La rénovation du four à pain à vu le jour grâce à l’initiative de l'association Culture et Traditions de Savoie, celle-ci a pour objectif de restaurer et de promouvoir le patrimoine de Savoyard afin de le préserver.

Malheureusement l'association ne pouvait pas se permettre de réaliser les travaux par manque de financement. C'est à ce moment que la présidente de cette association fit une demande à l'IUT Génie Civil pour réaliser les travaux, par chance les étudiants de deuxième année devaient effectuer un projet de fin d'études pour leur formation. C'est ainsi que le projet a pu commencer à voir le jour, l'association soutenue par la mairie de St Thibaud de Couz ont financé le projet et l’achat des matières premières, tandis que les étudiants en génie civil s'occupaient de toute la partie conception et organisation de la rénovation.

De plus un partenariat a pu voir le jour avec le lycée professionnel du Nivolet (73) et les élèves en CAP charpente et métallurgie. Ainsi la porte porte du four et la charpente seront usinées et fabriquées par des élèves eux aussi en phase d'apprentissage. Ce partenariat entre l'IUT Génie Civil, l'association et le lycée professionnel du Nivolet était une occasion pour fédérer un grand nombre de personnes autour d'un projet commun. C'est dans cet objectif que les élèves de l'IUT ont pu présenter leur filière aux élèves de CAP ainsi que leur projet aux habitants du village (voir photos).

La modélisation 3D est un outil très intéressant pour visualiser la structure dans son ensemble, elle a aussi l'avantage de permettre la création de plan et l'export vers des machines d'usinage.

Pour réaliser la maquette Revit (logiciel de modélisation) les étudiants ont utilisé le scan 3D de l'IUT. Ainsi à l'aide de cet appareil qui capture la postions de millions de points, ils ont été capable de modéliser le four à pain et son environnement sur un logiciel adapté (RecapPro).

Cette modélisation a ensuite servi de fond de plan pour dessiner la structure du four à pain avec les mêmes dimensions que l'existant. Par la suite ils ont pu modifier la charpente comme il le souhaitait afin de protéger au maximum l'ouvrage, ainsi les débords de toits ont été avancé pour protéger les murs et les fermes, les pannes intermédiaires ont été supprimé pour des raisons de distances au feu, et les sections des poutres ont été augmentées pour résister aux nouvelles sollicitations.

Une fois les phases d'études terminées et avant d'entamer les phases de travaux, il a fallu organiser les différentes étapes de la rénovation. En premier lieu les autorisations ainsi que le financement avec la mairie, et les différentes assurances pour les bénévoles et étudiants. Une fois les clauses administratives terminées les étudiants ont pu commencer à planifier et organiser le déroulement des travaux. Etant donnée qu'il était impossible de faire correspondre tous les emplois du temps, les travaux ont dû être réalisé les samedis, ainsi chaque samedi était associé à une tâche en particulier choisie dans un ordre stratégique pour réduire au maximum la durée des travaux.

Une fois les travaux planifiés les étudiants ont dû anticiper le matériel nécessaire pour chaque opération en plus des matières premières indispensables (camion grue, outillage, sable...). Dans le même temps il fallait aussi organiser la venue des bénévoles en fonction de leurs disponibilités et du matériel qu'ils possédaient.

La seconde étape de la rénovation consistait à retirer la charpente déjà très endommagée le tout en toute sécurité, pour cela les bénévoles ont pu compter sur la gentillesse d'un habitant du village qui disposait d'un camion-grue, la charpente a donc été démontée puis découpée en toute sécurité grâce à l'utilisation de cet engin (voir vidéo).

Une fois la charpente retirée un petit feu a été allumé pour d'une part redonner vie au four mais aussi évaporer toute l’humidité que les pierres et le sable pouvaient stocker.

A l'aide du camion-grue la charpente a pu être retirée en une matinée, ce qui à permis de commencer à piquer tous les joints à l'aide de burins afin de les reprendre par la suite avec de la chaux. Comme les bénévoles étaient nombreux ce jour-là, certains ont même commencer à installer l'échafaudage qui permettra d'accéder aux arases des murs plus simplement et en toute sécurité.