Le bilan
Rappel de l'activité
L’Activité B du cours INF6107 : Web social consistait à faire la promotion d'initiatives en se servant du Web social comme levier. Quatre services en bibliothèques publiques ont été mis de l'avant. Concrètement, ce site est une vitrine menant vers les sites de ces services. L'intérêt d'avoir choisi ces initiatives réside notamment dans le fait que leur couverture géographique s'étend à l'ensemble du Québec. Il est donc plus pertinent et aisé d'en faire la promotion sur les réseaux sociaux et ainsi d'informer et d'intéresser les visiteurs. Finalement, les informations présentes sont de niveau informationnel de base visant à faire connaître à des non-initiés ces quatre services: Générations Branchées, Biblio-Santé, Quoi Lire et les différents services de prêts et de livraison de documents hors les murs.
Composantes de l'initiative
Pour la diffusion de cette activité sur le Web, j’ai créé un site avec Google Sites – le site a été publié en ligne le 28 octobre 2022: https://sites.google.com/view/servicesprogrammesbibliotheque/accueil.
Chacun des services qui ont été choisis sont essentiels et malheureusement peu connus et voir peu utilisés en bibliothèque publique puisqu'ils sont encore méconnus. En ce sens, en faire leur promotion est primordial car les besoins sont réels. J'ai décidé de créer ce site car ces enjeux, je l'ai observé dans le cadre de mon métier. Je travaille en bibliothèque publique depuis quatre ans. Ainsi, je reconnais l’importance de déployer ces services à l'ensemble du Québec qui de surcroît à une population vieillissante. J'observe et j'appuie fréquemment la clientèle aînée en soutien technologique. D'autre part, je constate avec tristesse que les adolescents ont souvent une petite place dans nos institutions publiques, les bibliothèques n'y échappent pas. Ils sont trop ou pas assez. Souvent trop bruyants, ils se font expulser. Il est important de légitimer leur place et de faire en sorte qu'ils participent à la société en tant que partenaire actif. C'est pourquoi le programme Générations Branchés me tient autant à cœur. Mais aussi parce qu'à titre personnel j'ai eu la chance d'avoir des grands-parents inspirants et j'ai vu la différence entre ceux qui se sont adaptés à l'espace numérique et ceux qui ont préféré rester en marge.
Afin de se rafraîchir la mémoire, rappelons que le service Générations Branchées repose sur un jumelage entre un adolescent et un aîné afin d'offrir du soutien informatique. La fracture numérique est un enjeu préoccupant. Depuis la pandémie, le nombre formulaires gouvernementaux à remplir en ligne a beaucoup augmenté. Plusieurs aînés se sentent alors isolés puisqu'il ne maîtrise pas ces technologies. Ceci est générateur de stress et ce stress coûte cher à la société. Les adolescents ont une agilité technologique indéniable. En effet, ils ont grandi dans cet univers. De plus, ce jumelage permet de faire tomber les préjugés générationnels de l'une et l'autre tout en diminuant le fossé générationnel qui est parfois criant en bibliothèque et plus largement dans la société en général.
Ensuite, Biblio-Santé vise toute la population. Parfois lorsqu'une personne rencontre à un deuil ou une maladie importante, il est déjà très pertinent de gérer quotidiennement la situation. Donc, ce service est très utile car il offre des ressources clés en main, divisé par sujet. Malheureusement, il est souvent placé dans une section à part de la bibliothèque et comme il gagne à être connu, il est sous-utilisé. Pourtant la qualité des ressources est bien réelle et disponible. Voilà pourquoi j'ai cru en la nécessité d'en faire la promotion.
Quoi Lire, un service plus ludique mais tout aussi pertinent. Il est utile pour palier à un manque d'inspiration, pour ouvrir ses horizons, pour un professeur qui aimerait avoir des ressources éducatives pour ses élèves.
Puis, les différents services de prêts et de livraison de documents hors les murs sont importants pour agrandir la portée du service des bibliothèques. Et, pour offrir un accès équitable aux personnes en situation de handicap et à celle à mobilité réduite.
Pour l'aspect visuel de l'information, j'ai choisi la simplicité. Les gens sont très sollicités numériquement, Je voulais offrir une information courte et bien vulgarisé afin de maintenir leur attention. Si un besoin informationnel plus grand se fait sentir, le visiteur peut aller chercher son complément d'informations sur le site Web du service. Surtout, l'idée n'était pas de dédoubler les informations.
