Guadeloupe - Janvier 2012

Janvier 2012 – Guadeloupe, Montserrat, Antigua et Barbuda, St Barth, St Martin

Depuis les fêtes de fin d’année passées avec Alice, Thomas et leurs amis, nous passons des jours calmes, sereins et étonnants dans notre Belissima, mouillé dans l’anse de Malendure près de Pointe Noire (prononcer « Point’ Noi’ »). Loin de tout, nous vivons au rythme du soleil. A 18h il fait noir et il n’est pas rare que nous mangions très tôt.

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A peine arrivés de notre traversée, Rémi s’est remis à la couture : confection des housses de coussins du salon de jardin d’Alice en madras. Belissima s’est transformé en atelier le temps d’une semaine. Ouf, pari tenu, nous avons pu nous installer confortablement sur la terrasse le soir de Noël.

Pour le nouvel an, un des amis d’Alice et Thomas, Ismaël, nous a régalés d’accras tous frais préparés : jamais nous n’en avions mangé d’aussi bons aux Antilles.

Nous découvrons, le soir du réveillon que la Guadeloupe est le 1er département consommateur de champagne : effectivement, le champagne a plus coulé que le rhum…

Nous sommes ancrés à 5 minutes de chez Alice et Thomas. Ils vivent dans une case créole vaste et agréable au début de la Route de la Traversée.

Cette route relie la côte sous le vent de Pointe Noire sur Basse Terre à la capitale Pointe à Pitre sur Grande Terre : elle est superbe traversant les massifs montagneux recouverts d’une épaisse forêt tropicale : fougères de toutes sortes, bambous géants, fougères arborescentes, ficus, lianes, philodendrons, magnolias, etc.

Nous avons replongé dans la civilisation de la grande ville de Pointe à Pitre deux jours et nous sommes vite rentrés dans notre cocon, complètement hébétés.

De Belissima,nous nous régalons de plongées en PMT (comme ils disent ici pour Palmes Masque et Tuba) et en bouteilles (car nous avons mis à jour nos brevets de plongée datant de 1970 pour Rémi et 1990 pour Sylvie : nous avions notre 1er degré sans le savoir). Les coraux et la faune sont magnifiques ici dans la réserve Cousteau : il nous faut plusieurs livres pour décrire tout ce que nous voyons.

Mais le temps est bizarre : nous avons de temps en temps beaucoup de vent (plus de 30 nœuds au mouillage) et souvent de la pluie quelquefois violente sous forme de grains comme lors de notre traversée. Il faut sans cesse ouvrir et fermer les fenêtres, alors comme nous sommes « flémards » il faut inventer des astuces pour laisser les fenêtres ouvertes…

volet transparent anti-pluie !

Nous profitons des congés d’Alice et des week-ends pour emmener Alice et Thomas dans les îles voisines : Les Saintes (magnifiques) Marie Galante (La Guadeloupe « d’antan lontan ») et Montserrat qui garde les traces incroyables des éruptions volcaniques récentes dont la dernière de 1997.

Basse-Terre où habite Alice est délicieuse et les habitants sont accueillants, tranquilles et authentiques. Nous qui prenons le temps pour une fois de rester longtemps à un endroit, nous profitons de cette détente.Un mois sans faire des milles et des milles, ça doit en surprendre plus d’un !

Normal, nous avons adopté le rythme antillais :

« Doucement le matin, pas trop vite l’après-midi… »

Nous avons troqué les milles pour les km ! Alice nous entraîne à la découverte de « son île ».

La Guadeloupe (Gwada)

Le marché de la ville de Basse-Terre :

Déçu par le peu de légumes et de fruits trouvés depuis notre arrivée, nous nous régalons de ces étals colorés et bien fournis : que des produits locaux cultivés dans les hauteurs avoisinantes.

Peu de fruits en cette saison : bananes, ananas, oranges et quelques mandarines. Alice se laisse tenter par des fruits de la passion (Maracuja): erreur, ils sont immangeables, ce n’est pas la saison.

Pour les légumes : beaucoup de racines pays : malanga, madère, ignames, manioc, patates douces, fruits à pain et quand même des tomates, avocats, batavia, choux, haricots verts qui changent de tous ces féculents. La cive fraîche et les piments sont à l’honneur. Attention de ne pas se tromper : il y a les doux et les forts.

Nous découvrons en mangeant sur le pouce les « bokits » sorte de sandwich, à base de pâte frite (mais légère) qui, une fois coupée en deux, est garnie de tout ce que l’on veut, viande, légumes, œuf. C’est encore plus nourrissant que la complète bretonne. Ne pas rater les bokits de VIVI à Basse Terre, le long du rivage, ça vaut le détour.

