histoire du TREK HP

Du Week-end survie ...


Cet évènement, aujourd’hui bien connu du Groupe Honneur et amis, fût instauré pour la première fois le 29 et 30 novembre 1958. A l’époque, il ne s’appelait cependant pas encore ainsi mais, le « Week-end survie ».

Et en parlant de « survie » les quelques 10 équipes qui prirent le risque de s’y inscrire en 1958 se rendirent vite compte que les organisateurs, Hendrick Peltenburg et Didier Beaurain, ne rigolaient pas avec le sens de ce mot. Le transport se faisait en camion bâché de l’armée pendant 2 heures de route, largage au bord d’une obscure route de campagne, fouille corporelle pour vérifier que nulle carte, nourriture ou autre élément de confort n’était à disposition. Les heureux participants recevaient en tout et pour tout un kit de survie contenant un peu de lard cru, quelques allumettes, du permanganate (pour désinfecter l’eau) et un ordre de mission laconique : « marchez dans telle direction, arrêtez-vous après x kilomètres, au bord de la nième route carrossable que vous croiserez et allumez un feu pour signaler votre présence aux organisateurs ».

Inutile de dire que lors de cette première édition, aucune équipe ou presque n’arriva à bon port, la plupart des participants étant convaincus d’avoir déjà parcouru la distance requise après 4 ou 5 heures alors qu’en fait, ils n’avaient parcouru qu’à peine la moitié des 15 kilomètres prévus.

… au Trek HP

Le Week-end Survie connaît un certain succès voire certains récidivistes, et se voit organiser plusieurs années durant.

Quelques années plus tard, le nom se changea en « Trek HP ». Ce dernier rappelant d’une part la marche que les scouts et guides entreprennent pendant leurs camps d’été et, d’autre part, Hendrick Peltenburg (“H.P.”), un des deux fondateurs, décédé quelques années après la première édition du trek dans un accident de voiture.

C’est donc sous le nom de Trek HP que l’événement s’est fait connaître au-delà des poignées d’irréductibles du Groupe Honneur.

Après un demi-siècle de Trek HP...

D’année en année, le trek s’est amélioré, professionnalisé et agrandi. Au départ organisé seulement pour les cadres et animateurs du Groupe Honneur, il s’est ensuite élargi aux anciens, aux parents et finalement aux amis.

Les organisateurs n’ont pas manqué d’astuces tout au long de cette évolution, pour tourmenter les participants, indiquant les caps par calculs, photos floues, bandes dessinées ou carnet en jeu de l’oie, rien ne leur a été épargné. Mais même si tout au long de la marche, la question qui revient le plus est : « Mais qu’est ce que je fais ici de ma propre volonté ? », une des caractéristiques principales du trek est d’en redemander pour l’année d’après.

« An exclusive act of collective masochism » était le titre du seul article jamais paru sur le Trek; ceci peut être une autre définition de cette aventure. Mais, « Force est de constater que le trek s’est embourgeoisé au fil du temps » remarquait Jean Dussart. En effet le camion militaire a été remplacé par quatre bus grand luxe, le simple bol de soupe de l’arrivée par à un repas digne du « Comme chez soi », l’arrière-salle crasseuse d’un café de village faisant office de dortoir par un grand gîte avec lits et eau chaude,... Mais les derniers participants peuvent aussi remarquer, que tout cela n’a pas changé le caractère surréaliste de cette expérience unique.

Hendrik Peltenburg vers 1957