Pandémie du COVID-19 et Confinement
La question du Traumatisme
La pandémie de COVID-19 et le confinement nous confrontent individuellement et collectivement à une réalité hors norme. Comment la comprendre ? comment y faire face ? La notion de traumatisme peut nous aider à apporter un début de réponse à ces questions.
Le traumatisme peut s’entendre comme l’effet d’un forçage, d’une effraction, comme l’irruption clandestine d’un voleur dans la maison : on ne s’y attendait pas, on n’y croyait pas… d’où l’angoisse et la sidération. Aujourd’hui c’est la maladie, la mort, l’isolement chez soi, qui font irruption dans notre existence.
Et comme le voleur laisse des traces dans la maison, cette urgence sanitaire, cette mise à l’arrêt forcé, laisse des traces dans notre espace psychique : anxiété, dépressivité, agressivité, frustration, sentiment d’insécurité…
Car la maladie qui nous diminue, nous confronte à la question de notre impuissance, de notre dépendance vis-à-vis de l’autre, du soignant… Elle ravive la question de la mort, limite ultime, impensable, sorte de Réel irréel surtout quand les personnes décèdent dans le huis clos de l’hôpital fermé aux proches.
Le confinement qui doit nous protéger, agit comme une contention, immobilisation forcée et mise en tension individuelle et collective. Fondé sur l’interdit, il nous renvoie à notre rapport à la Loi, au manque, à la frustration.
Cette réalité est d’autant plus difficile à surmonter que la société entière est touchée par cette pandémie. Ceux qui doivent nous soigner et nous guérir sont submergés, ceux qui sont censés donner le cap tâtonnent, ceux qui nous entourent sont eux-mêmes dans une insécurité affective, relationnelle, matérielle.
Cette expérience constitue ainsi un point de rupture dans la continuité de notre existence, elle bouleverse nos repères. Elle agit comme une menace face à laquelle émergent des mouvements défensifs individuels et collectifs qui ont à s’articuler : évitement, déni, identifications aux malades, aux soignants… Elle nous oblige tous à des réaménagements affectifs, intellectuels, relationnels et matériels.
Comment aborder cette réalité traumatique ? Sur quoi et sur qui s’appuyer ? Le psychologue clinicien offre un espace de parole soutenant face à ce qui se présente aujourd’hui comme une mise à l’épreuve de soi. Il interroge les vécus individuels : que réveille cette réalité traumatique ? quels impacts ont la maladie et le confinement sur le plan affectif et relationnel ? quelles solutions possibles pour soi ?
Ce soutien peut vous être proposé lors d’échanges téléphoniques respectant les règles de confinement. Il permettra d’initier un mouvement de va et vient entre parole et silence, anxiété et réassurance, isolement et lien social. Ultérieurement, une prise en charge thérapeutique en cabinet pourra vous être proposée dans un but de reconstruction, de restauration de ce qui fait de vous un sujet vivant malgré le traumatisme.