Le Fort Louis Delgrès à Basse Terre qui date de 1643 :

Nous y avons découvert la personnalité de Louis Delgrès , soldat mulâtre de l’armée napoléonienne qui se révolta contre la réintroduction de l’esclavage en 1802 à la Guadeloupe par Napoléon.

L’Anse à la Barque :

sur la côte sous le vent. Les coraux y sont remarquables. Et Thomas qui ne connaissait pas le site s’est régalé en pêchant de beaux poissons, dont cette belle carangue de près d’un kg !

La pointe de Vieux-Fort : pointe SW de la Guadeloupe, face aux Saintes : un petit air de nos côtes bretonnes avec les palmiers en plus.

La Soufrière :

1467 m, nous n’en avons parcouru que les derniers 400m, assez raides quand même,le parking de la « Savane à Mulets » étant notre point de départ.

Très peu de visibilité en haut mais rencontre de Toulousains rugbymen… le monde est vraiment petit !

Ste Anne et le club Med de la Caravelle sur grande Terre :

Nous prenons le temps de prospecter avant l’arrivée de toute la famille au mois d’avril.

La pointe des Châteaux à l’extrême Est de Grande Terre :

Face à la houle atlantique, c’est un point de vue remarquable sur Grande Terre et ses salines.

Le Parc archéologique des Roches Gravées près des Trois Rivières, au sud de Basse Terre:

On y découvre, au milieu d’un chaos de roches volcaniques et d’une végétation luxuriante, des pétroglyphes laissés sur la pierre par les indiens Arawaks, premiers occupants de l’île avant les Caraibes(300 ou 400 apJ.C.)

Celui-ci, est surnommé « la Bigouden »

Les chutes du Carbet :

Accessibles de St Sauveur sur la côte sud de Basse Terre.

Grâce à Alice qui connait les astuces des locaux, Sylvie peut se baigner dans des bains chauds, suivi d’une baignade froide dans un bassin secondaire des chutes (tout cela étant bien sûr interdit).

Surprise ! Au pied de la cascade, nous trouvons des petites écrevisses appelées ici les ouassous.

Rémi et Alice viennent de s’en régaler dans un petit resto au pied des chutes…

Les lolos (restos locaux) :

On y trouve encore à manger pour 8 euros le plat. Et puis, si en apéro il vous prend l’envie de boire un ti’punch, on vous apporte le verre (style verre à eau), la bouteille de canne à sucre ou le pot de sucre de canne, une petite assiette avec un citron vert coupé en 4 et la bouteille de rhum blanc, de préférence de marque « Bologne » quand vous êtes à Basse Terre. A vous de confectionner votre ti’punch. Il ne vous reste plus qu’à en boire selon vos envies. Le tout pour 1€50. C’est peut-être ce qu’il y a de moins cher ici !

Le Carnaval de Pointe Noire:

Pas de char pour ce carnaval du mois de janvier qui est en quelque sorte une mise en jambe pour le Grand Carnaval qui aura lieu à Mardi Gras.

Différentes villes de la Guadeloupe sont présentes : chaque groupe est constitué de danseuses et parfois de danseurs costumés qui dansent au rythme de leurs musiciens qui les précèdent si il y a une sono motorisée ou les suivent si ce sont d’authentiques musiciens.

Une fois encore, la pluie sera au rendez-vous, mais cela n’entamera pas la bonne humeur antillaise.

Au dire d’Alice qui a déjà participé à de nombreux carnavals l’année dernière, les plus beaux costumes n’étaient pas de sortie. Ils se les réservent pour le Grand Carnaval.

Les Saintes

C’est un chapelet d’îles dont les abords sont magnifiques. Les touristes sont nombreux, mais les gens restent charmants et les maisons sont très colorées. Un véritable petit paradis…

Marie-Galante

Le temps n’était pas clément.Nous y retournerons car c’est une île qui mérite que l’on s’y arrête. Alice qui l’a visité de l’intérieur est restée sur sa faim…

Nous avons pris le temps avant de repartir, d’attendre le retour de pêche du seul pêcheur de St Louis, Max Abizu, célèbre pour son poisson frais tous les matins : 10 euros le kg quelque soit le poisson. En une demi-heure, ses 3 caisses de poissons de corail étaient vendues.

Montserrat

Quand on pense que cette île accueillait avec talent des célébrités venues enregistrer leurs chansons (Elton John, les Beatles… la liste serait trop longue). Plymouth, l’ancienne capitale, était une ville magnifique avec des maisons multicolores où apparaissait encore l’ancien style colonial et l’île un vrai bijou, surnommée « l’île d’Emeraude ».

