à lire

https://www.cget.gouv.fr/actualites/les-villes-moyennes-toutes-en-deprise-vrai-ou-faux

https://www.20minutes.fr/societe/2449595-20190213-publier-mercredi-7h-ville-moyenne-ville-ideale-selon-43-francais

https://www.grand-chatellerault.fr/

https://www.ville-chatellerault.fr/a-votre-service/demarches

https://www.librest.com/livres/la-revanche-des-villages--essai-sur-la-france-periurbaine-eric-charmes_0-5510841_9782021412567.html

https://www.banquedesterritoires.fr/revitaliser-les-centres-villes-et-centres-bourgs?pk_campaign=SEA&pk_kwd=decembre2018&pk_source=google&pk_medium=cpc

http://www.cohesion-territoires.gouv.fr/communique-de-presse-programme-action-coeur-de-ville-la-grande-transformation-pour-les-centres-villes-demarre

https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/23/les-centres-des-villes-moyennes-de-france-asphyxies-par-les-centres-commerciaux-des-peripheries_5440237_3224.html

https://www.liberation.fr/debats/2018/06/27/les-villes-moyennes-un-modele-a-reinventer_1662044

http://www.revuesurmesure.fr/issues/habiter-des-desirs-au-projet/villes-en-decroissance-comprendre-les-symptomes-anticiper-les-risques

https://www.villesaucarre.org/

https://mobile.francetvinfo.fr/politique/une-france-en-morceaux-une-enquete-revele-le-regard-que-portent-les-francais-sur-leur-territoire-et-leur-cadre-de-vie_3196563.html#xtor=CS2-765&xtref=http://m.facebook.com/

https://www.franceculture.fr/emissions/la-question-du-jour/villes-moyennes-comment-redynamiser-les-centres-villes


Châtellerault : le renouveau du centre-ville en marche

Jacques Mézard a visité le centre-ville de Châtellerault. Comme 221 autres villes, Châtellerault bénéficiera du plan “ Action cœur de ville ” lancé par l’État pour revitaliser les centres-villes des villes moyennes.

Pour lancer son plan « Cœur de ville », destiné à revitaliser le centre-ville des villes moyennes, l’État aurait logiquement pu choisir Béziers, qui a le taux de vacance commerciale le plus élevé de France. Bien que la ville du sud soit parmi les villes bénéficiaires, ce n’est pourtant pas là-bas qu’il l’a fait, sans doute freiné par la personnalité de son maire, Robert Ménard, proche du Front national…

Du coup, c’est à Châtellerault, deuxième sur la liste après Béziers, qu’a été présenté le plan. En l’occurrence, il l’a été par Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, qui était accompagné de Caroline Cayeux, présidente de l’association nationale des Villes de France.

Pas moins de 5 milliards d’euros seront consacrés à ce plan sur 5 ans. 222 villes en bénéficieront, dont aussi Poitiers dans la Vienne.

“ Un patrimoine qui a une immense valeur ”Aucune répartition n’a été faite entre les villes. Les fonds seront octroyés en fonction des projets. C’est en tout cas la garantie pour Châtellerault de pouvoir réaliser les projets nécessaires à la revitalisation de son centre-ville.

Une démarche enclenchée il y a un peu moins d’un an par la municipalité face à la fuite du commerce, notamment rue Bourbon, la principale rue commerçante du centre-ville. La Ville a tout d’abord signé avec la Caisse des dépôts une convention basée sur un plan comprenant une quinzaine d’actions. Des actions ensuite prises en compte dans le plan local d’urbanisme, qui a été révisé.

Quel type d’actions ? Elles sont de tous ordres : lancement d’une nouvelle Opération programmée de l’habitat de renouvellement urbain, création de parkings, aide à la rénovation des locaux commerciaux, création d’une pépinière de commerces…

Après la présentation du plan, Jacques Mézard a visité le centre-ville de Châtellerault. « Il y a un patrimoine, il y a une histoire et ça serait impardonnable de ne pas réagir, de ne pas intervenir pour préserver et réhabiliter un patrimoine qui a une immense valeur », a-t-il souligné après avoir vu plusieurs édifices que la Ville souhaite réhabiliter.

