Histoire

Histoire de la commune de Montharville

On a trouvé au "champtier de la Fosse Lambert" des fragments de poterie, tels que tuiles à rebord, enfaîteaux, briques, pavés ainsi que des vestiges d'anciens foyers, de dalles, de bois brûlé, une crémaillère en fer etc...On prétend qu'autrefois ce "champtier" était occupé par une grande ferme appartenant à un nommé Lambert, prévôt de la Maréchaussée.
En 1109 le village portait le nom de Mons Harville et dépendait de la baronnie D'Alluïe (Alluyes). Ce fut aussi Monharville et Moherville vers 1250.

Plus tard nous apprenons qu'un certain Guillelmus de Mons Harville avait fait une donation en l'an 1269 au profit de l'abbaye de Bonneval. En effet il légua aux religieux l'ensemble de son domaine comprenant vignes, terres, cens et tous droits de justice, à la condition qu'ils diraient des prières à son intention tous les ans.Selon l'ancien droit coutumier, la paroisse de Montharville était de la juridiction de Bonneval.Tous les laboureurs de Montharville qui voulaient pénétrer à l'intérieur de la cité bonnevalaise avec leur outil de travail, devaient acquitter à l'entrée un droit de sept sols par charrue ou de quatre sols et demi pour une demi-charrue

Histoire de l'église de Montharville

Petite église rurale du 14ème siècle de 20m sur 5m environ, avec faux transept non débordant, encore entourée de son cimetière. Sur le clocher-tour bas et trapus, on remarque un blason très abimé ainsi qu'un coq girouette ancien. En 1601, les habitants décident qu'un legs de 30 livres de Barbe Custier, veuve de Thomas Gaudichot, serve à réparer le clocher, alors que le légataire avait prévu l'achat d'un calice d'argent.
En 1776 fut coulée une cloche baptisée Marie-Charlotte par Henry Philippe de Montboissier (voir Château de Vrainville). A droite du portail est la tombe de François Marie du Temple de Rougemont, écuyer né le 19 juin 1769 et décédé en son château de Vrainville le 3 ou 13 juillet 1839.

Alix de Binanville

Une statue de Saint Sébastien d'un aspect rustique, le visage quadrangulaire, la pose assurée, la jambe droite avancée, est encore visible dans l'église, ainsi que deux tableaux peints sur toile dont l'un représente Saint-Vrain.
Dans la réponse au questionnaire archéologique de 1857, la voûte de l'église était signalée comme lambrissée; elle ne l'est plus aujourd'hui.

Histoire de Saint-Vrain

Dans son "Folklore de la Beauce et du Perche", Félix Chapiseau nous rappelle qu'ici avait lieu le 8 Septembre le pélerinage à Saint-Vrain. Pendant le XIXème siècle, le nom de Montharville était associé à ce pélerinage. Le 8 septembre de chaque année, une foule de pélerins s'y retrouvait afin de demander la guérison des enfants atteints du mal "dit de Saint-Vrain" (ce mal les faisait devenir tout bleu). Alban Bensa, auteur de l'ouvrage sur les saints guérisseurs en Perche-Gouët, explique que les petits enfants portaient jusqu'à l'âge de 7 ans un cordon violet préalablement béni. On disait qu'ils étaient "attachés au bon Saint-Vrain". Nous savons que la procession ne s'est pas toujours faite à l'église de Montharville. Plusieurs témoignages confirment qu'il y avait autrefois une chapelle dédiée à Saint-Vrain, localisée sur une parcelle de terre, nommée le "Champtier Saint-Vrain". Elle se trouvait au hameau de Vrainville, non loin du château. Cette chapelle n'existait déjà plus en 1857, date du questionnaire archéologique sur les communes. Un pèlerinage de la Saint-Vrain est effectué avec une messe à l'église de Montharville, chaque premier samedi de septembre.

Histoire du château de Vrainville

Il est situé en plaine, mais de belle allure dans son écrin de verdure. L'aspect actuel date du Second Empire (1856) lorsqu'il fut rehaussé d'un étage.

Ce château privé n'est pas ouvert au public.

