Portraits
Chaque mois, partez à la rencontre de celles et ceux qui font briller le basket féminin charentais. Portraits, histoires et inspirations au féminin
Chaque mois, partez à la rencontre de celles et ceux qui font briller le basket féminin charentais. Portraits, histoires et inspirations au féminin
✨PORTRAIT DU MOIS ✨ Novembre 2025
Chaque mois, l’équipe WCBB part à la rencontre de celles et ceux qui font briller le basket féminin charentais. Portraits, histoires et inspirations au féminin.
Ce mois-ci, Ambre Javelaud, joueuse emblématique du LCB, s’est confiée à l’équipe WCBB. Vous y découvrirez ses ambitions, sa vision du club, et son regard sur le basket féminin en Charente
WCBB : Peux-tu nous parler de ton parcours de basketteuse (et pourquoi avoir choisi le basket-ball ?) et présenter brièvement ton club actuel (LCB) et tes fonctions au sein du club ?
Ambre Javelaud : J’ai commencé le basket vers l’âge de 9/10 ans au club de l’ASPTT Dirac (Valéchel
maintenant) après avoir arrêté l’athlétisme car je voulais faire un sport collectif.
Ma mère jouant au basket, j’ai fait comme elle. J’ai intégré la section sportive de Pierre Bodet en 6e tout en jouant au BAC (Basket Avenir Charente) en minimes France. J’ai fait le CREPS avec le pôle espoir à mon entrée en 4e où j’y ai passé la fin du collège. Puis à l’âge de 15 ans, j’ai intégré l’équipe NF2 à La Couronne couplé avec les cadettes France avec l’équipe du BAC. J’ai passé plusieurs années à La couronne (NF1/NF2/NF3) puis sur mes 2 dernieres années d’études d’ostéopathie, j’ai joué 2 ans sur Mérignac.
En 2018, je suis revenue à La Couronne en NF3 et depuis je n’ai plus jamais quitté le club. J’entame donc ma 14e année en tant que joueuse au LCB et depuis 3 ans, je m’occupe aussi de la commission technique au sein du bureau du club. Le club de La Couronne c’est un club familial dont les équipes vont du microbasket (3 ans) aux séniors tout en passant par les équipes de loisirs jeune et sénior. Et aussi une équipe de bénévoles importante pour que le club fonctionne.
WCBB : Ton parcours montre une extrême loyauté envers le club de La Couronne Basket (malgré
un rapide passage à Mérignac). Qu’est-ce que ça signifie pour toi de jouer à La Couronne Basket ?
A.J : Le club du LCB était le club phare du basket féminin en Charente quand j’étais plus jeune, celui qui permettait d’offrir le plus possibilité pour jouer au plus haut niveau. Puis finalement c’est le club où j’ai passé la moitié de ma vie de basketteuse et où j’ai pu vivre de très belles choses donc j’aurai toujours un attachement particulier à ce club-là.
WCBB : Que représente, aujourd’hui encore, le basket-ball pour toi ?
A.J : Le basketball c’est une grande partie de ma vie mais surtout cela reste le sport qui m’a fait
vivre de belles émotions et rencontrer de très belles personnes.
WCBB : Qui t’a le plus inspirée dans ton parcours ? (Une joueuse/joueur ou autre ?)
A.J : Je pense que je ne me suis pas inspirée d’un ou d’une joueuse en particulier mais j’ai eu la chance d’apprendre beaucoup de choses en jouant aux côtés de joueuses telles que Gaelle Rozmanovski, Marie Butard, Marie Julie Levant, Laure Dauvin et d’autres ...
WCBB : Quel est ton plus beau souvenir de basket ?
A.J : Mon plus beau souvenir évidemment c’est la montée en NF1 en 2011 avec La Couronne. Mais surtout le match à domicile contre Roquebrune où l’on gagne en play-offs, on sait donc qu’on sera en NF1 l’année d’après. La salle était vraiment remplie et l’ambiance géniale.