Comme les autres bénéficiaires, Châtellerault va signer une convention cadre avec l’État dans les semaines qui viennent, puis des avenants pour chaque projet. Le maire Jean-Pierre Abelin, qui fait lui-même partie du comité d’experts sur la revitalisation des villes moyennes, a déjà une petite idée du projet qui pourrait être subventionné. « La première partie qui va être subventionnée, c’est le réaménagement de la partie urbaine des bords de Vienne. »

Le premier projet, si tout va bien, d’une longue série.

Châtellerault :

un plan "Action Coeur de Ville" avec quel argent ?

Publié le 29/06/2018 à 04:55 | Mis à jour le 29/06/2018 à 08:46

La convention entre l’État, la Ville et les partenaires du programme de revitalisation du centre-ville (dit « Action cœur de ville ») sera signée le 11 juillet. Sur l’aspect financier, le maire n’a « pas de très bonnes nouvelles » : « Les aides viendront surtout des opérateurs. L’État va en apporter un peu, mais il n’a plus trop d’argent. D’autre part, la Région ne veut pas participer. Elle dit qu’elle financera des “ choses complémentaires ”, sans préciser », déplore le maire.

L’Église Saint-Jacques protégée ?

La commission régionale du patrimoine et des sites doit étudier mardi prochain le dossier de demande de protection de l’église Saint-Jacques au titre des monuments historiques. La Ville espère une réponse favorable.

Hôpital : vote encore reporté

Les conseils de surveillance du CHU de Poitiers et du Groupe hospitalier Nord-Vienne (GHNV) doivent se prononcer jeudi 5 juillet sur la mise en place d’une direction hospitalière commune à toute la Vienne. Selon le maire, ce vote (qui avait déjà été repoussé) va encore être reporté. « L’ARS et le CHU nous ont fait des propositions plutôt intéressantes pour reformer l’offre de soins sur l’hôpital. Nous avons besoin de temps pour bien les analyser », déclare-t-il sans en dire davantage.

A10 : le projet remis en cause ?

Le projet de mise à deux fois trois voies de l’autoroute A10 entre Veigné et Poitiers sud a reçu l’avis favorable des commissaires enquêteurs. Les préfectures de l’Indre-et-Loire et de la Vienne diront cet été si le projet est bien d’utilité publique. L’adjointe à l’environnement Évelyne Azihari affirme que la société Vinci – qu’elle a rencontrée il y a quelques jours – est pessimiste quant à sa capacité à mener ce projet à son terme, dans la mesure où elle craint une baisse de la participation financière de l’État.

Bords de Vienne : rue de Gravelines, la réflexion avance

Dans le cadre du projet d’aménagement des bords de Vienne, la Ville achète pour 210.000 € la maison du 56, rue de Gravelines. Elle remettra le bien en vente une fois qu’elle aura réservé une bande de terrain de cinq mètres de large (minimum) pour y réaliser un accès à la Vienne. L’idée sous-jacente : n’ouvrir le bord de la rivière qu’aux piétons et créer pour les cyclistes une bifurcation par la rue de Gravelines.

Publié le 17 octobre 2016 | Actualité / en Poitou-Charentes

Aides financières, accompagnement administratif : pour inciter les habitants à rénover leurs logements ou leurs façades, la municipalité met la main à la poche.

Le dynamisme immobilier doit suivre le dynamisme économique et c’est bel et bien la volonté de la municipalité. Objectifs : rénover l’habitat privé et public, remettre sur le marché des logements vacants et revaloriser le centre-ville pour attirer de nouveaux habitants. Sur l’habitat privé, l’engagement financier doit être fort pour être le plus incitatif. Dès 2009, la candidature de Châtellerault à l’opération programmée d’amélioration de l’habitat et de renouvellement urbain des centres anciens (OPAH-RU) lui permet de profiter de 5 M€ sur 2012-2017. « Il faut vraiment attendre la fin 2017 pour faire un bilan, mais pour l’heure une cinquantaine de logements ont déjà été rénovés. La démarche va vraiment s’accélérer dans les derniers mois », soulignent Jean-Michel Meunier, vice président de l’Agglomération en charge du logement et Eugénie Gicquel, responsable du service habitat et gestion du patrimoine à Châtellerault.

