photos planètes

Un constat immédiat : beaucoup plus de facilité de cadrage avec une visée polaire préalable

photo par projection oculaire SPC900 capteur NB ICX618AL focale résultante avec tirage d'environ 6000 mm (Image un peu réduite par logiciel pour gagner en netteté)

Altitude 7 m Course à moitié+ du méridien. Fixation par montage PVC maison derrière l'oculaire

L'effet yoyo sur l'écran de contrôle," j'y suis, j'y suis pas, trouves moi , coucou, je suis revenue ! "

et la partie de cache cache avec la planète sont fortement atténués par une mise en station laser tel que décrite (versus mise en station à la boussole).

Toutes premières prises de vue de Jupiter avec ce nouveau dispositif (cette image est loin d'être parfaite ... lire plus loin) .

Pour l'instant, le noir et blanc est de rigueur, pas question de suinter sur la technique couleur (tout à fait possible avec une cam N&B).

Quand la maîtrise du noir et blanc sera effective, c'est à dire avec des détails interressants , on songera à la couleur.

Si Jupiter, objet très brillant, ne nécessite que de très courts temps de pose, et donc pas une mise en station à priori très fine , les travaux de cadrage à l'oculaire, de mise au point sur un objet "fixe" dans le champs, ainsi que les réglages du PC sont grandement facilités par une mise en station "correcte". La mise en station permet de prendre son temps pour se familiariser avec la prise de vue et les réglages du logiciel (gamma, gain, brillance, vitesse ...), et la mise au point.

Avec 6 mètres de focale résultante, l'objet peut en effet très vite quitter le champ de la caméra. L'utilisation de la visée polaire est un confort important pour un instrument à long tube qui ne dispose pas de molettes de déplacement des axes (...ça reste un DOBSON sur table ...).

Les prises de vues ont été enregistrées au format *.fits pour être ensuite être retravaillées sous IRIS.

Les travaux sous Iris ont été menés très sommairement (pas de tri des meilleurs clichés ... etc ... un stack, 3 ondelettes et hop )

Lors de la prise de vue, la mise au point avait été réalisée en relevant le nombre de graduations sur le crayford (après une première mise au point). Il suffisait ensuite, plus tard dans la soirée, de réaligner la planète puis de revenir au nombre de graduations relevées sans trop se poser de

question... un petit effort supplémentaire eut été plus que bienvenu pour distinguer un peu plus de détails dans les bandes équatoriales : cette photo est donc loin d'être parfaite (redite) mais pour un premier essai de cadrage avec le "bestiau", c'est encourageant.

La simple rotation de la molette principale du crayford était une menace de sortie de champ : le relevé de graduation a permis de n'activer que la molette fine du crayford, plus douce, sans faire "bouger le tube" et surtout l'images.Si le frein installé en ascension droite a été d'un précieux secours, le frein d'origine en déclinaison méritera d'être réadapté . Le test avec 6 mètres de focale l'a bien mis en évidence.

Jupiter n'était pas encore au méridien ( un peu plus du mi-parcours) , les turbulences semblaient toutefois acceptables à cette hauteur là de l'horizon ... pas de miracle tout de même.

Il y a encore du travail pour améliorer les clichés, ne rien négliger ... la maîtrise d'une longue chaîne optique, mécanique et informatique ! C'est aussi ce qui fait le charme des travaux photos et les premières "épreuves" apportent à la fois de la satisfaction, et sont source d'amélioration de la technique utilisée.

Les belles photos ne tombent pas "du ciel"...il faut un peu de travail pour capter correctement la lumière.

Ci-dessous, un seconde sortie photo ...et toujours pas moyen d'attendre que la planète soit plus haute ...ça viendra !

En revanche, on commence déjà à voir un peu plus de détails

(erratum filtre utilisé : filtre neutre gris 0.9 et non vert comme indiqué sur le texte de la photo)

La bonne utilisation des filtres en techniques photo est à présent un champ d'investigation envisageable : maintenant que la monture peut maintenir un objet dans le champ avec plusieurs mètres de focale

un investissement dans quelques filtres sera "rentable" au sens "utilisé et utilisable" . Un dernier essai photo avec une planète "plus haute" dans le ciel permettra d'avoir une "base de référence" !

Ci- dessous, un petit tour récréatif pour comparer les dimensions dans l'univers !

Ce sont là, ci-dessus, les observations Jupiteriennes de Galilée en 1610. Il aurait sans doute rêvé de pouvoir disposer de nos instruments d'amateur ...et l'humanité aurait sans doute fait "un bond" encore plus grand si l'équipement astro du "Mr tout le monde du 21ème siècle", même la plus modeste lunette qui soit de nos jours, avait été entre les mains du génie de 1610. Galilée ne pouvait pas accéder aux bandes équatoriales de Jupiter, a son climat, en revanche, il a mis en évidence le ballet des satellites ...

à l'échelle d'un mini système solaire ou les petits astres tournent autour des gros ...

"et pourtant elle tourne ! (la terre autour du soleil) a-t-il murmuré à l'issue de son procès mené par l'inquisition. Il y a même risqué sa vie ...au nom de la vérité

Le sens de l'observation ne dépend ni de l'instrument , ni de son diamètre, ni de la qualité de sa monture ou d'une caméra ccd high-tech ...

Pour un modeste amateur d'astronomie, il n' y a aucune gloriole à tirer parti d'un équipement , mais simplement du plaisir .

Ce dessin de Galilée, son analyse retantissante qui l'a accompagné, bouleversant les vieux modèles établis, nous rappellent que les qualités véritables ne résident pas dans un outil, mais dans celui qui l'utilise.

Travailler avec son instrument sans céder, par frustration, à la course à l'équipement, c'est aussi tenter de développer ses propres qualités.

L'astronomie amateur combine des natures diverses, contemplatives, volontaires, actives, poètiques, imaginatives, pragmatiques et rationnelles, dans un cadre de rencontres, de partages et d'échanges.

Améliorer ses observations revient surtout, plus encore que l'instrument, à s'améliorer soit même.

Ce travail là permet raisonnablement d'acheter ou de changer un jour de matériel en augmentant ses chances d'en tirer le meilleur parti.

L'oeil et le travail de l'observateur sont essentiels.

L'astronomie amateur n'est pas une affaire de moyen, c'est un des rare loisir dont le budget de départ est nul.

Il suffit de lever les yeux au ciel pour commencer l'exploration.

Avec un Dobson sur table, la photographie est "un peu" comparable aux premiers travaux photos "sur plaque" au début du 20ème siècle : ça se pense.

Petit clin d'oeil à la compagne des nuits claires ...

Et ci-dessous mosaïque de la Lune, avec une simple mise en station à la boussole (toute première utilisation de la SPC900)

Avant de conclure sur cette page, encore un coup de chapeau aux amateurs qui ont fait des prouesses avec des adaptations "maison" de leur équipements , en particulier celui qui a effectué un suivi "à la seringue", système hydrolique maison.

Concept, inventivité, pragmatisme et volonté conjugués : tout devient possible !

Bravo pour les seringues et le résultat obtenu !!!

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