Grand coffre à bois de chauffage en palette et bois de récupération

Fabrication d'un grand coffre à bois à partir

de bois de récupération et de palette

Voici un projet qui ne demande pas beaucoup de temps (un week-end) mais qui est très sympa à faire. C'est l'occasion d'utiliser ses vieilles planches et de faire chauffer les visseuses !

Pour commencer, regardez ce que vous avez en stock au niveau bois de récupération. Pour ma part, le bois provient de bois de palettes, de planches de coffrage, de lame parquet et de vieux meubles (lits, armoires...). Si vous ne prenez que de la palette ou des planches de coffrage (résineux), vous risquez d'avoir un coffre tout blanc après ponçage. J'ai réservé ces planches principalement pour les parties non visibles du coffre. Si vous manquez de bois "noble" ou simplement pas blanc, vous pouvez également jouer sur la teinte avec du brou de noix (plus ou moins dilué) et des fonds de pots de vernis/huiles diverses. Les vieux meubles sont souvent faits avec des bois nobles : j'ai pu ainsi récupérer du chêne et du noyer, mais il est également fréquent de tomber sur du merisier (bois rose/rouge). Ces planches sont à utiliser sur le plateau supérieur et la face avant. Elles présentent l'avantage de garder leur teinte même après ponçage, d'être plus jolies et sans écharde ! Je l'avoue, pour obtenir ce contraste de teintes, je suis allé taper dans mon stock deux planches d'acacia (jaune doré) et de châtaignier (blanc crème).

Photo 1 : Plateau supérieur : chêne-chêne-noyer-acacia-noyer-châtaignier

L'important est de choisir des planches d'épaisseurs voisines sur chaque face. Au besoin, vous pouvez raboter, même grossièrement, une planche particulièrement épaisse. Les écarts d'épaisseur se rattrapent au ponçage avec la meuleuse. Le coffre a une dimension de 100 cm (L) * 60 cm (l) * 80 cm (h), mais il tout à fait possible de faire différemment selon vos besoins. Mes buches étant coupées à 50 cm : cela me permet de stocker horizontalement les grosses buches et verticalement les branches (photo 2). Sur 1 mètre de longueur, vous avez ainsi 40 cm destinés au compartiment "bâtons" et 60 cm à celui des bûches.

Photo 2

Le bac du coffre est très rapide à monter : il s'agit d'une caisse toute bête assemblée à la vis autour de 4 montants (des chevrons de palette ici). Pour un meilleur rendu, on assemble d'abord les faces courtes de manière à cacher la jonction (photo 3) sur les faces moins plus visibles. Il faut particulièrement veiller au bon équerrage de l'ensemble lors de l'assemblage, sinon votre coffre sera bancal! Il n'est pas nécessaire que les planches soient accolées à touche-touche les une aux autres : la circulation de l'air est même une très bonne chose si votre bois est humide.

Le plateau supérieur est de loin la partie la plus difficile. Si vous n'êtes pas équipé d'une dégauchisseuse/raboteuse ni de serre-joint, je vous conseille simplement d'assembler vos planches en les vissant par le dessous sur deux planches ou tasseaux. Dans mon cas, l'assemblage a été fait au tourillon à l'aide de pointes centreuses (3 euros), solution la moins chère si on est pas équipé de lamelleuse. Il faut prévoir un léger débord sur la face avant ainsi qu'un profil en congé pour faciliter l'ouverture et ne pas encombrer le plateau supérieur d'une poignée. Cela permet d'utiliser le coffre comme console durant l'été lorsqu'il n'est pas nécessaire de faire du feu. Comme on le voit sur photo 1, la planche du fond en châtaignier est assez large de manière à pouvoir laisser une boite d'allume-feu et autres babioles même lorsqu'on ouvre le coffre. La fixation des charnières a été très pénible : pour des raisons esthétiques, elles ont été fixées sur chant pour qu'elles soient le moins visibles possibles. Les ajustements ne sont pas possibles et il faut tout de suite tomber bon...

Pour les roulettes, pensez à en prendre des suffisamment costauds et surtout, multidirectionnelles. J'ai déjà testé la version 2 fixes+2 multidirectionnelles, mais elle ne fonctionne que si vous tirer toujours votre coffre depuis la même face (sinon, gare aux traces de gomme). Il y a 5 roues ici, dont une au milieu, car le poids des bûches peut être important. Le fond du coffre est en OSB et pourrait se cintrer avec le temps. Vous pouvez tout à fait remplacer l'OSB par des planches de récupération, ce serait même plus solide. Il se trouve simplement que j'en avais une en stock. Les roulettes me permettent de déplacer le coffre vers la fenêtre et de le remplir sans avoir à faire des allers-retours avec des bûches dans les bras. C'est en plus moins salissant!

Photo 3

Il faut impérativement prévoir la pose de vérins pour les ouvertures: cela permet d'éviter les accidents, notamment avec des enfants, car les plateaux sont lourds. De plus, ils limitent l'ouverture à 90 degrés, sans quoi le plateau irait s'appuyer sur la planche du fond. Prévoyez des vérins d'une force de 100 Nm au moins car en dessous, c'est un peu léger. Autre astuce enfin : le huilage du plateau fonce énormément le bois et lui donne un aspect brillant. Pour obtenir l'effet de la photo 1, avec un veinage prononcé et un aspect vieilli, j'ai lessivé à l'éponge mouillé et un peu savonneuse le plateau supérieur. Vous pouvez voir le résultat de cette opération entre le dessus du plateau ( photo 1) et le dessous du plateau (photo 2), elles ne sont pas retouchées.

Pour les planches du bac, j'ai vidé quelques fonds de pots de finitions incolores, mais cela n'a rien d'obligatoire.

Pour la construction, j'ai utilisé au maximum mes outils AEG 18V (pas spécialement pour leur faire de la pub).

Vous pouvez retrouvez les tests de ces derniers sur cette page.

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