WCBB : Cette année, l’équipe féminine sénior de La Couronne Basket dans laquelle tu joues (dans le cadre de la CTC), évolue en RF2. Après un bon début de saison et une logique troisième place pour le moment, quels sont les objectifs fixés pour cette saison par votre coach ou par le président du club ?
A.J : L’objectif de la saison c’est vraiment le maintien, si possible dès février avec le nouveau format du championnat qui est plus compliqué que les années précédentes.
WCBB : Quel rôle souhaites-tu tenir au sein de ce groupe et quelles sont ses forces/atouts pour cette saison ?
A.J : J’espère apporter à l’équipe mon expérience, ma vision du jeu et mon adresse. Mais ce que j’aime c’est essayer de porter les plus jeunes vers le haut comme on a été avec moi à leur âge, ce côté de transmission c’est important. La force de notre groupe c’est le collectif, chacune a ses qualités ce qui fait qu’on est complémentaire. Puis surtout on a un groupe qui vit bien, un vrai groupe de copines et ça dans les bons comme dans les mauvais moments, c’est hyper important. On a un groupe mêlant jeunesse et expérience donc il faut s’en servir pour atteindre notre objectif.
WCBB : Tu as connu la N1F très jeune avec La Couronne à seulement 16 ans. Qu’est-ce que cette période t’a appris sur le haut niveau et qu’as-tu envie de transmettre aux jeunes basketteuses que tu côtoies au sein du club de La Couronne ?
A.J : Ce que je veux transmettre aux jeunes c’est qu’il faut se donner les moyens d’y arriver, c’est du travail et beaucoup d’investissement. Il y a des supers moments comme d’autres plus compliqués mais il ne faut rien lâcher pour atteindre son objectif. Mais surtout peu importe à quel niveau vous jouerez plus tard, prenez du plaisir, créez-vous de beaux souvenirs à votre équipe car au final c’est ça dont on se souvient quelques années après. Puis l’avenir du club de La Couronne, c’est cette jeunesse.
WCBB : Vu des tribunes, ton positionnement et ton intelligence de/du jeu sont toujours aussi bluffants. Personnellement, comment juges-tu ton début de saison et quelles sont tes sensations lors des matchs ?
A.J : Je suis assez critique avec moi-même car sur un match on peut toujours mieux faire. Mais honnêtement, c’est ma vraie 1e saison après mon opération des ligaments croisés l’année dernière donc je veux juste prendre du plaisir sur le terrain, tout donner et que l’équipe gagne à la fin du match, c’est le plus important.
WCBB : Quels conseils donnerais-tu aux jeunes basketteuses Charentaises qui veulent progresser et qui rêvent de devenir une joueuse de haut niveau comme toi ?
A.J : Je leur dirais juste : travaillez, écoutez les conseils de vos coachs, donnez-vous à fond et surtout n’ayez pas peur de saisir les opportunités qu’on vous propose à des niveaux plus haut ou avec des équipes plus âgées que vous. Et surtout sachez que études et sport sont compatibles !
WCBB : Après des années fastes au début des années 2010, depuis quelques années l’équipe féminine 1 semble en difficulté sportivement. Le choix d’aligner une seule équipe féminine sénior cette saison au sein du club est-il le marqueur d’une nouvelle stratégie ?
A.J : Je dirais plutôt qu’on avait que ce choix-là d’avoir une seule équipe féminine sénior car il n’y a pas assez de filles pour en aligner une 2e ...
WCBB : Ce déclin sportif d’un club phare du basket féminin en Charente, comme fut le LCB, est-il (ou pas) à l’image de l’état du basket féminin en Charente depuis quelques années ?
Est-il surtout, le reflet du manque de moyens (humains, financiers) alloués au basket féminin en général et en Charente en particulier ? d’un manque de féminisation au sein des instances locales ou au sein des directions des clubs ? D’un manque d’entraineurs/coachs féminins ? d’un manque de sponsors de poids ? d’un manque d’ambition ?... Quel est ton sentiment sur ce sujet et quelle est ta vision/ tes ambitions pour l’avenir du basket féminin en Charente ?