Aides financières et suivi administratif

La commune pilote par ailleurs un dispositif d’aide à la rénovation des façades, en centre-ville, sur les bords de Vienne et dans le quartier de Châteauneuf. Le 1er septembre dernier, 18 projets avaient déjà été instruits pour 500 000 € de travaux dépassant l’enveloppe annuelle des subventions prévues (122 000 €/an). Pour 2016, la ville aura distribué 180 000 € de subventions. « C’est la preuve d’une certaine adhésion mais aussi que ces aides sont de plus en plus connues des habitants », affirme Maryse Lavrard, 1er adjoint en charge de l’urbanisme et du patrimoine qui remarque par ailleurs que si les aides financières sont incitatives, le soutien administratif des habitants est aussi primordial. « Notre architecte les accompagne pas à pas dans leur projet. Et notre Maison de l’habitat est un guichet unique pour avoir toutes les réponses sur les opérations de rénovation. » Un partenariat avec la Fondation du Patrimoine sur le bâti remarquable permet d’obtenir d’autres subventions ainsi que des aides à la rénovation en zone de protection du patrimoine architectural et paysage (ZPPAUP). Et aussi, ACT’e, dispositif porté par l’Agglomération de Châtellerault avec le soutien de l’Ademe, offre une expertise technique pour la rénovation énergétique et un accompagnement pour obtenir des aides financières. Un panel d’aides non négligeables dans le budget des habitants car si les travaux permettent de donner une autre image de la ville, les châtelleraudais ne sont jamais certains d’apporter une plus-value à leur maison. Sur l’habitat public enfin, Châtellerault a profité du programme de l’agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), sur la plaine d’Ozon. « Une grande tour va être déconstruite d’ici la fin de l’année, mais le travail réalisé a largement contribué à changer l’image de la ville de Châtellerault », reconnaît Eugénie Gicquel. Le nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) sera mené cette fois dans le quartier du Lac des Renardières.

Châtellerault : le nouveau Plan local d'urbanisme va entrer en vigueur

Publié le 29/06/2018 à 04:55 | Mis à jour le 29/06/2018 à 08:47

La Ville veut créer « 150 nouveaux logements par an » dans l’«enveloppe urbaine », à commencer par le centre-ville.

Voté hier, le nouveau Plan local d’urbanisme, qui définit les règles en matière d’aménagement de la ville pour les dix ans à venir, sera effectif dans un mois.

Les dés sont jetés. Hier soir, le conseil municipal a approuvé à la quasi-unanimité (*) le nouveau Plan local d’urbanisme de la ville. Ce document, qui fixe les grandes règles en matière d’aménagement et de construction pour les dix à quinze ans à venir, entrera en vigueur dans un mois, une fois passé le contrôle de légalité.

« C’est un acte important que nous prenons, fruit de presque quatre années de travail, déclare en préambule la première adjointe Maryse Lavrard. Ce PLU est la traduction de choix forts, qui ne feront peut-être pas que des heureux. »

“ S’attendre à un bureau des pleurs ”Pour l’élue, l’enjeu est ailleurs : « Nos choix sont guidés par une volonté de parier sur le développement de la ville, d’affirmer la mise en valeur de notre cadre de vie exceptionnel, de conforter les cœurs de ville en mutation, d’adapter l’organisation commerciale aux nouveaux modes de consommation, de mettre un frein à l’étalement urbain ».

Ainsi, il a été décidé de (re) passer la plupart des zones « à urbaniser » en zone non constructible (agricole ou naturelle), pour se concentrer plutôt sur « la densification des dents creuses » située au sein de « l’enveloppe urbaine » (entre la rocade et l’A10).

Dans cet espace, la Ville ambitionne de créer « 150 nouveaux logements (neufs ou réhabilités) par an ».

Sur le commerce, probablement le point le plus sensible, Maryse Lavrard rappelle que le nouveau PLU prend en compte les difficultés du centre-ville : « Ne sont plus autorisées, ni l’extension ni la création de zones périphériques, ni même la création de nouveaux locaux commerciaux à l’intérieur des zones existantes. Exception faite de la zone de l’Étang – où on pourra encore tout faire – dans un souci de rééquilibrer l’offre entre le sud et le nord ».

Au nom du groupe de gauche, Françoise Méry se déclare « plutôt en osmose avec la philosophie de ce PLU ». Elle relève trois grands « points de satisfaction » : la limitation de l’étalement urbain au bénéfice de l’agriculture et de la nature, la fin du développement des zones périphériques et la prise en compte des espaces verts.

