Neuro...psycho...quoi??
Explique à tes parents que la neuropsychologie, ce n’est pas une potion magique ni un nouveau Pokémon. C’est une science qui s’intéresse à ton cerveau, pour comprendre comment il fonctionne quand tu réfléchis, quand tu fais attention, quand tu mémorises ou quand tu résous des problèmes.
Un neuropsychologue, c’est un peu comme un détective du cerveau : il te fait passer des petits tests, il utilise des énigmes, des exercices et des jeux pour comprendre comment ta tête organise ses idées. Et toi, tu deviens son coéquipier pour l’aider dans son enquête !
Mais à quoi ça sert, un bilan ?
Un bilan, c’est comme un grand jeu de pistes. Tu fais plein de petits tests, chacun est une sorte de mission spéciale.
Le bilan intellectuel (ou QI) : Explique à tes parents que le QI, ce n’est pas du tout un test pour savoir si tu es intelligent ou pas (ça, on le sait déjà 💡). C’est comme si on regardait la boîte à outils de ton cerveau. On vérifie ce qu’il fait super bien, si tous les outils marchent bien, si tu sais t'en servir, et ce qui a besoin d’un peu plus d’entraînement ou de réparation.
Le bilan attentionnel : Là, on vérifie si la partie de ton cerveau (le radar) arrive à rester concentré, à ne pas se laisser distraire par un moustique qui passe ou par la chaise qui grince dans la classe.
Tu sais, peut-être que tu as déjà entendu parler d’un copain qu’on dit “TDAH”. Non, ce n’est pas une mode bizarre, c’est juste un mot compliqué pour dire que son radar a parfois du mal à rester fixé sur une seule mission : il capte tout ce qui bouge autour (et du coup, c’est fatigant pour lui comme pour les autres).
Et toi, ça t’arrive aussi…
…de décrocher sans même t’en rendre compte, alors que la maîtresse parle encore ?
…de te lever, bouger ou sauter en classe, comme si ton corps avait trop d’énergie à sortir ?
…de couper la parole sans le vouloir, parce que l’idée sort plus vite que ta bouche peut attendre ?
…de vouloir tout faire en même temps, mais d’oublier ce que tu étais en train de faire deux minutes avant ?
…d’avoir tes émotions qui explosent très fort, comme un volcan en éruption 🌋 ?
Si tu reconnais un peu tout ça, explique-le à tes parents : c’est peut-être que ton radar fonctionne
différemment, et qu’un petit bilan attentionnel pourrait aider à mieux comprendre comment t’aider au quotidien.
Le bilan de mémoire : Celui-là, c’est pour tester ton sac à dos à souvenirs. On regarde ce que tu ranges bien dedans, ce que tu retrouves vite, et ce qui parfois se cache un peu trop au fond du sac et que tu mets longtemps à retrouver.
Oui, mais à quoi ça va servir tout ça ?
Une fois qu’on aura mieux compris comment ton cerveau fonctionne – ta mémoire, ton attention, ta vitesse, tes points forts et tes points faibles – on pourra trouver des astuces pour t’aider à l’école et dans la vie de tous les jours.
Par exemple :
si ta vitesse est un peu lente, on pourra demander à ce que tu aies plus de temps pour finir tes exercices, ou moins d’exercices à faire pour ne pas t’épuiser.
si ton attention a du mal à rester en place, on pourra réfléchir à des petits trucs pour que tu sois moins distrait...
Tout ça, ça peut donner un PAP. Imagine que c’est comme un pacte officiel signé avec ton enseignant : il s’engage à t’aider toute l’année en suivant les aménagements qu’on a décidés ensemble.
Et parfois, si tu as besoin d’encore plus d’aide, on peut faire une demande à la MDPH. Ça peut permettre d’avoir une AESH, c’est-à-dire une grande personne dans la classe qui vient te donner un coup de main pour que tu puisses apprendre dans de meilleures conditions.
En résumé : le bilan, ce n’est pas pour mettre une étiquette, c’est pour trouver comment ton cerveau apprend le mieux, et aider les adultes autour de toi à adapter l’école pour toi, et te redonner confiance.
Précision : un bilan attentionnel n'est faisable qu'à partir de l'âge de 6 ans.