A.J : Evidemment que l’état du basket féminin en Charente n’est pas le meilleur qu’on est pu connaitre et c’est dommage d’en être arrivé là. Je suis un peu les résultats des sélections départementales et des championnats féminins et je me dis qu’il y a encore du boulot pour remettre la Charente au-devant de la scène. On le sait le sport masculin est ce qui attire ou ce qui fait vendre le plus donc je pense que malheureusement on s’est plus focalisé sur la formation masculine...
Il y a forcément du potentiel chez les jeunes basketteuses charentaises, donc je pense que cela serait un sujet vraiment intéressant à évoquer avec des personnes qui seraient intéressées pour essayer de remettre un élan sur la filière féminine dans les clubs, à la section sportive, lors des sélections.
WCBB : Nous connaissons tes qualités de compétitrice hors pair, alors qu’elles sont tes ambitions personnelles dans le basketball, pour le (ton) club de La Couronne Basket et son équipe féminine senior à court et moyen terme ?
A.J : Mes ambitions personnelles vont rejoindre celle de mon équipe donc si je peux encore les aider quelques années pour pourquoi pas déjà remonter en PNF, se stabiliser à ce niveau-là et ensuite re-rêver au niveau national pour le club dans des années futures. Je pense que tout ça prendra du temps mais ça ne sert à rien de vouloir bruler les étapes. Pour le club sur du long terme, cela serait évidemment de pouvoir re-cotoyer la nationale et surtout former, fidéliser et accompagner les équipes jeunes sur au moins du niveau régional afin de remettre le club de La Couronne en avant.
WCBB : Merci à toi Ambre d’avoir bien voulu répondre à nos questions.
Où peut-on venir encourager l’équipe féminine sénior de La Couronne Basket (adresse
du gymnase) et comment peut-on contacter votre club La Couronne Basket pour venir y
jouer ou vous suivre sur les réseaux sociaux ?
A.J : Pour venir nous encourager, cela se passe au gymnase : place du 14 juillet 16400 La couronne. N’hésitez pas à venir nous supporter, nous allons avoir des matchs vraiment importants pour la suite de la saison. Les prochains matchs à domicile sont ce dimanche 9 novembre à 15h contre La jarrie et le samedi 6 décembre à 20h contre Jarnac. Pour contacter le club, il y a plein de moyens comme les réseaux sociaux (facebook, instagram), notre équipe communication sera ravie de vous répondre ou alors nous avons le site internet du club : https://lacouronnebasket.fr/ où vous pourrez trouver toutes sortes d’informations.
WCBB : Pour finir, si tu avais une devise dans le sport ou dans la vie en général à nous transmettre ?
A.J : Pour rester dans le basket et cela résume quand même ma façon de voir ce sport, je dirais
«L’attaque fait lever les foules tandis que la défense fait gagner les titres»
Babette et Émilie (Joueuses et bénévoles au sein du Club Angoulême BasketHandi 🏀
📍Gymnase Abbé Rousselot / Rue Etienne Augier - 16000 Angoulême
📆 Les vendredis à 20h30 et les dimanches à 11h00
🌐 Retrouvez nous sur Facebook, Instagram et TikTok sous Angoulême Basket Handi
https://angouleme-baskethandi.e-monsite.com
📞 Le coach Olivier Javelaud : 06 72 33 26 11
✨PORTRAIT DU MOIS ✨ Octobre 2025
Chaque mois, l’équipe WCBB part à la rencontre de celles et ceux qui font briller le basket féminin charentais. Portraits, histoires et inspirations au féminin.
Nous avons le plaisir de commencer cette série de portraits avec Émilie et Babette, joueuses/licenciées au sein de l'emblématique Angoulême BasketHandi (ABH), seul club de basket fauteuil en Charente !
WCBB : Pouvez-vous nous présenter brièvement votre club et son histoire ?
ABH : Le club a vu le jour en 1976, fondé par Daniel Manzanas et Jean-Jacques Reignier. Il devient une référence nationale avec le passage de nombreux talents comme Michel Ledeose, Luc Ventose, Patrick Lodens ou encore Célestin Parsemain, tous internationaux français qui ont marqué son histoire.
