L'invention de la guitare électrique a suivi de près celle de l'amplificateur électronique. Un brevet de capteur électromagnétique fut déposé en 1909 et accordé en 1911. Prévu pour le piano, il pouvait aussi bien s'appliquer à tout instrument à cordes en acier. Stromberg et Voisinet proposèrent, sans grand succès, la première guitare électrique en 19282.
Selon André Duchossoir, la première guitare électrique, un prototype réalisé par Lloyd Loar (en), alors luthier chez Gibson Guitar Corporation, était un modèle acoustique muni d'un capteur électrostatique 3. Loar quitta la firme Gibson en 1924 et poursuivit le développement des instruments à cordes acoustiques et électriques, et en breveta un avec un capteur électromagnétique, comme les guitares électriques actuelles, en 19344.
Les premiers musiciens à utiliser les guitares électriques travaillaient, soit dans de grandes formations, soit dans des orchestres de danse. L'amplification du son de la guitare leur permettait de sortir du rôle d'accompagnement rythmique, tenu à la guitare, au banjo ou à la mandoline, selon les genres musicaux, pour participer à l'orchestre à égalité avec les anches et les cuivres. On ajoutait un capteur et un amplificateur à des guitares qui conservaient leur lutherie acoustique. En 1936, Gibson lance l'ES-150, avec un capteur électromagnétique. Adopté par Charlie Christian, l'instrument, vendu 170 dollars (environ trois mois de salaire d'ouvrier à l'époque) complet avec son amplificateur, est le premier qui ait connu un succès commercial (504 exemplaires expédiés).
Les premières guitares électriques à corps plein, dites « solid body », par opposition à la guitare « hollow body » dont le corps présente une cavité, ont été conçues et vendues dès les années 1930 par Paul Tutmarc (Audiovox)5 et Rickenbacker. À partir de 1950, la guitare électrique solid body prédomine, avec les modèles Fender Telecaster, suivie en 1954 par la guitare électrique la plus répandue et copiée depuis lors : la Stratocaster, réalisations du luthier et électronicien Leo Fender, et la Gibson Les Paul conçue par le guitariste et inventeur Les Paul. Cette évolution suit le développement de la sonorisation, qui permet à de petites formations d'obtenir un niveau sonore comparable à celui des grands orchestres.
Première guitare saturée enregistrée (1956)
Dobro est un nom de marque, propriété de Gibson Guitar Corporation, utilisé pour une certaine conception de guitare à résonateur.
Technique Slap
Basse 5 cordes
Basse 6 cordes "Fretless"
Le luth est un instrument à cordes pincées. Le terme désigne aussi de manière générale tout instrument ayant les cordes parallèles à un manche. Bien que voisin de la guitare, le luth a connu une histoire différente et distincte, les deux instruments ayant coexisté au cours des périodes principales de la musique. Il est d'origine persane (barbat) pour la forme générale et arabe pour la caisse en lamellé-collé.
L'oud (en arabe : عود ; en arménien : Ուդ ; en peul : hoddu ; en turc : ut ou ud ; en grec moderne : ούτι), est un instrument de musique à cordes pincées très répandu dans les pays arabes, en Turquie, en Grèce, en Azerbaïdjan et en Arménie. Son nom vient de l'arabe al-oud (signifiant « le bois »), terme transformé en Europe en laute, alaude, laud, liuto, et à ne pas confondre avec le luth. En Extrême-Orient, il a probablement inspiré le pipa (琵琶) chinois, en japonais biwa.
L'origine de l'instrument moderne remonte d'abord aux années 1830-1840 durant lesquelles ont commencé l'industrialisation et la commercialisation d'un instrument plus ancien (xviie siècle) utilisé par les esclaves africains déportés aux États-Unis. La source iconographique la plus ancienne se trouve dans un récit de voyage écrit par Sir Hans Sloane en 1688 et publié à Londres en 1707. Les musiciens noirs exploitèrent l'aspect rythmique de l'instrument avec un tel succès que les blancs du Sud des États-Unis s'y intéressèrent. À partir de la dernière décennie du xixe siècle, le banjo se distingua dans le style de pré-jazz appelé « Dixieland », vogue qui continua jusque dans les années 1930.
Un clavecin est un instrument de musique à cordes muni d'un ou plusieurs claviers dont chacune des cordes est « pincée » par un dispositif nommé sautereau.
Instruments spécifiques de la musique européenne, les clavecins ont connu leur apogée et suscité un très large répertoire au cours des xviie et xviiie siècles, avant de connaître une longue éclipse pendant tout le xixe siècle. Ils ont retrouvé la faveur des musiciens et du public depuis le début du xxe siècle.
Comme pour l'orgue, la puissance des sons émis ne dépend pas de la force avec laquelle le claveciniste frappe les touches ; c'est la présence de registres affectés à chacun des claviers qui permet de varier les timbres. Pendant toute la période « baroque », le clavecin a été l'un des instruments privilégiés de l'écriture en contrepoint, et de la réalisation de la basse continue. Mais ses possibilités expressives se sont révélées moins appropriées au style du classicisme naissant, et surtout, par la suite, à la sensibilité du romantisme : les compositeurs lui ont préféré le piano-forte, puis le piano, nouvellement inventés. C'est à l'occasion de la redécouverte de la musique ancienne que le clavecin a connu son actuel renouveau.