Lobbying et stratégies

01 MARS 2016 

   Les pratiques des sociétés minières juniors

https://vimeo.com/119078260

    Cet article de William Sacher évoque la situation minière en métropole mais le principe est identique, partout dans le monde, et bien entendu, en Guyane Française, qui est la cible de plusieurs de ces sociétés minières dites « Juniors ». William Sacher est actuellement doctorant en économie du développement en Equateur. Avec Alain Deneault, il est le co-auteur de Noir Canada et de Paradis sous terre.     En 2008, les deux journalistes ont été victimes du SLAPP (Strategic Lawsuit Against Public Participation) ou « Poursuite stratégique contre la mobilisation publique » dite aussi «poursuite-bâillon».  « Il s’agit d’une action en justice visant à entraver la participation politique et le militantisme. Le concept inclut également les menaces de poursuite, car le succès d'une telle opération ne découle pas tant d'une victoire devant les tribunaux que du processus lui-même, visant à intimider la partie attaquée ou l'épuiser financièrement dans le but de la réduire au silence (Wikipédia) ».Extrait de l'article : Bref résumé des pratiques des sociétés juniors dans l'industrie minière : A TELECHARGER ICI.

« Actuellement, dans le secteur minier international privé, il est important de distinguer deux grands types de sociétés:

• les sociétés d'exploitation qu'on appelle les majors,

• les sociétés d'exploration, qu'on appelle les juniors.

    Les entreprises juniors sont en général de taille très modeste et sont les plus nombreuses l’échelle internationale. La plupart d'entre elles n’ont pas plus d’une dizaine d’employés. Enregistrées sur les marchés boursiers hautement permissifs, (...)  elles ne tirent des bénéfices que de la spéculation et financent leurs campagnes d’exploration en levant des fonds (des capitaux à risque) sur ces marchés boursiers (…)

    Les juniors se consacrent exclusivement à l’exploration et à la prospection minière, c’est-à-dire qu’elles se chargent d’aller identifier de nouveaux gisements sur ce qu’on appelle les greenfields. Parfois, le système d'économie-casino des bourses permet même à ce type de sociétés de réduire leur activité sur le terrain à une présence essentiellement symbolique, alors que leurs actionnaires spéculent et génèrent des gains considérables grâce aux seules effets d’annonces dans les médias, et à la volatilité intrinsèque des prix des actions dans le secteur.»  Lire la suite.

A visionner, LE SANG QUI COULE DANS NOS MINES, un documentaire de 16 mn du Collectif Stopmines23 dont nous sommes membres.