Le palmarès est riche :
• 1979 : Champions de France National 2
• 1983 : Nouveaux Champions de France National 2 – le club, alors aux couleurs du SCA, s’installe dans l’élite du handibasket français jusqu’en 1997.
En 2006, après la dissolution du SCA, une nouvelle association voit le jour : l’Angoulême BasketHandi. Porté par d’anciens membres du SCA, le club poursuit sa mission : faire vivre et développer le handibasket en Charente.
Depuis 2015, le club s’associe au CDH (Comité Départemental Handisport) pour aller à la rencontre des scolaires, entreprises et associations de Charente, afin de sensibiliser au handicap à travers des initiations et démonstrations de basket fauteuil.
L’Angoulême BasketHandi reste fidèle à son esprit : mêler sport, convivialité et sensibilisation, avec la volonté de faire découvrir et partager le handibasket au plus grand nombre.
Aujourd’hui, le club a retrouvé une nouvelle dynamique avec un bureau et une équipe renouvelés. Nous jouons en mode loisir, avec 4 matchs par an, mais nous gardons l’ambition de reprendre la compétition.
WCBB : Et quel est votre rôle respectif au sein du club ?
ABH :
Babette est à la fois trésorière adjointe du club et joueuse au sein de l’équipe.
Emilie est la secrétaire du club et s’occupe également de toute la partie communication.
WCBB : Existe-t-il d’autres club de basket fauteuil en Charente ?
ABH : Il n’existe pas d’autres de basket fauteuil en Charente.
WCBB : Y a-t-il un championnat ?
ABH : Il existe bien un championnat de France de basket fauteuil, organisé par la Fédération Française Handisport.
Il est structuré en plusieurs niveaux : la Nationale A, qui représente l’élite, puis les divisions B et C, ainsi que les Nationales 2 et 3 qui accueillent des clubs de plus petite taille.
En parallèle, certains clubs évoluent en mode loisir, avec des matchs amicaux ou des tournois régionaux. Cela permet à chacun, selon son niveau et son projet, de trouver sa place dans la pratique du handibasket.
WCBB : Faut-il obligatoirement avoir un handicap pour pratiquer le basket fauteuil ?
ABH : Il n’est pas obligatoire d’avoir un handicap pour pratiquer le basket fauteuil. C’est un sport ouvert à tous, valides comme personnes en situation de handicap.
L’objectif est justement de créer un moment inclusif et convivial, où chacun peut découvrir une autre manière de jouer au basket et partager le même terrain.
WCBB : Concrètement, en quoi le basket fauteuil est-il différent du basket “debout” ? Quelles règles diffèrent ?
ABH : Les règles sont les mêmes que celui du basket, les joueurs sont au nombre de 5, et jouent sur le même terrain avec une hauteur de panier identique.
Les reprises de dribble : Les joueurs doivent soit passer la balle, soit la faire rebondir par terre toutes les deux poussées de roues afin d’éviter d’être sanctionné pour « marché ».
Le fauteuil roulant fait partie intégrante des joueurs et du jeu.
Un système de points est appliqué aux joueurs selon leur degré de handicap. Les points vont de 1 à 4.5 (1 étant le degré de handicap le plus bas). Le nombre de points pour l’ensemble des 5 joueurs présents sur le terrain ne doit pas excéder 14,5.
WCBB : À l’une et à l’autre, Qu’est-ce qui vous a motivé à commencer le basket ?
Babette : C’est grâce à Daniel Manzanas, que j’estimais énormément. Il a fondé le club avec Luc Ventose et devait même porter la flamme olympique. Un soir, alors que j’étais secrétaire du club, je suis allée voir un entraînement. Il m’a simplement dit : « Tu veux essayer ? » J’ai adoré ! Ce sport m’a permis de ne plus avoir mal au dos et de me sentir plus forte.
