Exploration Minière & impact

Généralement les étude d’impacts visant l’obtention d'un PERM mentionnent les risques liés à l'exploration comme « faible » ou «néant ». Les élus ou administrateurs, par manque d’expérience font confiance à ces études, sous-estimant gravement les impacts durables et sournois qui affecteront les territoires concernés.Adapté à la Guyane, ce rapport pointe les IMPACTS SANITAIRES ET ENVIRONNEMENTAUX suivants :

1 - Création de pistes à travers la jungle avec déforestation, compactant le sol (saison des pluies), ce qui peux modifier les réseaux hydrographiques de surface.

2 - Pistes profitant aux trafiquants et orpailleurs clandestins.

3 - La foration nécessite l’injection de boues lubrifiantes et additifs de synthèse ( fluidifiants, plastifiants, anti-agglomérants). Ces composés (Baryte, Forniate de Cesium, Sels de sodium et de potassium pour la densité, Bentonite et Polymère pour la viscosité) et les particules pulvérisées par le trépan resteront sur place et se disperseront dans l’environnement à moyen terme.

4 - Les zones à minerais métalliques présentent des fractures et fissures qui stockent de l’eau et communiquent entre elles. Les polluants injectés et ceux présents dans la roche (Uranium, Thorium, Arsenic, Plomb, Mercure, bismuth…), se déplacent facilement et peuvent provoquer une grave pollution des sources hydrothermales par diffusion de ces toxiques.

5 - De même, les matériaux remontés par la foreuse (poussière de roche + boues de forage) vont se mêler en partie aux eaux de l’aquifère. Ces boues contiennent des métaux lourds, éléments radioactifs et toxiques.

- ex : Les 40 km de forages du PERM de Silfiac auraient générés 600 tonnes de poussières à haute teneur potentielle de toxicité et de radioactivité dispersées par le vent ou écoulées par la pluie.

6 - Activité bruyante et polluante perturbant la faune.

7 - Grande consommation de carburant.


Nous posons les questions suivantes :

a) En l’absence d’étude de l’état initial de la qualité et de l’abondance de l’eau (tenant compte évidemment des saisons sèches et pluvieuses), quelle comparaison peut-être effectuée après l’exploration ?

b) Concernant les risques de pollution de l’eau à destination humaine, y-a-t-il étude d’impact et périmètres de protection de captage ?

c) Les PERM sont attribués sur promesse d’une dépense d’un certain montant. Ces dépenses sont-elles effectives ? Quels moyens de contrôle et de contrainte en cas de non-respect des volumes de dépenses ?

d) Quelle est l’empreinte écologique des forages déjà exécutés ?

e) Leurs emplacements sont-ils répertoriés ?

f) Quelle surveillance, à quelle fréquence et sur quelle durée sont-ils inspectés ? Peut-on avoir un bilan de ce qui a été contrôlé ?

g) Les forages peuvent atteindre des cumuls de dizaines de kilomètres (8,5 km Takari Mining - + 12 km Iamgold à Kaw,  Montagne d'or ?? ...

Sont-ils rebouchés après carottage ?

Où sont stockés et décontaminées les boues de forage ? 

A noter que Les boues de forage sont classées sous le numéro 01.05.05 de la nomenclature déchets en vigueur dans la réglementation européenne et le code de l’environnement. Elles sont donc considérées comme DÉCHETS DANGEREUX.

Pour rappel, les 450 tonnes de boues du forage off-shore de Total avaient été acheminées en Guadeloupe (avril 2019) pour confinement en installation agréée.

Le docteur en géochimie isotopique Brieuc Le FEVRE, a présenté en 2015, à l’attention des habitants et des décideurs de Bretagne concernés par un Permis Exclusif de Recherche Minière (PERM) attribués à la société Variscan, un document pointant les risques liés à cette opération ; ce rapport est sur ce lien.