La seigneurie de Vrainville qui relevait d'Alluïe (Alluyes) avait une certaine importance au Moyen-Âge. Elle s'étendait sur les paroisses de Montharville et de Flacey, portait le nom de Verani Villa en 1555, fut qualifiée de village en 1586. C'était aussi le fief vassal du comté du Dunois, ressortissant du baillage de Châteaudun pour la justice. Le plus ancien seigneur connu se nommait Gilles Bretheau. Il donna le 17 décembre 1492, une rente de blé etc... à Julien Deschamps, curé de Montharville, pour qu'il dise chaque vendredi une messe à son intention. La famille Dannemont arrive ensuite et laisse une fille, Anne (1617-1679) qui épouse Jehan de Renes, lequel devient seigneur de Vrainville grâce à sa femme qui habitait le lieu.

Se succèdent :en 1634, François de Rainesen 1657, les Duplessisen 1679, les de Courcillonen 1731, Etienne Monginot de la Salle. Sa fille Marie épouse un de Jaucourt, Marquis de Penisses. Trois de leurs enfants héritent de Vrainville qu'ils vendent le 26 mars 1754 à Nicolas Sébastien Charlier pour la somme de 13400 livres.

La construction de la maison seigneuriale, commencée vers 1730, n'était pas terminée en 1754 (pas de toit). Elle a duré, pense-t-on, une trentaine d'années.A cela s'ajoutaient la métairie de la Guinguinière, la seigneurie des Bourgerits, les étangs de Teillau, la Bigotière ainsi que la Mothe (Moresville), les bois de Vrainville, du Glan, de la Boutardière et de Poitiers, plus : droits de justice, de chasse, rentes etc.Le nouveau propriétaire, secrétaire général du gouvernement de Lyon, mourut le 25 octobre 1762 à l'âge de 66 ans. Il était alors seigneur de Vrainville, Flacey, Saint Martin du Péan etc... et épousa à ce titre, Louise Charlotte de Combarel du Gibanel de Vernège.Jean Charlier, qui sans doute avait fini de construire le château, fit bénir le 10 juin 1764, la chapelle de Vrainville par l'abbé Gauchard de Montharville.
Le 27 octobre 1765, il acheta pour 29000 livres de Madeleine Boutin veuve du vicomte Charles de Montboissier, terres, fief et seigneurie de Montharville. L'acte de vente comporte un grand nombre de titres pour les signataires.Suite à cet achat, c'est en qualité de parrain que le 8 décembre 1776, il donna le nom de Marie Charlotte à une des cloches de Montharville. Il eut trois enfants, tous bien parrainés par la noblesse.
En 1794, le château et son domaine sont vendus nationalement à plusieurs acquéreurs.Ce fut François Marie du Temple de Rougemont qui en acquit les principales fractions.Son successeur, le comte Louis François Albéric du Temple de Rougemont a fait rehausser l'ancien château d'un étage lui donnant son aspect actuel.La famille de Rougemont était connue au XIIème siècle. Un du Temple était à la troisième croisade, et un autre, argentier du roi Philippe le Hardi. Le 15 juillet 1789 la famille du Temple, ainsi que d'autres nobles, signent le procés verbal de renonciation des privilèges utiles. Mr Pierre du Temple fut généreux pour les églises de Chartres dans son testament et voulait, après sa mort, être transporté en l'église Sainte Foy pour un requiem, et être inhumé dans le choeur de l'église des Jacobins.

La croix de chemin

A la sortie sud du village, au carrefour de la route de Vrainville et du Grand Cormier s'élève la croix de Montharville en fer forgé à fleur de lys.
Le long des routes, les croix de chemin jalonnaient les grands pèlerinages. Elles pouvaient indiquer aussi les carrefours dangereux et sont parfois les restes d'un cimetière. Pour l'homme du Moyen-Âge, elles étaient les armes absolues contre les démons.
Le dimanche des rameaux, il était de coutume de placer une branche de buis accrochée à la croix de chemin (croix boisée).

La mare

Chaque village d'Eure-et-Loir possédait une ou plusieurs mares, autour desquelles autrefois la vie s'organisait. La mare de Montharville est un monde en miniature aux caractéristiques originales liées à ses dimensions réduites et au calme de ses eaux. Alors que 90% des mares présentes dans les communes au début du 20ème siècle ont disparu, la mare de Montharville figurant sur le plan Napoléonien en 1830, a été préservée. A cette époque, l'utilité de celle-ci a été essentiellement l'abreuvement pour les animaux et la réserve incendie.Actuellement, la fonction récréative de la mare n'est pas négligeable en servant, entre autre, de lieu de pêche aux enfants et aux adultes de la commune.

Page updated

Google Sites

Report abuse