L’élue socialiste regrette en revanche la « faible mobilisation » des Châtelleraudais dans ce dossier. « Il faut s’attendre à un bureau des pleurs derrière… »

Elle finit par une pique (la seule) : « Comme pour les bords de Vienne, on ne sent pas dans ce PLU de véritable volonté d’agir pour Châteauneuf ».

« En dix ans, rétorque le maire, on a fait une maison de santé à Krebs, la réhabilitation de la Manu, le skatepark, le conservatoire, la résidence Habitat jeunes Ce que vous dites est absurde. »

(*) Le groupe d’extrême droite s’est abstenu.

La zone protégée réduite de moitié

La Ville, avec l’accord de l’État, a réduit de « presque 50 % » (200 hectares en moins environ) la Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) - aujourd’hui baptisée Aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (Avap). Les Châtelleraudais qui sortent de ce périmètre vont pouvoir bénéficier d’un allégement des règles de construction. Cette mesure va permettre, selon Maryse Lavrard, de « mettre fin à certaines aberrations ». Les deux groupes d’opposition s’en félicitent. Pour convaincre l’État d’aller dans ce sens, la Ville a inscrit dans le PLU des « compensations ». Ainsi, elle a identifié en dehors du périmètre protégé 500 bâtiments porteurs d’« éléments architecturaux intéressants » (une ancienne ferme, une ville des années 1950, un bâtiment Art déco…). Dorénavant, ces bâtiments seront soumis à des règles d’urbanisme plus contraignantes que la moyenne.

Une cinquantaine de commerçants ont participé hier matin au petit-déjeuner de la Fédération des acteurs économiques.

© Photo NR

Hier matin à l’espace Clemenceau, la Ville a présenté aux commerçants locaux le projet d’aménagement des bords de Vienne (lire hier). La municipalité en a profité pour adresser quelques messages et rassurer l’assemblée.

« C’est un projet compliqué, introduit le maire Jean-Pierre Abelin, puisqu’on cumule la plupart des complexités de la loi : zone inondable (PPRI), secteur protégé (ZPPAUP) et loi sur l’eau. Le chantier doit démarrer en fin d’année – à condition qu’il n’y ait pas de fouilles archéologiques à mener place Notre-Dame. Ces périodes de travaux ne sont jamais évidentes pour le commerce. Aussi je souhaite qu’on puisse être très réactif pendant ces 14 mois. On va nommer des référents – commerçants et agents de la collectivité – pour bien communiquer ensemble. »

La réunion n’a fait l’objet d’aucune remarque négative. Les commerçants locaux semblent accueillir le projet d’un bon œil. Principale inquiétude de ces derniers : la durée des travaux, et l’impact de ceux-ci sur le stationnement et les flux de clientèle pendant plus d’un an.

Certains, d’ailleurs, auraient aimé que le chantier ne démarre qu’en janvier 2019, pour ne pas perturber la période de Noël. Impossible, selon Julien Perrin, agent en charge du pilotage du projet : « On va toucher pour ces travaux une dotation de l’État qui est conditionnée au démarrage des travaux dès 2018. Ceci dit, avant Noël, on ne touchera pas à la place Notre-Dame, on mobilisera seulement la place du Château ».

Stationnement : une compensation. La Ville assure au passage que la cinquantaine de places rayée de la carte en bords de Vienne sera compensée par l’aménagement de trois parkings à moins de 10 minutes à pied du cœur de ville (Trois-Pigeons, place de la Croix-Rouge, rue du Souci).

La Fédération des villes moyennes devient Villes de France, Caroline Cayeux présidente

Ne dites plus Fédération des villes moyennes mais "Villes de France" ! L'association d'élus, qui s'était déjà rebaptisée en 2011 (elle s'appelait jusque-là la Fédération des maires des villes moyennes), a dévoilé ce 19 juin ce changement de nom à l'issue de son assemblée générale annuelle. Une assemblée générale au cours de laquelle a été élu le nouveau président de l'association pour succéder à Christian Pierret (non réélu en mars dernier à la mairie de Saint-Dié des Vosges). C'est en l'occurrence une présidente qui a été choisie, en la personne de Caroline Cayeux, maire de Beauvais et sénatrice UMP de l'Oise. Villes de France sera d'ailleurs ainsi la seule association d'élus locaux présidée par une femme.