Emilie : Je ne suis pas joueuse, mais j’ai eu envie de m’impliquer dans le club pour soutenir l’équipe suite à la rencontre avec Daniel Manzanas lors d’une sensibilisation au handisport, et faire vivre ce sport. Ce qui me motive, c’est l’esprit d’inclusion et de convivialité qu’apporte le basket fauteuil : tout le monde peut trouver sa place, sur ou en dehors du terrain.
WCBB : Quelle est la place d’une basketteuse qui pratique du handibasket dans un sport mixte ?
Babette : Une basketteuse fait pleinement partie de l’équipe. Chacun apprend à jouer avec le style de l’autre, en fonction de ses forces et de son handicap. C’est justement cette complémentarité qui fait la force d’un groupe et permet de réussir ensemble sur le terrain.
Emilie : Le handibasket a toujours été un sport mixte, ce qui est une vraie richesse. Les femmes ont toute leur place dans les équipes, même si elles restent encore trop peu nombreuses.
WCBB : J’ai souvenirs qu’il y a quelques années les femmes systématiquement recalées quant la possibilité de pouvoir intégrer l’équipe de France espoir ? Les choses ont elles évoluées ? D’ailleurs avez-vous le nom d’une ou deux joueuses qui selon vous représentent l’élite féminin du basket fauteuil en France ou à l’étranger ?
Babette : Oui, heureusement les choses évoluent ! Aujourd’hui, homme ou femme, chacun peut briller. De belles joueuses incarnent cette progression comme Eva David (Nantes, équipe de France) ou Grace Wenbolua, que l’on a pu voir aux JO.
Emilie : Même si des inégalités ont existé, aujourd’hui il y a une vraie volonté de donner plus de visibilité et d’opportunités aux basketteuses. Le chemin est encore en cours, mais les mentalités évoluent dans le bon sens.
Je découvre encore le monde du basket fauteuil, mais il existe des joueuses françaises et internationales de très haut niveau.
WCBB : À titre personnel, j’ai eu la chance d’assister à la phase finale du basket fauteuil féminin lors des J.O à Paris. La rapidité, les tactiques de jeu, l’adresse, et parfois la dureté des chocs m’ont extrêmement impressionnés ! Y a t il eu l’effet J.O sur le nombre de licenciés en handibasket en France et au sein de votre club en particulier ?
ABH : Les Jeux ont eu un effet positif en termes de visibilité pour le handibasket en France. On sent que les mentalités évoluent et que ce sport suscite davantage de curiosité.
Au sein de notre club, cela s’est traduit par des nouvelles demandes d’essais, avec l’arrivée de 4 joueurs depuis l’été dernier, et un intérêt plus marqué lors de nos actions de sensibilisation. Nous espérons que cet engouement va continuer pour attirer encore plus de licenciés.
WCBB : Voyez-vous une évolution positive du regard porté par le public et les institutions sur le handisport ?
Babette : Oui, mais il reste encore beaucoup à faire. Le handisport montre que chacun, avec ou sans handicap — visible ou non — a sa place. Personnellement, j’ai dû m’adapter à un environnement souvent peu accessible, même si ça progresse. Dans les institutions aussi, l’accessibilité s’améliore. Il faut maintenant aller plus vite : avec de la volonté, un regard positif et de la détermination, on peut rattraper le retard de la France.
Emilie : Le regard sur le handisport progresse, mais il reste encore beaucoup à faire pour le handicap en général. Nous espérons que cette dynamique continuera pour donner plus de moyens et de visibilité aux clubs. Au-delà du sport, il faut aussi plus de moyens au quotidien pour les personnes à mobilité réduite, afin de rendre la société réellement inclusive.
WCBB : Quelles sont les principaux enjeux et/ou principales difficultés rencontrées par votre club (logistiques, financières, reconnaissance…) pour peut être promouvoir mieux et davantage le basket fauteuil ?
