Les réflexes archaïques sont des mouvements automatiques et involontaires provoqués par des stimuli. Ils émergent avant la naissance (in utero) et durant les premiers mois de la vie. Ils sont essentiels pour le développement du nourrisson.
La plupart de ces réflexes s'intègrent naturellement quelques mois après la naissance. Le réflexe d'agrippement ou la marche automatique du nourrisson en sont des exemples.
Leur rôle est crucial. Dès la vie in utero, les réflexes équipent le bébé pour cheminer au monde et se redresser, puis ramper jusqu'au sein et s'alimenter.
Ces réflexes favorisent un développement optimal à tous les niveaux : neuronal, sensoriel, moteur, cognitif et émotionnel.
Lorsque ces réflexes sont bien intégrés, ils continuent de soutenir la réussite des apprentissages scolaires, l'épanouissement professionnel et les qualités relationnelles.
Ils servent également de base fondamentale aux réflexes posturaux et aux réflexes de vie qui sont essentiels à notre centrage, notre stabilité et notre enracinement.
Diverses raisons peuvent perturber la maturation des réflexes, empêchant ainsi leur intégration complète :
Le stress durant la grossesse
Des perturbations du déroulement spontané de la naissance (déclenchement, anesthésie...)
Des complications durant l'accouchement (utilisation de forceps, ventouse, césarienne...)
Un manque de temps passé sol pendant la petite enfance
Une exposition précoce et/ou une surexposition aux écrans (téléphone, tablette, télévision...)
Une intégration partielle des réflexes archaïques peut causer de nombreuses difficultés, notamment :
D'ordre moteur ou physique :
Manque d'équilibre, d'agilité, de coordination, d'endurance et de tonus musculaire.
Problèmes de motricité fine.
Posture voûtée, scoliose, entorses fréquentes, énurésie (pipi au lit)...
D'ordre cognitif :
Troubles de l'attention, difficultés de concentration, d'organisation, d'anticipation, de compréhension.
Troubles "Dys" (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie...).
Difficultés de mémorisation, d'orientation, de logique...
D'ordre émotionnel :
Colères, impulsivité, timidité.
Troubles du sommeil, angoisses permanentes, phobies, stress chronique.
Manque de confiance, d'assurance, d'enthousiasme, de motivation...
Par ailleurs, des réflexes qui ont été intégrés peuvent se manifester à nouveau. Ce phénomène se produit quand le système nerveux est surchargé ou en saturation et ne peut plus s'adapter. Les réflexes se réactivent alors pour protéger l'individu face à :
Des événements traumatisants : accidents, agressions, chocs physiques ou émotionnels.
Des situations de vie difficiles : séparations, pertes d'emploi, deuils.
Un stress chronique qui épuise le système nerveux, l'empêchant de maintenir l'intégration.
L'affaiblissement lié au vieillissement ou à la maladie qui compromet l'intégration et laisse réapparaître certains réflexes.
La clé de l'intégration des réflexes archaïques est le mouvement. C'est grâce à des mouvements spécifiques que le cerveau est nourri, ce qui lui permet de créer et renforcer les connexions neuronales. En travaillant par le contact et le mouvement, les réflexes archaïques peuvent ainsi maturer et s'intégrer, ce qui consolide les connexions déjà établies et permet de construire des fondations complètes et fiables pour la suite du développement.