C'est en 2001 que Wajdi Chérif entame une série de concerts d’exception en Tunisie, dont l'apothéose sera une scène partagée avec le saxophoniste Américain Archie Shepp lors du Festival de jazz à Tunis. Cette même année, il est chargé de diriger les ateliers de jazz du Festival International de Jazz de Tabarka avec des invités de renoms tels que Paco Sery, Al Di Meola, Freddy Ravel, etc.
Wajdi Chérif rencontre le pianiste et pédagogue français Bernard Maury qui lui fera découvrir de nouveaux horizons en lui révélant sa propre identité musicale. Il étudie alors le piano jazz, l’harmonie et la composition à Paris auprès de pianistes tel que Manuel Rocheman ou Antoine Hervé.
Wajdi Chérif, tour à tour pianiste et compositeur, s'impose comme un artiste de talent sur la scène internationale grâce à un toucher et des couleurs très personnelles. Après avoir côtoyé la scène locale dans les années 90, il découvre l'improvisation et oriente son jeu dans le sens d'une plus grande liberté lorsqu'il découvre le jazz et de prestigieux inspirateurs, dont Bill Evans, Chick Corea, Keith Jarrett, Joe Henderson et bien d’autres artistes.
Leader de son propre groupe, Wajdi Chérif se produit dans different festivals internationaux dont le Festival de l'Institut du Monde Arabe (IMA) à Paris, le Festival du Monde Arabe à Montréal, Le Festival de jazz de Reims, au festival de jazz à la Villette à Paris, le festival Majazz en Algérie, le festival Tanjazz au Maroc, le Festival de Jazz de Tabarka, le Festival International de Carthage, le Festival Jazz à Carthage, le Festival de Jazz de Prague, etc. Il se produit également dans les clubs de jazz parisiens tel que Sunset/Sunside, le Baiser Salé ou encore le Duc des Lombards, le New Morning, etc.
Wajdi Chérif publie 3 albums en leader. Si son premier album « Phrygian Istikhbar » (Jeff Boudreau - batterie, Diego Imbert - contrebasse, Habib Samandi - percussions), fut celui de l'introspection, « Jasmine » (Mourad Benhammou - batterie, Yoni Zelnik - contrebasse, David Sauzay - saxophones et flûte et Hamdi Makhlouf - luth arabe) est certainement celui de la maturité. Le 3e opus du pianiste Wajdi Cherif « Fuzzy Colours » (Manu Codjia, guitare) est un kaléidoscope sonore sur lequel il distille des lignes mélodiques chargées d’émotions, qui naviguent entre tradition et modernité.
Wajdi Cherif remporte plusieurs prix en tant que compositeur, ainsi sa composition "Pochade" reçoit une mention au concours International Songwriting Competition au USA avec Sonny Rollins, John Scofield, Steve Vai au Jury. L’album "Jasmine" a remporté également le concours "Indie Acoustic Project" au USA et a été élu comme "l'un des meilleurs albums de l'année 2005”. Wajdi Chérif reçoit également une bourse pour une résidence à la Cité des Arts de Paris où il travaille sur de nouvelles compositions.
La musique de Wajdi Chérif célèbre le syncrétisme de sonorités et d'expressions appartenant à différentes histoires qui se retrouvent sous les mains du pianiste. L'aboutissement est une musique nouvelle et envoûtante où se rencontrent le jazz et les autres musiques, autant d'ingrédients qui contribuent à créer un univers mystique doré de nuances qui nous invitent au voyage.