumineux.

Qui vainc les hommes possède la puissance,

qui se vainc soi-même est fort.

Qui sait assez est riche,

qui marche avec force possède la volonté.

Qui ne perd pas sa place dure longtemps,

qui meurt mais ne s'enfuit pas vit longtemps.

chapitre 34

La grande voie¹ déborde !

Elle le peut à gauche comme à droite.

Des milliers d'êtres en dépendent,

mais ils grandissent sans élocution.

Ils deviennent méritoires sans avoir de nom.

Elle pourvoit des milliers d'êtres de vêtements,

mais elle ne fait pas le maître.

Toujours-sans-Désirs

peut être un nom chez les petits.

Des milliers d'êtres reviennent ici,

mais elle ne fait pas le maître.

Elle peut rendre un nom grand,

pour l'achever, pas pour se rendre grande elle-même.

Ainsi elle est en mesure de devenir sa grandeur.

1. le fleuve Jaune

chapitre 35

Ils tiennent la grande image¹,

tout le monde y va.

Ils s'y rendent sans nuire,

tranquilles, plats, paisibles.

Joyeux, ils offrent des gâteaux:

"visiteur, arrête-toi ici."

Leur voie sort de la bouche,

fade, elle n'a pas de goût.

Les regarder sans voir suffisamment,

les écouter sans entendre suffisamment,

leur utilité n'est pas suffisante depuis lors.

1. une procession

chapitre 36

Incite tes désirs à se contracter,

ta fermeté certainement s'étendra.

Incite tes désirs à faiblir,

ta solidité certainement se renforcera.

Incite tes désirs à renoncer,

ta résolution certainement prospérera.

Incite tes désirs à saisir,

ta fermeté certainement offriras.

On dit justement que le minuscule est brillant.

Le doux, le faible vainc le dur, le fort.

Le poisson ne peut s'échapper d'un profond étang,

son pays est le réceptacle des profits.

Il ne le peut pour montrer l'homme.

chapitre 37

La voie reste toujours sans agir,

mais sans elle rien ne se fait.

Les nobles et les rois semblent pouvoir la défendre

contre des milliers d'êtres qui changent leur comportement.

Ils changent, mais créent des désirs.

Moi, je les maîtrise et les réprime

pour qu'ils soient simples, sans renommée,

simples, sans nom.

L'époux également manœuvre sans désirs,

il ne désire rien, pour rester immobile.

Sous le ciel, la maîtrise de soi est déterminante.

chapitre 38

La vertu supérieure n'est pas la vertu,

c'est pourquoi elle possède la vertu.

La vertu inférieure ne perd pas la vertu,

c'est pourquoi elle est sans vertu.

La vertu supérieure reste sans agir,

donc pour agir, elle n'est rien.

La vertu inférieure est pratiquée,

donc pour agir, il faut la posséder.

L'humanité supérieure est pratiquée,

mais pour agir, elle n'est rien.

La justice supérieure est pratiquée,

donc pour agir, il faut la posséder.

Le rite supérieur est pratiqué,

mais ne leur répond pas.

La règle résiste du bras, mais elle est jetée.

Ainsi, perdre la voie, mais après la vertu,

perdre la vertu, mais après l'humanité,

perdre l'humanité, mais après la justice,

perdre la justice, mais après le rite.

L'époux est un homme de rites,

sa loyauté et sa confiance sont insignifiantes,

mais elles lui embrouillent la tête.

Devant l'homme de savoir,

fleurit sa voie,

mais au début, il est idiot.

C'est pourquoi l'époux, grand par la taille,

se débrouille avec son épaisseur,

ces choses insignifiantes n'y demeurent pas,

se débrouille avec sa solidité,

ses fleurs n'y demeurent pas.

Ainsi il quitte cela et prend ceci.

chapitre 39

Autrefois, on obtenait une seule chose.

Le ciel obtenait une seule chose pour s'éclaircir.

La terre obtenait une seule chose pour être paisible.

L'esprit obtenait une seule chose pour être efficace.

La vallée obtenait une seule chose pour être pleine.

Des milliers d'êtres obtenaient une seule chose pour croître.

Les nobles et les rois obtenaient une seule chose pour être inébranlables sous le ciel,

et ils y parvenaient.

Pour s'éclaircir sans elle,

le ciel manœuvre en craignant les crevasses.

Pour être paisible sans elle,

la terre manœuvre en craignant d'émerger.

Pour être efficace sans elle,

l'esprit manœuvre en craignant de se reposer.

Pour être pleine sans elle,

la vallée manœuvre en craignant de se fatiguer.

Pour croître sans elle,

des milliers d'êtres manœuvrent en craignant de périr.

Pour être à une hauteur coûteuse sans elle,

les nobles et les rois manœuvrent en craignant de tomber.

Ainsi, ils sont coûteux, pour établir à peu de frais une racine,

ils sont hauts, pour établir en bas des fondations.

C'est pourquoi les nobles et les rois eux-mêmes

disent qu'ils sont orphelins, peu de chose, non distingués.

Ne le seraient-ils pas pour établir une racine à peu de frais ? Impossible !

Ainsi, ils parviendraient à compter des chars sans qu'il y en ait.

Comme des bijoux, ils ne désireraient rien qui ressemble à des bijoux comme les jades.

Un collier, un pendentif serait comme une pierre.

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