ACTIVITÉS MENÉES
Tout d'abord, la première activité menée a été la tenue un journal de bord. Pour la diffusion, j'ai publié le site le 28 octobre 2022. Ensuite, de cette date jusqu'au 18 décembre 2022, J’ai partagé mon initiative sur les réseaux sociaux : Facebook, Twitter, le groupe du cours INF6107 sur Diigo et aussi sur mon blog. Sur Facebook, j'ai utilisé ma page personnelle, la page du groupe INF6107 ainsi que la page dédiée à mon équipe des bibliothèques. Facebook est la plateforme qui a suscité le plus d'engagement. Ceci s'explique en partie par le fait que ce réseau est celui où j'ai été le plus active. En plus, c'est celui qui est le plus important en matière de réseau (nombre d'amis). Sur celui-ci j'ai créé un calendrier de l'avant. J'effectuais des publications fréquemment et à chacune d'elles j'incitais les gens à être actif: partager ou encore taguer des personnes qui pourraient avoir un intérêt. J'ai moi aussi utilisé le tag pour créer un engouement.
Sur Twitter, j'ai diffusé l'information sur la page du cours INF6107 et sur mon fil personnel. Sur mon blog, j'ai publié un billet faisant la promotion du cours. Afin de suivre les statistiques de fréquentation, j’ai utilisé Google Analytics. Par contre, j'ai eu quelques soucis avec les statistiques. Je croyais que puisqu'il s'agissait de deux produits Google (Google sites et Google Analytics) les statistiques seraient générées automatiquement. Je ne suis donc pas aller voir au départ. Mais, au final ceci n'est pas un problème puisque j'ai redoublé d'efforts et de présence en ligne afin d'avoir du contenu pertinent à présenter et surtout à analyser.
Concernant, la fréquence de publication, j'ai dû être plus réactive dans mon approche. Ayant rencontré un souci de compilation des statistiques en début de projet, je me suis rendu à l'évidence que pour avoir une analyse riche, je devais publier plus fréquemment. Alors que mon intention initiale était de faire une publication par semaine.
Voici mes fréquences de publications par plateforme:
Diigo : publication de mon activité-B dans le groupe INF6107 le 30 novembre.
Blogger: publication d'un billet qui parle du site Web de l'activité-B
Twitter: 4 tweets ont été publiés: 30 novembre, 2 décembre, 5 décembre et le dernier (remerciement) le 18 décembre. À chaque fois le #INF6107 était présent dans la publication.
Facebook: 13 publications couvrant la période du 31 octobre au 18 décembre inclusivement: 31 octobre, 5, 10, 30 novembre. Le 30 novembre 3 publications: un lien vers le billet de blogue, un pour expliquer les problèmes de statistiques et un autre plus générique pour faire la promotion du site. Puis, en décembre une présence plus active afin de créer une émulsion avec l'idée du calendrier de l'avant: 2, 3, 5, 12, 14, 16, 18 décembre. Le 18 décembre la publication consiste en un remerciement et une invitation à consulter le bilan sous peu.
Mon principal constat: pour obtenir de l'engagement il faut être actif dans sa fréquence de publication mais aussi dans ses actions (tag, partage en réseau) car dans la multitude des contenus, on devient vite invisible.
ANALYSE STATISTIQUES
Les statistiques représentent une partie qui est parfois plus aride, mais avec l’utilisation de Google Analytics cet exercice s'avère accessible et très intéressant. Il est presque addictif d'aller quotidiennement consulter les statistiques afin de corroborer le lien entre les actions de diffusion entreprise et l'impact sur les statistiques de fréquentation et l'engagement. C'est valorisant de constater que plus de 100 personnes ont pris le temps d'aller sur le site Web.
Figure 1: 114 utilisateurs observés, une durée d'engagement faible et des pics de fréquentation correspondant à l'agenda des publications
Figure 2: La répartition par pays démontre l'effet mondialisation que peut aisément véhiculer les réseaux sociaux.