Aux côtés de Caroline Cayeux pour présenter le nouveau visage de la fédération, Jean-François Debat, maire PS de Bourg-en-Bresse, élu président délégué. La composition du bureau "collégial" de Villes de France entend refléter "toutes les sensibilités" politiques et a "veillé à une répartition équitable des territoires en termes géographiques, a relevé la nouvelle présidente. Les vice-présidents sont Pierre Méhaignerie (Vitré), Gilbert Meyer (Colmar), André Billardon (Le Creuzot) et Jean-Marc Vayssouze-Faure (Cahors). Philippe Buisson (Libourne) devient trésorier et Stéphanie Guiraud-Chaumeil (Albi) devient sa trésorière adjointe, tandis que Frédéric Leturque (Arras) devient secrétaire et Sébastien Jumel (Dieppe) secrétaire adjoint. Le renouvellement de ce bureau témoigne aussi, on le voit, du fait que les municipales ont donné lieu à l'arrivée de nombreuses nouvelles têtes aux commandes des villes moyennes.

Derrière l'accroche Villes de France, la nouvelle appellation officielle complète sera en fait Fédération des villes et intercommunalités de France. "Ce changement de nom marque notre volonté de renforcer notre image, de mieux mettre en valeur et défendre nos villes et leurs communautés d'agglomération à l'heure où le soutien de l'Etat semble surtout s'exprimer en direction des grandes métropoles et des régions", a résumé Caroline Cayeux. Et celle-ci de poursuivre : "Cette lisibilité est importante si nous ne voulons pas être aspirés par la métropolisation notamment. Nous devons montrer ce que le territoire infra-métropolitain apporte au citoyen, être mieux identifiées comme des villes offrant un formidable potentiel économique et de qualité de vie."

Jean-François Debat ne dit guère autre chose : "Les villes centres d'agglomérations offrent une armature entre les métropoles et les territoires ruraux. En réalité, nous contribuons au dynamisme des métropoles, et nous sommes des territoires sur lesquels se structurent les services et les fonctions bénéficiant au monde rural. Or l'actuel projet de réforme territoriale donne l'impression de ne pas laisser grand-chose entre la métropole et le rural. Nous devons donc nous faire mieux entendre du gouvernement." Caroline Cayeux note d'ailleurs qu'avec la fin du cumul des mandats dans trois ans, les associations d'élus vont sans doute devoir revoir leurs stratégies pour se faire "mieux entendre" : "La démarche d'interpellation devra se faire en dehors du parlementaire, ce qui change pas mal les choses. Nous devons nous y préparer dès maintenant."

En adoptant une appellation généraliste telle que Villes de France, la fédération sait qu'elle risque de "recevoir quelques coups de téléphone" de la part d'autres associations d'élus locaux… Et ce d'autant plus, peut-être, qu'elle a de surcroît choisi d'étendre quelque peu le spectre des maires qu'elle entend représenter, en termes de taille de collectivités.

Jusqu'ici en effet, la FVM représentait les maires des villes centres dont la population est comprise entre 20.000 et 100.000 habitants ainsi que les présidents des intercommunalités à fiscalité propre qui intègrent une ville de cette taille. Elle prévoit aujourd'hui de descendre le seuil inférieur à 10.000 habitants. De quoi empiéter sur le terrain de l'Association des petites villes de France (APVF) ? "L'APVF avait de son côté déjà grappillé sur celui de la FVM en réunissant des villes jusqu'à 25.000 habitants, tandis que l'Association des maires de grandes villes avait pour sa part abaissé son seuil à 80.000 habitants", relève un observateur de ce petit monde des associations d'élus… Si des frictions sont donc peut-être en vue, on peut aussi imaginer que le choix de certains maires d'adhérer à telle ou telle association d'élus se fasse désormais sur d'autres critères que la simple taille de leur commune, notamment sur des dominantes thématiques (on sait en effet que chaque association a des sujets de prédilection : l'APVF évoque par exemple très régulièrement la problématique de la carte hospitalière, l'ex-FVM étant pour sa part très sensible à celle de la carte universitaire…). En n'oubliant pas, évidemment, l'incontournable et transversale Association des maires de France (AMF) et ses quelque 34.000 maires adhérents.