Introduction

A L A I N B A R T M A N N

A R T I S T E P E I N T R E

S P É C I A L I S É E N

R E S T A U R A T I O N D' O E U V R E S D' A R T

1, rue de la Moselle ~ 67300

STRASBOURG / SCHILTIGHEIM

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_____Gravures, Peintures, Dessins ______

DIPLÔMÉ DE L'ÉCOLE

DES ARTS DÉCORATIFS

ET DE L'UNIVERSITÉ DE STRASBOURG

FORMATION DANS LES ATELIERS DE RESTAURATION

DES MUSÉES DE LA VILLE DE STRASBOURG DE 1978 À 1996

ENSEIGNANT TITULAIRE, RETRAITÉ DE LA HAUTE ÉCOLE DES ARTS DU RHIN EN 2022

N O T E D' I N T E N T I O N

S U R L A P R A T I Q U E

D E L A R E S T A U R A T I O N D' A R T

Ce texte d'introduction a pour objectif de créer un climat de confiance favorable pour un échange professionnel de bonne qualité.

La conservation et la restauration de dessins, de gravures et de peintures, sont des domaines complexes et délicats à maîtriser. Le nombre des paramètres qui entrent en ligne de compte est important. L'expérience de la pratique est primordiale pour déterminer la qualité de l'intervention.

À l'heure actuelle, il est communément admis que les tableaux des temps anciens et certainement une grande partie des tableaux modernes ont été restaurés au moins une fois dans leur histoire.

Les altérations subies par l'œuvre sont consécutives à des facteurs inéluctables et naturels comme le temps, mais aussi les atteintes des micro-organismes, ou encore des accidents. Ce sont des dommages qui présentent un niveau de difficultés techniques tout à fait relatif. Par contre, il en va tout autrement lorsque ces facteurs sont associés aux effets néfastes d'erreurs de procédés, mis en œuvre par des artisans inexpérimentés.

LIEN CULTUREL ET LIEN TECHNIQUE ENTRE RESTAURATION ET PEINTURE

Lien culturel : D'un point de vue historique, on ne peut pas séparer la restauration d’œuvres d'art du statut des peintres puisque ce sont ces derniers qui étaient sollicités pour l'entretien et la réparation des tableaux au cours des siècles passés. Ces artistes maîtrisaient des techniques de restauration qui n'avaient rien à envier à la multiplicité et à la complexité du niveau de connaissances requis pour la pratique de la restauration d'art à notre époque. L'apparence immédiate et le rendu « invisible » étaient les critères déterminants. C'est vers le milieu du vingtième siècle que cette activité, en s'associant au progrès de la conservation, tend à devenir un métier plus spécifique, plus cadré par des exigences scientifiques. Les formations proposées vont à l'heure actuelle, dans ce sens.

Lien technique : La restauration demande de la retenue, de l'exactitude, ainsi qu'une palette riche et étendue de connaissances techniques et scientifiques. Cependant, un sens artistique est primordial pour la pratique performante de cette activité. L'étude de l'histoire de l'art et d'une pratique artistique associée, développe la capacité de situer l'œuvre, d'en pénétrer le sens, de se laisser gagner par l'émotion qu'elle véhicule, et finalement de planifier une restauration en accord avec la démarche de l'artiste. La maîtrise du dessin de représentation a une incidence sur la perception de l'architecture interne de l'œuvre. La compréhension élargie qui en résulte, se traduit par de l'habileté dans les reconstitutions des parties détruites ou manquantes.

Mais la règle d'or restera de ne jamais se substituer à l'artiste. Il existe de nombreux livres résumant les connaissances actuelles en matière de restauration, et qui permettent de se familiariser avec la terminologie propre à ce domaine, entre autre l'ouvrage remarquable de Kurt Nicolaus intitulé :« Manuel de Restauration des Tableaux », publié pour sa version française en 1999 par Könenmann (Cologne). Les amateurs éclairés d'œuvres graphiques et picturales peuvent ainsi découvrir les conditions de préservation de leur patrimoine.