Il n'a jamais été aussi facile d'aimer

Performance

2022

45 min

Ce texte retranscrit une enquête menée par l’auteur. Durant 9 mois il est parti à la rencontre des habitants qui peuplent les applications de rencontres gays. L’objectif était de dresser un portrait de ces nouveaux lieux qui sont en train de modifier les rapports humains. Cette traversée conduit l’auteur à la rencontre de personnages atypiques IRL, durant les entretiens réalisés, l’objectif était de comprendre les modes d’utilisations de ces plateformes.

A travers dix questions il retranscrit les témoignages d’une trentaine d’utilisateurs. Il en résulte un texte écrit à la première personne. A la manière d’une confession il entraine le spectateur dans les alcôves de nos fantasmes. Voilà une enquête qui interroge ces nouveaux espaces de liberté ; les applications de rencontre comme zone de non-droits, l’anonymat, la superficialité et la violence des mots.

L’avènement des applications de rencontre a totalement métamorphosé notre rapport à l’autre. Entre l’image de nous et l’écriture de soi, ces nouveaux lieux nous poussent à dépasser notre ego quitte à mentir sur ce que l’on est. Cette pièce interroge cette construction d’un autre moi et de notre manière de nous émanciper de nos émotions.

Il n’a jamais été aussi facile d’aimer fait suite à une enquête de l’auteur qu’il a mené sur les profils qui peuplent les applications de rencontre.

Ces nouvelles interactions offrent aux utilisateurs le choix.

Etre au monde ou être dans un monde.

L’auteur nous entraine dans une traversée nocturne de cette ville peuplée de belles gueules, de superstars et autres créatures nocturnes.

Des corps qui se racontent, qui se dévoilent, des corps qui s’entremêlent. C’est un grand chassé-croisé entre les images d’épingles du peintre Frédéric Bazille et de ces corps au bord d’un ruisseau ou encore les bords de piscines de David Hockney, les intérieurs privés de Robert Mapplethorpe et la baignoire de Nan Goldin. Mais ce sont aussi des mots, comme ceux d’Hervé Gibert, de Didier Eribon, Edward Louis, Truman Capote, Andy Warhol, Tennessee Williams ou encore Jean-Luc Lagarce. Crédit photo :