ABH : Comme beaucoup d’associations sportives, notre club doit faire face à plusieurs défis. Le premier est financier, car l’achat et l’entretien des fauteuils de sport représentent un coût important. Il y a aussi des enjeux logistiques, comme trouver des créneaux adaptés et des infrastructures accessibles. Enfin, nous faisons face à un défi de visibilité : le basket fauteuil reste encore méconnu du grand public. Mais nous voyons aussi là de vraies opportunités : en communiquant davantage, en participant à des événements comme la Fête du Sport ou le Forum des associations, et en sensibilisant dans les écoles ou les entreprises, nous pouvons promouvoir ce sport inclusif et le faire rayonner en Charente.
WCBB : Quelles sont vos ambitions pour la saison à venir (compétitions, développement du club, partenariats…) ?
ABH : Notre objectif cette saison est clair : consolider l’équipe et préparer un retour en compétition. Nous voulons poser de bonnes bases, renforcer la cohésion et retrouver l’esprit de défi qui fait la force du basket fauteuil.
Nous souhaitons également accueillir de nouveaux joueurs et faire découvrir le basket fauteuil au plus grand nombre grâce à des actions de sensibilisation. Enfin, nous aimerions tisser de nouveaux partenariats afin de soutenir le club et préparer, à terme, un retour vers plus de compétitions.
WCBB : Enfin, quel message aimeriez-vous adresser à celles et ceux qui hésitent encore à franchir le pas et venir essayer le basket fauteuil ?
ABH : L’essayer c’est l’adopter !
Le basket fauteuil est ouvert à tous : chez nous, l’équipe va de 13 à 65 ans, avec des joueurs valides et non valides. Peu importe l’âge ou le parcours, chacun trouve sa place sur le terrain. Le basket fauteuil aide à reprendre confiance en soi, à oser davantage au quotidien et permet de rencontrer des personnes formidables. Alors si vous hésitez, venez essayer : vous découvrirez un sport à la fois convivial, dynamique et accessible à tous.
WCBB : Et où peuvent-ils venir vous voir (adresse gymnase ; jours/horaires) et comment peuvent-ils vous contacter ou vous suivre sur les réseaux ?
ABH : Nos entraînements ont lieu tous les vendredis soir et dimanche matin, offrant un moment convivial pour se dépenser et s'amuser. Que vous soyez débutant ou joueur expérimenté, invalide ou valide, notre équipe vous accueille à bras ouverts !
📍Gymnase Abbé Rousselot
Rue Etienne Augier - 16000 Angoulême
📆 Les vendredis à 20h30 et les dimanches à 11h00
🌐 Retrouvez nous sur Facebook, Instagram et TikTok sous Angoulême Basket Handi
https://angouleme-baskethandi.e-monsite.com
📞 Le coach Olivier Javelaud : 06 72 33 26 11
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WCBB : Pour finir, si vous aviez une devise dans le sport ou dans la vie en général.
ABH : « Notre esprit n’a pour limite que celles que nous lui reconnaissons »
WCBB : Merci encore de vos réponses très enrichissantes qui aident à mieux connaître la pratique du basket fauteuil et qui traduisent aussi votre passion pour ce sport, votre investissement pour le promouvoir et surtout le goût des autres !🙏
Angoulême BasketHandi : Nous vous remercions pour l’intérêt que vous portez au club et pour la proposition d’interview !
Nous avons pris un réel plaisir de répondre à vos questions.
Nous serions également ravies que notre club Angoulême Basket Handi soit Club Partenaires du Women Charente BasketBall !
Nous vous attendons avec grand plaisir pour une initiation au basket fauteuil, afin de partager ensemble un moment convivial autour de ce sport inclusif.
Un grand merci pour l’intérêt que vous portez à notre club !
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P.S : L’équipe WCBB, représentée par Mikaël, a pu honorer dimanche dernier l’invitation d’Angoulême BasketHandi en participant à un entrainement de basket fauteuil.
Merci infiniment à Emilie pour l’accueil et merci pour l’indulgence et la générosité de l’équipe !
Valides ou non valides, jeunes ou moins jeunes, n’hésitez surtout pas à aller à la rencontre de ce club, de ses joueuses/joueurs et venez découvrir et pratiquer le basket autrement !!