Les éruptions volcaniques de la Soufrière depuis 1997 ont ravagé les 2/3 de l’île et chassé les 2/3 de la population ! Fini le célèbre studio d’enregistrement, terminés les parcours de golf, ensevelies les superbes villas. Notre guide taxi, Cécil WADE, nous a montré son île et avec un optimisme remarquable, nous a montré combien les habitants de Montserrat tenaient à reconstruire une vie normale. Mais le joyau d’hier est bien terni.

dégustation de tamarins

Antigua

On en entend parler depuis plus de quarante ans .Chaque année, au mois d’avril, la célèbre semaine de la voile rassemble tout ce qu’il y a de plus beaux comme bateaux sur la côte Est des Amériques. Ses immenses lagons et coraux illustrent les dépliants touristiques de leurs couleurs attrayantes et attirantes. Nous pensions que c’était exagéré (un peu) et bien pas du tout. L’Amiral Nelson y a passé de nombreuses années quand sa flottille protégeait les bateaux de commerce venus charger le précieux sucre des Antilles. English Harbour est d’ailleurs un écrin protecteur tout à fait remarquable, et nous en avons profité.

Rémi traitre !

De là en bus local nous avons traversé l’île pour mieux la voir de l’intérieur. Nous avons passé quelques heures dans la capitale, St Johns (tous les villages portent des noms de Saints !), surtout au marché.

Et puis ses plages de sable blanc et ses lagons immenses…

C’est aussi un paradis pour le « snorkeling » ou « Palmes Masque Tuba », mais rendons grâces à la Guadeloupe : Antigua ne rivalise pas avec ce que nous avons vu comme faune et flore sous-marine, coraux et éponges, notamment dans la réserve Cousteau ou à l’Anse à la Barque. Et pourtant nous nous souviendrons de ces plongées et du retour en annexe en suivant une immense raie léopard…

Après avoir fait le tour d’Antigua, par Carlisle Bay, Jolly Harbour, North Sound sous Great Bird Island, Non Such Bay, nous quittons l’île à regrets.

Barbuda

Et là surprise : nous découvrons une plage absolument époustouflante avec du sable blanc et rose sur 10km !

Ce matin deux gags ;

1/ en se promenant sur la plage nous croisons un homme qui dit « Bonjour » : Sylvie, vous la connaissez, répond «Bonjour, Vous parlez français ? » et l’homme répond « Non, je suis belge »…

2/ devant l’ordinateur de bord, je prépare une route pour les jours suivants à l’aide de ma souris ; Sylvie jette un œil, et s’aperçoit que le clavier a de la poussière. Elle prend un pinceau et époussette. D’un coup comme je fixais l’écran à hauteur de mes yeux tout s’éteint ! Je n’avais pas vu qu’elle agitait son pinceau dans tous les sens : résultat elle a réussi à éteindre l’ordinateur. J’étais médusé et cela me rappelle les moments où j’avais Alice sur les genoux à l’âge de un an, devant mon PC, et qui tapotant sur les touches faisait apparaître des choses bizarres. C’est comme cela que j’ai découvert il y a plus de 20 ans que mon PC disposait d’une calculette…

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Nous profitons de cette escale pour aller faire nos formalités de sortie Antigua-Barbuda, avant de retrouver St Martin. Il nous faut aller à Codrington qui rassemble les 1650 âmes de cette île, mais qui se trouve derrière un cordon de sable et une lagune de 3 km à franchir. Entamant notre traversée avec notre annexe, un Sea-taxi-services s’approche et nous propose de nous accompagner. Nous acceptons et fort heureusement il (King GoldiLocks dit « Glass ») nous emmène vers l’immigration et les customs pour faire nos papiers. Seuls nous aurions eu des difficultés ! Et puis sur le retour il nous propose d’aller au nord de la lagune dans la mangrove, découvrir le lieu de rassemblement et de nidification de 20 000 couples de frégates, ces fameux oiseaux au jabot tout rouge pendant cette saison. Et nous voilà partis, et finalement ravis par le spectacle superbe et magique.

St Barth

Nous y faisons une brève escale avant de rejoindre St Martin, 20 milles plus loin.

L’anse du Colombier et l’île Fourchue seront nos deux escales, et nous permettront de profiter d’eaux limpides et riches en poissons et coraux. Aujourd’hui ce n’est qu’une escale car nous y reviendrons le mois prochain. Les plongées dans les eaux cristallines sont prometteuses !

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Nous voici maintenant arrivés à St Martin, où nous allons attendre Caroline et Marc. Vous les retrouverez avec nous dans la prochaine page de février.

Anecdote : ce matin Sylvie rencontre des Canadiens et répond à leurs questions. Ils la quittent en lui disant « Merci pour tout le bagage d’informations ».

C'est quand même sympa les voyages...

A bientôt !

Baie de Marigot - St Martin