La figure 1 ci-dessus, montre le nombre total d'utilisateurs sur une période allant du 28 novembre au 18 décembre 2022. Il est possible d'observer une adéquation entre les hausses et les publications faites sur les différents réseaux sociaux. Entre les périodes de publication, les courbes se creusent ce qui correspond à une baisse de la fréquentation. On peut également remarquer que les deux plus grandes hausses observées sont respectivement le 30 novembre et le 14 décembre, ce qui correspond à deux publications sur Facebook. En effet, celle du 30 novembre expliquait les problèmes rencontrés avec les statistiques. De plus, cette publication correspond au jour où j'ai publié simultanément sur plusieurs plateformes (Blogger, Twitter et Facebook). D'autre part, le succès du 14 décembre peut s'expliquer en partie par le partage de ma publication par d'autres personnes de mon réseau, multipliant ainsi la visibilité.
Compte tenu des problèmes de statistiques en début de parcours, la période a été personnalisée puisque la période du 28 octobre au 27 novembre est inutilisable puisqu'il n'y a pas de données mesurables. Il y a une adéquation clairement établie entre les publications faites sur les réseaux sociaux et les pics de visites. Par contre, la durée d'engagement est décevante. Il serait de supposer que les visiteurs sont aller voir la présentation générale du site mais ils n'ont pas lu les informations textuelles.
Il est intéressant de voir la provenance des visiteurs. J'ai été étonnée de constater que certains visiteurs provenant d'Irlande, d'Islande et de la Jamaïque (figure 2). Cependant, je pense que cela pourrait s'expliquer en partie par le paramètre de VPN (Virtual Private Network).
Figure 3, 4 et 5: visiteurs par ville.
Il est particulièrement intéressant de voir les utilisateurs par ville (figure 3, 4 et 5 ci-dessus). Par exemple, si une bibliothèque publique désire introduire l'un des quatre services proposés sur le site, elle pourrait croiser ces données avec des données démographiques et s'en servir pour justifier un budget du service ciblé auprès des élus. Donc, dans une perspective macro, cela peut s'avérer un outil d'analyse pertinent. Également, ces données ont été des bons indices de l'engagement des visiteurs. Je pouvais faire par exemple des croisements entre les gens que j'avais tagués sur Facebook et c'est l'évolution de ces figures car je sais où ils habitent. C'était un bon moyen de voir si les stratégies déployées sur Facebook (tag) avaient fonctionné.
Figure 6: Engagement par canaux et par durée
La figure 6 ci-dessus démontre clairement que les interactions sont générées majoritairement par le biais des réseaux sociaux. Cette tendance est explicable par le fait que mon réseau est plus important sur Facebook que sur Twitter et Diigo et c'est aussi sur ce réseau que j'ai été la plus active en matière de fréquence de publication. C'était à la base ma stratégie puisque je savais que les interactions seraient plus nombreuses et le type de contenu s'y prêtait mieux également. En effet, J'ai eu de la part de mon réseau des partages de mes publications via Facebook contrairement aux autres plateformes.
Figure 7: page la plus visitée.
À la suite de l’analyse de la figure 7, il est aisément observable que la majorité des visiteurs a rapidement consulté la page d’accueil sans naviguer sur les autres pages. Également, il est possible de voir que 106 vues ont été faites de la page principale et 82 de la page expliquant les programmes et services, puis enfin 14 vues du bilan qui était alors absent. La page indiquait seulement que les statistiques seraient disponibles sous peu. C’est intéressant car on peut observer une corrélation directe entre les publications sur les réseaux sociaux et cette figure puisque le lien qui a été le plus partagé est celui de la page d'accueil. Malgré que j'aie opté pour une stratégie de rotation afin de faire vivre les deux pages principales du site.
Visibilité de l'initiative
Il est probable que la visibilité et l'engagement auraient été plus efficace si j’avais eu des réseaux sociaux avec plus d’abonnés. Par exemple, mon sur mon compte Facebook regroupent 283 amis et famille. Quant à Twitter et Diigo, ce sont des profils que j’ai utilisés dans le cadre des exigences du cours INF6107 : Web social. Ils ont servi essentiellement de pont pour partager ce site avec les autres étudiants du cours qui sont des potentiels visiteurs qui peuvent y accéder par le biais des étiquettes sur Diigo ou du mot-clic sur Twitter.
Il est à parier qu'avec un peu plus de temps et de ressources (publicité payante) mon site aurait eu beaucoup plus de visiteurs et de durée d'engagement.
Figure 8: exemple de publication menée sur Facebook tout au long de l'exercice de visibilité
